ORCHID LIBRARY OF OAKES AMES HARVARD UNIVERSITY 1 A ?.. sr» ** ^ » ‘ ï h 'Zb >u A LIBRARY lcUTLci Volume XII(l) - novembre 2011 Richardiana® est une revue trimestrielle francophone, consacrée aux Orchidées, et éditée par Tropicalia® - Jardin botanique de Lyon, Parc de la Tête d'Or, F-69006 LYON www.richardiana.com Directeur de la publication : Dr. Guy R. Chiron Edition : Roger Bellone et Guy Chiron Comité scientifique Prof. Georges Barale, Université de Lyon (France) Prof. Dr. Guido Braem, California Academy of Science (USA) Phillip Seaton, président de l'OSG « Ex situ Conservation » (Grande Bretagne) Bien que les articles soient analysés par au moins un critique, les opinions scientifiques exprimées par les auteurs restent de leur seule responsabilité et ne sauraient engager la société éditrice. Copyright Tropicalia 2011 Tous droits de reproduction, par quelque moyen que ce soit, réservés. ISSN : 1626-3596 Commission paritaire : 0108G80496 Dépôt légal novembre 2011 Impression : Imprimerie des Ecureuils - 38610 GIERES numéro achevé d'imprimer le 28 novembre 2011 Abonnement 2012 Pour la France et les pays de l'Union européenne : 36 € pour 4 numéros. Pour les autres destinations : rajouter 3 € pour les frais d'expédition. 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Sumârio Uma variedade desconhecida de Cattleya guttata albina, originaria do Espfrito Santo, é descrita. Parmi les plus belles plantes de la flore d'orchidées brésilienne, on trouve Cattleya guttata Lindley, un Cattleya bifolié dont la description originale a été publiée en 1831 dans Edwards' s Botanical Register 17: 1. 1406. Cattleya guttata est une espèce à fleurs de taille moyenne, d'un diamètre moyen de 8,5 cm environ. Des plantes en bonne santé peuvent porter 6-18 fleurs au parfum extrêmement léger. Dans la forme typique, les sépales et les pétales sont vert clair tacheté de pourpre, le labelle blanc crème, la colonne blanche avec un apex teinté de crème et l'anthère blanche. Récemment, dans l'Etat d'Espfrito Santo, Mario Ribeiro Troitino a découvert des plantes à fleurs vert clair immaculées, dépourvues de toute a : manuscrit reçu le 17 juin 2011, accepté le 25 août 2011. XII(l) - novembre 2011 Richardiana 1 Ximenes Bolsanello - Cattleya guttata albinos teinte pourpre : pétales et sépales sont vert clair pur, la partie apicale du labelle est blanche et sa partie basale blanc pur (voir planche page 9). Ces plantes albinos formaient une grande touffe au milieu de plantes typiques. Cette forme est officiellement décrite ci-dessous. Fig, 1 : Cattleya guttata forma albina dessin Renato X. Bolsanello 2 Richardiana XII(l) - novembre 2011 Ximenes Bolsanello - Cattleya guttata albinos Cattleya guttata Lindley forma albina Ximenes Bolsanello,/. nov. Flores hujus formae novae a speciei typicae florum colore tantum differunt. Flos viridis cum labello albo puro. Holotype : Brésil, Espfrito Santo, Linhares, Pontal do Ipiranga, cultivé par Mario Ribeiro Troitino, s.n., floraison en culture juin 2006 (holotype : MBML) Etymologie : l'épithète infraspécifique fait référence au caractère albinos de la plante (absence de pigments rouges). Habitat : épiphyte dans la forêt basse côtière. Discussion : plusieurs variations de couleur ont été décrites dans l'espèce C. guttata , notamment une variété immaculata par Reichenbach f., variété que Braem (1986) a transférée dans Cattleya tigrina. Cette variété a des sépales et des pétales uniformément mauve-brun et un labelle et une colonne blanc pur. Une variété albinos de Cattleya leopoldii a par ailleurs été décrite par Fowlie, puis transférée dans Cattleya tigrina par Braem (1986). Ce sont les deux seules formes albinos pouvant être rapprochées de notre taxon. Toutefois, il est clair que Cattleya guttata et C. tigrina sont deux espèces différentes, que notre forme nouvelle appartient bien à la première tandis que les deux formes albinos attribuées à C. tigrina par Braem font bien partie de la deuxième. Voir fig. 1. Bibliographie Braem, G., 1986. Cattleya. Die bifoliaten Cattleyen Brasiliens. Kurt Schmersow, Hildesheim. ph. page 9 : Renato Ximenes Bolsanello 1 : Rua Dom Jorge de Menezes 1084, Centro Vila Velha, ES - CEP 29100-250 (Brésil) XII(l) - novembre 2011 Richardiana 3 Une nouvelle espèce de Pabstiella (Orchidaceae) d'Espirito Santo (Brésil)3 Guy R. Chiron1 & Renato Ximenes Bolsanello2 Mots-clés/Keywords : Brésil /Brazil, forêt atlantique/ Atlantic Forest, Pabstiella Résumé Une espèce nouvelle de Pleurothallidinae est décrite dans le genre Pabstiella et illustrée. Abstract A new species of Pabstiella (Orchidaceae) from Espirito Santo (Brazil) - A new orchid species is proposed in the genus Pabstiella. A complété morphological description, illustrations and a comparaison with the closely relative Pabstiella tripterantha are provided. Resumo Uma espécie nova é descrita no gênero Pabstiella (Pleurothallidinae, Orchidaceae). O artigo fornece uma descriçâo compléta, ilustraçôes e comparaçào com Pabstiella tripterantha, a espécie mais prôxima. Lf exploration botanique continue que mènent certains orchidophiles dans l'état d'Espirito Santo (Brésil), et notamment dans les restes de la forêt atlantique, conduit à la découverte de nombreuses espèces nouvelles pour la science. Ceci est particulièrement vrai pour des genres mal connus, tels par exemple que le genre Pabstiella Brieger & Senghas récemment remis en vigueur (Luer, 2007 ; Chiron & Ximenes Bolsanello, 2010). Plusieurs espèces nouvelles ont été décrites récemment dans ce genre (Fraga & Kollmann, 2010 ; Kollmann, 2010 ; Chiron et al, 2011) et c'est encore une nouveauté appartenant à ce genre qui est proposée ici. a : manuscrit reçu le 4 octobre 2011, accepté le 25 octobre 2011. 4 Richardiana XII(l) - novembre 2011 Chiron & Ximenes Bolsanello - Pabstiella teschiana Pabstiella teschiana Chiron & Ximenes Bolsanello, sp. nov. Pabstiella tripterantha (Reichenbach f.) F.Barros similis est sedfoliis angustioribus haud petiolatis, inflorescencia longiore pauciflora, ovario cylindrico haud alator sepalis acutis haud acuminatis, petalis rhombicis, labello trilobato, differt. Type : Brésil, Espfrito Santo, Santa Teresa, sede, Tesch s.n. ex Chiron 11090 (Holo MBML). Etymologie : l'épithète spécifique est un hommage à Fabio Jacob Tesch, orchidophile de Santa Maria do Maréchal (Maréchal Floriano, ES) et découvreur de cette espèce. Description : plante épiphyte cespiteuse à rhizome épais ; tiges secondaires nettement plus courtes que les feuilles, cylindriques, 25-30 mm de longueur, environ 1,5 mm de diamètre, à deux segments, avec une gaine parcheminée couvrant chaque segment ; feuille étroitement obovale, 100- 110 x 16-17 mm, non rétrécie en pseudo-pétiole à la base, apex rond légèrement rétus ; inflorescence issue d'une spathe courte, 2,5 mm de longueur, pédoncule filiforme deux fois plus long que la feuille, environ 220 mm de longueur et 1 mm de diamètre, garni de 2 bractées stériles ; rachis fractiflexe porteur de 4-6 fleurs très espacées, s'ouvrant successivement mais plusieurs ouvertes en même temps ; bractées florales beaucoup plus courtes que le pédicelle, 3-4 mm de longueur, infundibuliformes, parcheminées ; pédicelle plutôt long, 14-15 x 0,5 mm ; ovaire cylindrique, 3-4 mm de longueur, 1,3 mm de diamètre ; fleur glabre extérieurement ; sépales et pétales uniformément jaunes, labelle pourpre foncé avec une marge jaune clair tachetée de pourpre foncé ; sépale dorsal, naviculaire, fortement caréné le long de la médiane, pubescent sur la moitié apicale de la face interne, une fois étalé étroitement ovale, 11,0-11,6 x 3,3-3, 5 mm, aigu ; sépales latéraux entièrement soudés en une lame naviculaire, fortement bicarénée, légèrement carénée le long de la médiane, présentant un menton court à la base, une fois étalée oblongue, 13-13,5 x 4,5-5,0 mm, aiguë ; carènes des sépales lamelliformes ; apex des sépales légèrement courbés vers l'extérieur ; pétales rhombiques onguiculés, sub-aigus, 5,5-6,0 x 2,2 mm ; labelle légèrement sigmoïde, trilobé, lobe médian ovale- sub-circulaire, court, environ 1 x 1,3 mm, lobes latéraux triangulaires, larges, arrondis, disque globalement triangulaire, labelle étalé en tout 4x2 mm, ne présentant pas de callosité distincte, surface interne granuleuse ; colonne à peine arquée, 3,0-3,2 x 0,8 mm à la base, un peu XII(l) - novembre 2011 Richardiana 5 Chiron & Ximenes Bolsanello - Pabstiella teschiana élargie en moitié apicale, dépourvue d'aile, marge du clinandre très découpée, avec une dent longue et étroite au sommet ; pied de colonne robuste, allongé ; anthère trilobée, 0,7 x 0,7 mm ; pollinies 2 ; cavité stigmatique sub-rectangulaire. Voir fig. 1 et planche page 9. Discussion Pabstiella teschiana présente, sur le plan morphologique, quelque parenté avec P. tripterantha (Reichenbach f.) F.Barros, même si une récente analyse moléculaire (Chiron et al., résultats non publiés) lui montre une parenté plus proche avec P. alligator if er a (Reichenbach f.) Luer. Toutefois la ressemblance avec P tripterantha n'est que superficielle. Les principales différences morphologiques (de notre espèce par rapport à cette dernière et à l'ensemble des synonymes générallement acceptés pour celle-ci, Pleurothallis tripterygia Reichenbach f., Pleurothallis procumbens Lindley, Lepanthes tricarinata Barbosa Rodrigues, Pleurothallis medellinensis Schlechter, Masdevallia aperta Kraenzlin, Masdevallia carpophora Kraenzlin, Pleurothallis hunteriana Schlechter, Pleurothallis hamata Rolfe ex Ames) concernent les feuilles, deux fois plus étroites et non pétiolées ; l'inflorescence, plus de deux fois plus longue que la feuille chez P teschiana alors qu'elle est un peu plus courte à un peu plus longue chez P tripterantha , avec des fleurs moins nombreuses et trois fois plus distantes ; le pédicelle, deux fois plus long ; l'ovaire, dépourvu d'ailes ; les bractées florales, plus courtes que l'ovaire versus un peu plus longues ; les sépales, aigus et non acuminés, les latéraux étant entièrement soudés ; les pétales et le labelle, de forme différente ; la colonne, qui présente une dent effilée au sommet du clinandre. Fig. 1 : Pabstiella teschiana Chiron & Ximenes Bolsanello page ci-contre dessin Guy Chiron, avril 2011, d'après type (Brésil, ES, Chiron 11090 ) a : plante - b : fleur - c : sépale dorsal (1 : étalé, face interne - 2 : position naturelle) - d : sépales latéraux (1 : face interne - 2 : face externe) - e : pétales - f : labelle (1 : étalé - 2 : en position naturelle avec la colonne) - g : colonne 6 Richardiana XII(l) - novembre 2011 Chiron & Ximenes Bolsanello - Pabstiella teschiana XII(l) - novembre 2011 Richardiana 7 Chiron & Ximenes Bolsanello - Pabstiella teschiana Bibliographie Chiron, G. & R. Ximenes Bolsanello, 2010. Notes sur un groupe brésilien de Pabstiella (Pleurothallidinae, Orchidaceae). Richardiana 10(2):45-81. Chiron, G. R., N. Sanson & R. Ximenes Bolsanello, 2011. Quatre nouvelles espèces d'Orchidaceae du Brésil. Richardiana 11(3):129-149. Fraga, C.N. de & L. Kollmann, 2010. Three new species of Pabstiella (Pleurothallidinae, Orchidaceae) from Brazilian atlantic forest. Harvard Papers in Botany 15(1):171-178. Kollmann, L., 2010. New combinations and description of two new species in Pabstiella Brieger & Senghas (Orchidaceae) from Brazil. Candollea 65(1):95-100. Luer, C., 2007. Icônes Pleurothallidinarum, XXIX. Monographs in Systematic Botany , Missouri Botanical Garden, 112:106-121. Um orquidôfilo de Santa Maria do Maréchal (ES), Fabio Tesch, coletou hâ pouco tempo plantas de uma espécie que se revelou nova pela ciência e que descrevemos aqui, com o nome Pabstiella teschiana Chiron & Ximenes Bolsanello. Esta espécie tem morfologia prôxima da da Pabstiella tripterantha. Porém observamos muitas diferenças: folhas duas vezes mais estreitas, sem pseudo-peciolo; inflorescência duas vezes mais comprida; flores menos numerosas e mais distantes; pedicelo duas vezes mais comprido; ovârio sem asas; brâcteas florais mais curtas de que o ovârio; sépalas agudas mas nâo acuminadas, as laterais integralmente unidas; pétalas e labelo de forma bem diferente; coluna com um dente afiado no âpice do clinandro. ph. page 9 : Guy Chiron 1 : Herbiers, Université de Lyon 1, F-69622 Villeurbanne Cedex (France) g.r.chiron@wanadoo.fr 2 : Rua Dom Jorge de Menezes 1084, Centro Vila Velha, ES - CEP 29100-250 (Brésil) 8 Richardiana XII(l) - novembre 2011 ci-dessus Pabstiella teschiana Chiron & Ximenes Bolsanello (page 4) ci-contre Cattleya guttata Lindley forma albina Ximenes Bolsanello (page 1) XII(l) - novembre 2011 Richardiana 9 Présence du genre Gastrorchis (Orchidaceae) aux Mascareignes1 Patrice Bernet3 Mots clés : Gastrorchis , Orchidaceae, Phaius , La Réunion. Résumé Le genre Gastrorchis était jusqu'ici considéré comme endémique de Madagascar avec huit espèces et trois variétés. Avec le transfert proposé dans cet article, il est maintenant représenté à l'île de La Réunion et à l'île Maurice par une sous-espèce de Gastrorchis lutea. Abstract The genus Gastrorchis (Orchidaceae) in Reunion and Mauritius - Up to now the genus Gastrorchis was thought to be endemic to Madagascar with eight species and three varieties. With the transfer proposed here, it is now represented in Reunion and Mauritius by a sub-species of Gastrorchis lutea. Introduction La sous-tribu Bletiinae Bentham (Orchidaceae, Arethusae) ne concerne actuellement à La Réunion que les genres Calanthe R. Brown et Phaius Loureiro ; Calanthe y est représenté par deux espèces Calanthe candida Bosser et Calanthe sylvatica (Thouars) Lindley ; les seules espèces de Phaius à avoir été correctement traitées sur l'île de la Réunion sont Phaius tetragonus (Thouars) Reichenbach f. et Phaius pulchellus Kraenzlin - bien que, pour ce dernier, une étude plus profonde reste à faire concernant son véritable statut par rapport aux variétés malgaches existantes. J. Bosser signale dans Cadet (1989, planche 60) que « la plante réunionnaise : manuscrit reçu le 25 janvier 2011, manuscrit révisé accepté le 16 août 2011. 10 Richardiana XII(l) - novembre 2011 Bernet - Gastrorchis aux Mascareignes représente peut-être une forme particulière ». Appartenant aussi à cette même sous-tribu, le genre Gastrorchis était jusqu'ici considéré comme absent de l'île. La présente étude montre qu'en réalité il existe à La Réunion et à l'île Maurice. Gastrorchis a été créé par Schlechter (1925). Il se différencie de Phaius principalement par l'absence d'éperon et la présence d'un labelle aussi long que large avec un court cal charnu bilobé à la base ; une caractéristique singulière des espèces du genre Gastrorchis est le bleuissement des tissus affectés dès lors qu'il y a eu blessure. Ce genre est reconnu par Perrier (1939) mais inclus dans le genre Phaius par Bosser (1971). Senghas (1984) l'isole à nouveau et il est généralement accepté aujourd'hui. Matériel et méthode Phaius villosus Blume var longibracteata S. Moore est le nom d'une plante de l'île Maurice pour laquelle aucun élément du matériel original, sur lequel est basée la description, n'est disponible (pas de dessin, pas de matériel d'herbier, seulement trois indications de provenance). Sa description est des plus succinctes : "Bracts 2-5 in. long". Quelques années plus tard, dans son étude des orchidées réunionnaises, Frappier (1880) signale que le taxon de S. Moore est identique à celui d'une orchidée locale à qui il donne le nom de Phaius longibracteatus ; De Cordemoy (1895) reprend cette espèce et en fait une description complète à partir de laquelle il est relativement facile de remonter à l'orchidée de Charles Frappier et de l'étudier, bien qu'elle soit très rare. J'ai en outre étudié le matériel suivant : Gastrorchis lutea : E. Ursch Type n° 27, Jardin Botanique de Tananarive ; Marais d'Andranoditra (région de Périnet) Madagascar. Nommé Phaius luteus en janvier 1970 par J. Bosser. Phaius luteus : J. Bosser, P 18370, forêt ombrophile d'altitude 900 mètres, route de Lakato, sud-est de Moramanga - Madagascar. Gastrorchis lutea ssp longibracteata : "Néotype et Isonéotype TAN.", Patrice Bernet N° 76, 11 Novembre 2007, La Réunion, Sud-Est de l'île, forêts humides, altitude : 500-900 mètres, épiphyte. Bosser (1971), dans l'étude du Phaius luteus de Madagascar, note - et cette remarque est cruciale - « Cette espèce se distingue bien des autres espèces malgaches par sa fleur (coloration et forme du labelle) et la longueur des bractées florales. Ce dernier caractère la rapproche de Phaius villosus XII(l) - novembre 2011 Richardiana 11 Bernet - Gastrorchis aux Mascareignes (Thouars) Reichenbach. f. ex S. Moore, var. longibracteatus S. Moore, des Mascareignes, mais les fleurs sont différentes (forme et ornementation du labelle) ». Les fleurs de Phaius longibracteatus sont généralement peu ouvertes et cleistogames mais leur forme globale arrondie n'est pas celle d'une fleur de Phaius mais d'une fleur de Gastrorchis ; de plus. De Cordemoy (1895), dans sa description, précise : « Elle possède aussi la propriété signalée chez sa congénère de bleuir promptement au contact de l'air, sur tous les points où ses tissus sont mis à nu » ; il est alors clair que la plante réunionnaise appartient au genre Gastrorchis. Un examen minutieux de la fleur que j'ai pu photographier après l'avoir entrouverte montre que les couleurs générales de l'ensemble, l'aspect général du labelle et les grandes bractées rappellent fortement l'espèce Gastrorchis lutea (Ursch & Toilliez-Genoud ex Bosser) Senghas. Elle présente toutefois des différences florales certes insuffisantes pour qu'on fasse du taxon de S. Moore une espèce à part entière, mais adéquates pour un statut de sous- espèce. Gastrorchis lutea (Ursch & Toilliez-Genoud ex Bosser) Senghas ssp longibracteata (S. Moore) P. Bernet, comb . et stat. nov. Basionyme : Phaius villosus var longibracteata S. Moore, in J. G. Backer, Flore , Maurice and the Seychelles, p. 359, 1877 Type disparu et introuvable. Synonyme : Phaius longibracteatus (S. Moore) Frappier ex Cordemoy, in Flore de l'île de la Réunion , Orchidées, p. 226-227, 1895. On trouve également dans la littérature le binôme Bletia bracteosa Frappier ex Boivin, mais ce nom n’a jamais été publié et n'apparaît que dans un manuscrit de Boivin conservé à l'herbier du Muséum de la Réunion, 1847. En l'absence de type des taxons ci-dessus, et de tout matériel pouvant être choisi comme lectotype, il est nécessaire de désigner un néotype. Typus : La Réunion, Sud-Est de l'île, forêts humides, altitude : 500-900 mètres, épiphyte. Patrice Bernet N° 76, 11 novembre 2007, [néotype & isonéotype, TAN.] 12 Richardiana XII(l) - novembre 2011 Bernet - Gastrorchis aux Mascareignes Gastrorchis luteae (Bosser) Senglias affinis est sed ab ea specie, cochleare Icibello, corio similibus gibbosisque sepalis et petalis, sterilibus bracteis multo longioribus, floribus semper compressis, praecipue differt. Voir fig.'l. Discussion Le tableau qui suit résume les caractères distinctifs des deux sous-espèces de Gastrorchis lutea. En outre les bractées florales stériles du pédoncule de la nouvelle sous-espèce peuvent atteindre 15 cm de longueur. ssp lutea ssp longibracteata Pétales, sépales plutôt souples, bien déployés assez coriaces, non déployés, fortement striés et bosselés Labelle Bractées florales très ouvert, plus ou moins trilobé, acuminé, rouge et rose avec une excroissance poilue bipartite jaune verdâtre cochléaire acuminé, le plus souvent fermé, d'un rouge plus sombre sur une surface moindre avec une excroissance poilue bipartite d'un jaune virant à l'orange longues de 5-7 cm sur toute la longueur du rachis les supérieures longues de 5-7 cm mais celles du bas beaucoup plus longues, pouvant atteindre 12 cm. Tableau 1 : caractères distinctifs des deux sous-espèces de Gastrorchis lutea Cette sous espèce, très rare sur l'île de La Réunion (cinq stations connues à ce jour, comptant une douzaine d'individus seulement à ma connaissance) est présente dans le sud-sud-est, aux environs de 500-900 mètres d'altitude, en forêts humides. Elle est classée CR (espèce menacée, en danger critique d'extinction) dans la liste rouge de l'UICN. Une illustration est publiée dans Bernet (2010). XII(l) - novembre 2011 Richardiana 13 Bernet - Gastrorchis aux Mascareignes 14 Richardiana XII(l) - novembre 2011 Bernet - Gastrorchis aux Mascareignes Bibliographie Bernet, P., 2010. Orchidées de la Réunion. Naturae Amici édition, p 46-47. Bosser, J., 1971. Contribution à l'étude des Orchidaceae de Madagascar. XVII. Révision du genre Phaius Lour. Adansonia, ser, 2. 11 (3). Cadet, J., 1989. Joyaux de nos forêts : les orchidées de la Réunion. St Denis de la Réunion. Cordemoy, E. de, 1895. Flore de l'île de la Réunion , Orchidées, librairie médicinale & scientifique Jacques Lechevalier 23, rue Racine Paris, pp. 165-262. Frappier, C., 1880. Orchidées de l'île de la Réunion. Catalogue des espèces indigènes découvertes jusqu 'à ce jour. St Denis de la Réunion. Perrier de la Bâthie, H., 1939. 49e Famille. Orchidées (Orchidaceae) in H. Humbert, Flore de Madagascar, Tananarive. Senghas, K., 1984. Die Orchideen ihre Beschreibung, Kultur und Zuchtung, Schlechter Orchideen, I (15)-p. 887. Schlechter, R., 1925. Orchidaceae Perrierianae. Repertorium specierum novarum regni vegetabilis, XXXIII : 167. a : N° 7, C.D. 26 bas du ruisseau, 97414 Entre-Deux (île de la Réunion) adresses électroniques : patrice.bernet@yahoo.fr et contact@orchidee-reunion.com http / / www.orchidee-reunion.com Fig. 1 : Gastrorchis lutea et Gastrorchis lutea ssp. longibr acte ata (page ci-contre) A : Gastrorchis lutea [ph. J.-C. Sertier] - B-K : G. lutea ssp. longibracteata - C, D, E : colonne (vues différentes) - F : sépale médian - G : sépale latéral - H : pétale - I : labelle cochléaire - J : épi avec fleurs ouvertes - K : épi XII(l) - novembre 2011 Richardiana 15 A Re-evaluation of the Infrageneric Taxonomy of the Genus Phragmipedium a Guido J. Braem* Keywords/mots-clés Infrageneric Taxonomy /taxinomie infragénérique, Himantopetalum, Longifolia, Micropetalum, Neotropics/ Néotropiques, Orchidaceae, Phragmipedium, Platypetalum, Schluckebieria, Systematics / systématique, Uropedium. Abstract In order to obtain an uniform taxonomy within the slipper orchids, the major groups are taxonomically elevated to subgenera as has been done in the genus Paphiopedilum since the end of the 19th century. Furthermore, within the group of plants hitherto referred to as "section Lorifolia", now subgenus Longifolium , it is obvious that there are two very distinct complexes deserving to be separated as autonomous entities at the sectional level. Résumé Révision de la taxinomie infra-générique du genre Phragmipedium - Dans le but d'uniformiser la taxinomie à l'intérieur de l'ensemble des Sabots de Vénus, les principaux groupes de Phragmipedium sont élevés au rang de sous-genres comme cela a été fait pour le genre Paphiopedilum dès la fin de 19ème siècle. En outre, dans le groupe de plantes jusqu'ici connu comme « section Lorifolia », maintenant sous-genre Longifolium, il est évident qu'il y a deux complexes bien distincts, méritant d'être séparés en entités autonomes au rang de sections. a : manuscrit reçu le 13 septembre 2011, accepté le 30 septembre 2011. 16 Richardiana XII(l) - novembre 2011 Braem - Infrageneric Taxonomy of Phragmipedium Biology is by no means a static science. New knowledge becomes available and old errors are discovered, resulting in the need for corrections and adjustments. Botanical taxonomy is no exception. Généra and their infrageneric structures hâve been described at a given time in history. Those descriptions and divisions may hâve seemed correct at that time. But new species are discovered and described, and our techniques of studying plants hâve constantly evolved. In general, ail slipper orchids were kept together in the genus Cypripedium Linné until the establishment of the genus Paphiopedilum by Ernst Pfitzer in 1886, although as early as 1830 George Don suggested dividing the genus in differentiated groups in Loudon'(s) Hortus Britannicus. In his new genus, Pfitzer included the species now belonging to the genus Phragmipedium , putting them into his entity "Phragmopedilum"1 without giving the taxon any designated rank. Only what is now generally accepted to be Phragmipedium lindenii, the only lady's slipper Orchid without a pouch, was originally described as a separate genus under the name Uropedium by John Lindley in 1846. Furthermore, in 1854, the younger Reichenbach transferred ail Meso- and South-American conduplicate lady's slippers (ail except those we now regard as true cypripediums) into his genus Selenipedium , and over the following three décades, added several new species to that genus. However, the genus Selenipedium did not find too much acceptance in orchid circles of that time. Rolfe finally established the genus Phragmipedium in 1896. As désignations only hâve priority within the rank in which they hâve been described ( International Code of Botanical Nomenclature [ICBN] Articles 11.2 and 35.3) and since Pfitzer 's" Phragmopedilum" had no designated rank and was most certainly not intended to be a separate genus, Rolfe's désignation must be followed. Rolfe also dismissed Lindley’s Uropedium and correctly incorporated Uropedium lindenii into his genus, causing a priority problem which was resolved by declaring Phragmipedium a nomen conservandum under the rules of the International Code of Botanical Nomenclature (ICBN - Article 14.2). 1 Pfitzer, as most German scientists, was very versed in Latin, and considered " Phragmopedilum " to be the grammatically correct form. XII(l) - novembre 2011 Richardiana 17 Braem - Infrageneric Taxonomy of Phragmipedium The correct taxonomy at the genus level can thus be regarded as clearly established: Phragmipedium Rolfe, nomen conservandum The Orchid Review , 4: 331-332 (1896) Synonyms: Phragmopedilum Rolfe emend. Pfitzer Botanische fahrbücher für Systematik, Pflanzengeschichte und P flanzengeo graphie, 25: 527 (1898) Phragmipedilum Rolfe The Orchid Review, 9: 175 (1901) Uropedium Lindley Orchidaceae Lindenianae, 28 (1846) Type: Cypripedium caudatum Lindley (= Phragmipedium caudatum [Lindley] Rolfe) Whereas the genus Paphiopedilum is divided into seven subgenera (Braem & Chiron, 2003; Braem & Gruss, 2011); three of these subgenera are divided into a total of 13 sections, of which in turn, two are divided into a number of subsections (Braem & Chiron, 2003), the genus Phragmipedium has hitherto known no subgenera, but was divided in a total of six sections (Braem 2004a, b). This discrepancy between the infrageneric taxonomy in Phragmipedium and Paphiopedilum may be due to the fact that the number of species described in both généra differs considerably. Nonetheless, this discrepancy is illogical as the groups considered sections in Phragmipedium differ as much from each other as do the groups considered subgenera in Paphiopedilum. Therefore, these sections are here upgraded to subgenera, and one of the new subgenera is divided into two sections. This article is purely meant to stabilize the infrageneric taxonomy of the genus and the species hitherto described under each subgeneric taxon are listed without any discussion about their validity as autonomous species. 18 Richardiana XII(l) - novembre 2011 Braem - Infrageneric Taxonomy of Phragmipedium I. Phragmipedium Subgenus Phragmipedium2 Synonvm Phragmipedium section Phragmipedium Cypripedium caudatum Lindley The Généra and Species of Orchidaceous Plants: 531 (1840) [= Phragmipedium caudatum (Lindley) Rolfe, 1896] Species Phragmipedium caudatum Phragmipedium exstaminodium Castano, Hagsater & Aguirre, 1984 Phragmipedium lindenii (Lindley) Dressler & N. H. Williams, 1975 Phragmipedium popowii Braem, Ohlund & Quéné, 2004 Phragmipedium warszewiczianum (Reichenbach fil.) Garay, 1979 II. Phragmipedium Subgenus Micropetalum (Hallier) Braem, subgenus et comb. nova Basionvm Paphiopedilum section Micropetalum Hallier Annales du jardin botanique de Buitenzorg, 14: 1852 [46] (1897) Synonvm Phragmipedium Section Micropetalum (Hallier) Garay The Orchid Digest , 43(4): 133 (1979) Type Selenipedium schlimii Linden & Reichenbach fil. Bonplandia, 2: 277-278 (1854) [= Phragmipedium schlimii (Linden & Reichenbach fil.) Rolfe, 1896] Species Phragmipedium schlimii Phragmipedium andreettae Cribb & Populrn, 2006 Phragmipedium besseae Dodson & J. Kuhn, 1981 Phragmipedium dalessandroi Dodson & Gruss, 1996 Phragmipedium fischeri Braem & Mohr, 1996 Phragmipedium manzurii Higgins &Viveros, 2008 2 Autonym XII(l) - novembre 2011 Richardiana 19 Braem - Infrageneric Taxonomy of Phragmipedium III. Phragmipedium Subgenus Schluckebierium (Braem) Braem, subgenus et comb. nova Basionvm Phragmipedium section Schluckebieria Braem Richardiana, 4(3): 89-102 (2004) Sîê Phragmipedium kovachii Atwood, Dalstrôm & Fernandez Selbyana , 23, supplément (2002) Species Phragmipedium kovachii IV. Phragmipedium Subgenus Platypetalum (Pfitzer) Braem, subgenus et comb. nova Basionvm Phragmopedilum section Platypetalum Pfitzer Das Pflanzenreich , 12: 43 (1903) Svnonvm Phragmipedium section Platypetalum (Pfitzer) Garay The Orchid Digest, 43(4): 133 (1979) 3ÿpe Cypripedium lindleyanum R.H. Schomburgk ex Lindley The Généra and Species of Orchidaceous Plants: 531 (1840) (= Phragmipedium lindleyanum [R.H. Schomburgk ex Lindley] Rolfe, 1896) Species Phragmipedium lindleyanum Phragmipedium kaieteurum (N.E. Brown) Garay, 1979 Phragmipedium sargentianum (Rolfe) Rolfe, 1900 V. Phragmipedium Subgenus Longifolium Braem, subgenus novum Discussion The decision to give this subgenus the name " Longifolium " instead of " Lorifolium " resulted out of the necessity to eliminate any possible ambiguity. If I would hâve simply taken " Lorifolium " as the subgeneric 20 Richardiana XII(l) - novembre 2011 Braem - Infrageneric Taxonomy of Phragmipediumem name, there would hâve been an autonymie section "Lorifolia" resulting in the necessity to clarify whether one means section Lorifolia sensu Braem or section Lorifolia sensu (Kraenzlin) Garay each and every time reference to such section needed to be made. Furthermore, my decision to choose a different name for this subgenus is sanctioned by article 11.2 of the ICBN: "In no case does a name hâve priority outside the rank in which it is published." Replaced Synonvm3 Cypripedium section Lorifolia Kraenzlin Orchidacearum Généra et Species, 1: 37 (1897) Svnonvm Phragmipedium section Lorifolia (Kraenzlin) Garay The Orchid Digest, 43(4): 141 (1979) Type Cypripedium longifolium Warszewicz & Reichenbach fil. Botanische Zeitung, 10(40): 690 (1852) (= Phragmipedium longifolium Warszewicz & Reichenbach fil. Rolfe, 1896) Phragmipedium subgenus Longifolium section Longifolia4 Type Cypripedium longifolium Warszewicz & Reichenbach fil. Botanische Zeitung , 10(40): 690 (1852) Species Phragmipedium longifolium Phragmipedium brasiliense Campacci & Takase, 2000 Phragmipedium christiansenianum Gruss & Roeth, 2001 Phragmipedium dariense (Reichenbach fil.) Garay, 1979 Phragmipedium hartivegii (Reichenbach fil. ) O. Williams, 1939 Phragmipedium hirtzii Dodson, 1988 Phragmipedium hincksianum (Reichenbach fil.) Garay, 1979 Phragmipedium roezlii (Reichenbach fil. ex Regel) Garay, 1979 Phragmipedium vittatum (Velloso) Rolfe, 1896 3 ICBN, Tokyo Code 31.2 4 Autonym XII(l) - novembre 2011 Richardiana 21 Braem - Infrageneric Taxonomy of Phragfnipediumem Phragmipedium subgenus Longifolium section Viridiflora Braem, sectio nova Diagnosis : Omnibus Phragmipediis similis est sed sepalis valde undulatis bene reticulatis, petalis medium usque undulatis , labelli corniculis lateralibus conicis , anthera sterili rhombea, differt. Flores viridis. Type Selenipedium boissierianum Reichenbach fil. Xenia Orchidaceae, 1: 3, 176 (1854) (= Phragmipedium boissierianum [Reichenbach fil.] Rolfe) Species Phragmipedium boissierianum Phragmipedium czenviakoivianum (Reichenbach fil.) Rolfe, 1896 Phragmipedium reticulatum (Reichenbach fil.) Garay, 1979 VI. Phragmipedium Subgenus Himantopetalum (Hallier) Braem, subgenus et comb. nova Basionvm Paphiopedilum section Himantopetalum Hallier Annales du jardin botanique de Buitenzorg , 14: 1852 [46] (1897) Synonvm Phragmipedium section Himantopetalum (Hallier) Garay The Orchid Digest , 43(4): 140 (1979) Type Cypripedium caricinum Lindley & Paxton Paxton's Flower Garden , 1: 39 (1850) (= Phragmipedium caricinum [Lindley & Paxton] Rolfe), 1896 Species Phragmipedium caricinum Phragmipedium klotzschianum (Reichenbach fil.) Rolfe, 1896 Phragmipedium pearcei (Reichenbach fil.) Rauh & Senghas, 1975 Phragmipedium richteri Roeth & Gruss, 1994 Phragmipedium tetzlaffianum Gruss, 2000 22 Richardiana XII(l) - novembre 2011 Braem - Infrageneric Taxonomy of Phragmipediumem Bibliography Braem, G. J., 2004a. Notes préliminaires sur la taxinomie du genre Phragmipedium. Richardiana, 4(2): 6672. Braem, G. J., 2004b. Phragmipedium kovachii, Schluckebieria - nouvelle section du genre Phragmipedium - et réflexions sur les pratiques taxinomiques. Richardiana, 4(3): 89-102. Braem, G.J. & G. R. Chiron, 2003. Paphiopedilum, Tropicalia, Saint-Genis Laval. Braem, G. J. & O. Gruss, 2011. Paphiopedilum subgenus Megastaminodium G.J. Braem & O. Gruss - Orchid Digest, 75(3): 164-165. Lindley, J., 1846. Orchidaceæ Lindenianæ ; or notes upon a collection of orchids formed in Colombia and Cuba, By Mr. J. Linden - London (UK). Loudon, J. C., 1830. Loudon's Hortus Britannicus. London. Pfitzer, E.H., 1886. Morphologische Studien über die Orchideenblüthe. Cari Winter's Universitàtsbuchhandlung, Heidelberg (Germany). Reichenbach, H. G., 1854a. Orchideae Warscewiczianae recentiores (part 1). Bonplandia, 2(8): 96-102. Reichenbach, H. G., 1854b. Orchideae Warscewiczianae recentiores (part 2). Bonplandia, 2(9): 107-116. Reichenbach, H. G., 1854c. Orchideae Schlimianae. Bonplandia, 2(23): 277-284. Reichenbach, H. G., 1856. Orchideae Ruizianae et Pavonianae Musaei Boissieriani. Bonplandia, 4(14): 210-217. Rolfe, R. A., 1896a. The Cypripedium Group. (Part 1) The Orchid Review, 4(47): 327- 334. Rolfe, R.A., 1896b. The Cypripedium Group. (Part 2) The Orchid Review, 4(48): 363- 367. La biologie n'est pas une science statique. Des connaissances nouvelles apparaissent, des erreurs anciennes sont découvertes, qui rendent nécessaires corrections et ajustements. La taxinomie botanique ne fait pas exception. Les genres et leur organisation infragénérique sont décrits à un certain moment de l'histoire. Ils peuvent sembler corrects à ce moment-là mais de nouvelles espèces sont découvertes et nos techniques d'étude évoluent. Tous les sabots de Vénus ont été placés ensemble dans le genre Cypripedium Linné jusqu'à la création du genre Paphiopedilum par Ernst Pfister en 1886, même si George Don avait suggéré dès 1830 la division du genre en groupes distincts dans le Hortus Britannicus de Houdon. Dans son nouveau genre, Pfister incluait les espèces qui appartiennent aujourd'hui au genre Phragmipedium, les plaçant dans son entité Phragmopedilum sans donner à ce dernier taxon un rang précis. Seul ce XII(l) - novembre 2011 Richardiana 23 Braem - Infrageneric Taxonomy of Phragmipediumem qui est aujourd'hui connu sous le nom de Phragmipedium lindenii, le seul sabot de Vénus sans sabot, fut décrit dans un genre distinct, Uropedium, par Lindley en 1846. En 1854, Reichenbach fils transféra tous les sabots de Vénus Méso et Sud- américains à feuille condupliquée (à l'exception de ceux que nous considérons aujourd'hui comme de vrais Cypripedium ) dans son genre Selenipedium. Au cours des trois décennies suivantes il ajouta plusieurs nouvelles espèces à son genre. Toutefois le genre Selenipedium ne rencontra pas beaucoup d'écho dans les cercles orchidophiles de l'époque. Rolfe établit le genre Phragmipedium en 1896. Comme les noms n’ont de priorité qu'au rang dans lequel ils ont été décrits (Code international de nomenclature botanique, CINB, art. 11.2 et 35.3), et puisque Pfister n’avait indiqué aucun rang pour Phragmopedilum et qu'il n'avait sans doute pas l'intention d'en faire un genre à part, le nom proposé par Rolfe doit être accepté. Rolfe a également rejeté le nom Uropedium de Lindley et incorporé, à raison, Uropedium lindenii dans son genre, ce qui a créé un problème de priorité qui fut résolu par la décision de conserver le nom Phragmipedium, en accord avec l'article 14.2 du CINB. Alors que le genre Paphiopedilum est divisé en sept sous-genres, dont trois divisés en treize sections au total, avec un certain nombre de sous-sections, le genre Phragmipedium ne possède à ce jour aucun sous-genre, étant organisé en six sections. Cette divergence entre les taxinomies infragénériques de Phragmipedium et de Paphiopedilum peut être due au fait que le nombre d'espèces décrites diffère beaucoup d’un genre à l’autre. Néanmoins cette divergence est illogique car les groupes traités comme des sections dans Phragmipedium diffèrent l'un de l'autre autant que les groupes considérés comme des sous-genres chez Paphiopedilum. En conséquence ces sections sont ici élevées au rang de sous-genres, et l'un des sous- genres divisé en deux sections. Cet article est uniquement destiné à stabiliser la taxinomie infragénérique du genre et les espèces décrites à ce jour dans chaque taxon infragénérique sont énumérées sans aucune discussion relative à leur validité en tant qu'espèce autonome. Note : la décision de donner à l'un des sous-genres le nom de Longifolium plutôt que Lorifolium (du nom de la section qu'il remplace) résulte de la nécessité d'éliminer toute ambiguïté. L'adoption de Lorifolium comme nom sub-générique aurait abouti à l'existence d'une section Lorifolia qui aurait exigé que soit précisé, chaque fois qu'on l'aurait évoquée, si l'on parle de la section Lorifolia sensu Braem ou sensu (Kraenzlin) Garay. Ce changement de nom est conforme à l'article 11.2 du CINB. Professor of Biology, University of Maryland University College, Europe - Research Associate, California Academy of Sciences - Fellow of the Linnean Society of London 24 Richardiana XII(l) - novembre 2011 Assisted pollination and seed formation for conservation of Eulophia flava (Orchidaceae): a case study from Himalayan Foothills, India3 Pankaj Kumar1'2'3' Rachna Tewaril & Gopal Singh Rawat1'4 Key Words/mots clés : artificial pollination /pollinisation artificielle, conservation, Eulophia flava , seed viability test /test de viabilité de graines, Shivalik range, taxonomy/ taxinomie, TTC test. Abstract A small, wild population of Eulophia flava (Lindley) Hooker f. was found on August 2002 in the Shivalik Ranges among Chandrabani forests that lies in the northern fringe of Rajaji National Park (Uttarakhand State). This was an authentic record of the occurrence of this species from the Shivaliks after a gap of around fifty years. Plants were healthy but they didn't flower until 2008, after making slight modifications in their habitat by providing an open canopy to the dormant underground corms in the early summer season. Flowering was induced successfully but, due to lack of pollinators, artificial pollination experiments were conducted and fruits were borne on the plant successfully. Seed viability testing was undertaken using TTC solution. The manuscript deals with the in situ conservation efforts for this species along with its updated taxonomy, description, flowering phenology, successful flowering induction, artificial pollination, successful fruit set and seed viability test for the species. Résumé Pollinisation assistée et formation de graines pour la conservation de Eulophia flava (Orchidaceae) : une étude de cas dans les contreforts himalayens, Inde - Une petite population sauvage de Eulophia flava (Lindley) Flooker f. a été découverte en août 2002 dans les Chaînes Shivalik, dans les forêts de Chanbrabani qui s'étendent sur la frange nord a : manuscrit reçu le 11 juillet 2011, manuscrit révisé accepté le 12 octobre 2011. XII(l) - novembre 2011 Richardiana 25 Kumar et al. - Eulophia flava du Parc National Rajaji (Etat d'Uttarakhand). C'est un authentique enregistrement de l'occurence de cette espèce dans les Shivaliks, après un intervale d'environ cinquante ans. Les plantes étaient en bonne santé mais n'ont fleuri qu'en 2008, après qu'on eut apporté de légères modifications dans leur habitat qui ont permis de fournir aux bulbes dormants souterrains une canopée ouverte au début de la saison d'été. La floraison fut effectivement induite mais, du fait de l'absence de pollinisateurs, des expériences de pollinisation artificielle furent menées et des fruits furent ainsi produits. La viabilité des graines fut testée à l'aide d'une solution TTC. Le présent article présente les efforts de conservation in situ de cette espèce, ainsi qu'une mise à jour de sa taxinomie, sa description morphologique, la phénologie de sa floraison, son induction florale, sa pollinisation artificielle aboutissant à la fructification et enfin le test de viabilité des graines ainsi produites. Introduction Orchids are one of the largest and most advanced group of the Angiosperms. They hâve always attracted people due to their complex floral morphology and beautiful flowers. Dressler (2006) has reported that there may be around 27,135 species of orchids in the world (www.theplantlist.org). However, earlier estimâtes of species in the Orchidaceae family by different botanists varied considerably from 12,000 to 35,000 (Fiveash, 1974; Sanford, 1974; Hunt, 1984; Heywood, 1985; Dressler, 1993). Orchids are highly susceptible to changes in the environment and their populations are dwindling rapidly due to habitat dégradation or disintegration. This calls for immédiate in situ and ex situ conservation measures. One of the important habitat requirements in the case of orchids is the availability of suitable pollinators which are often species spécifie. Most orchid species are self-compatible (Gill, 1989), but under natural conditions pollination and fruit setting greatly dépends on pollinators. The orchids are pollinated by a variety of agents including bees, wasps, flies and gnats, butterflies, moths, birds and ants, which are attracted in different ways. Décliné or local extinction of pollinators can thus adversely affect orchid populations. 26 Richardiana XII(l) - novembre 2011 Kumar et al. - Eulophia flava During a routine survey of orchids in Doon Valley, Uttarakhand (India), we encountered a few individuals of a ground Orchid. It had two large, plicate leaves with chain of obconical to irregular, slightly inflated, underground rhizomes. Despite repeated visits to the site, subséquent to its first discovery (August 2002 until 2007) during different seasons we did not notice any sign of flowering. The plant was tentatively identified as species of Eulophia which are known to prefer canopy gaps and flower during the summer. However, these plants were found under a dense canopy of shrubs. In order to allow more sunlight to the plants the canopy was slightly cleared in early March 2008, so as to allow light to fall on the area where the underground rhizomes were présent, expecting the flowering to be induced on the availability of appropriate amounts of sunlight. The first flowering stalk was observed on the plants in May 2008 which emerged from the underground rhizomes resulting in full bloom within a month. On anthesis, the species was identified as Eulophia flava (Lindley) Hooker f. Interestingly, even during full bloom there were no signs of pollinators. Hence a few flowers were artificially pollinated that resulted in successful production of fruits and seeds. This article deals with the study of flowering phenology, assisted pollination and seed formation in case of Eulophia flava in Doon Valley. Methodology Morphological studies were made on the live plants in both végétative as well as floral stage and identification was carried out with the help of the type description in Hooker (1890) and régional Orchid flora (Deva and Naithani, 1986) and also with the help of the type specimen from K (Royal Botanic Gardens, Kew). Flowering studies were based on continuous observations made on the live plants in the wild. For pollination studies, the floral spike was divided into three groups of flowers (8+8+9). The primary aim was to study the first eight flowers from the bottom, so as to experiment on the middle eight flowers and leave the upper most nine flowers untouched hoping that the plant would be pollinated by the natural pollinators if présent. The blooming period and the idéal time for pollination was estimated based on observations of the XII(l) - novembre 2011 Richardiana 27 Kumar et al. - Eulophia flava floral visits by the insects. For this, a regular vigil of the first eight flowers was carried out. The time period at which maximum number of bees visited the flower was considered to be the idéal blooming period. This is the time when the stigma is fully mature; the flower is comparatively in the best conditions of health and the fragrance at its maximum. It is an idéal time for transfer of pollinia. Artificial pollination was attempted, predicting that the area has not natural pollinators. Pollination was performed by removing the pollinia from the rostellum using stérile forceps and placing the pollinia on the stigma of different flower. Seed viability testing was done by subjecting seeds to positive red staining test of viable embryos with Triphenyl Tertrazolium Chloride solution (TTC) (Van Waes & Deberg, 1986). This technique is internationally recognised for testing the seed viability and has been successfully used for Orchids by Vujanovic et al. (2000). Study area The Shivalik Range, also known as the lower or sub-Himalayas, is the southernmost and geologically youngest east-west mountain chain of the Himalayan System. The range extends to around 2,000 km from the Teesta River in Sikkim, westward through Népal and Uttarakhand, Himachal Pradesh, Haryana, continuing into Kashmir and Northern Pakistan. There are vast networks of small rills and channels that form streams which are ephemeral (transient) in nature. The Shivalik ridges consist basically of the material eroded from the Himalayas and deposited at its base. This unconsolidated deposits of sandstone and conglomérâtes has recently (2- 12 million years ago) been uplifted to an altitude of 1,200 masl (meters above sea level) in varying degrees from Pakistan (Sait ranges) to West Bengal. The élévation ranges from 900 to 1,200 m and at places width can be as low as 16 m. There are significant différences in the geological and vegetational characteristics of the middle and upper Siwaliks and the north and south facing slopes. The upper Shivalik are largely composed of conglomérâtes with alternate layers of sandstone and grits whereas the middle Shivalik are composed primarily of sandstone with alternate layers of gravels and clays. The soils of the région are usually acidic with pH 28 Richardiana XII(l) - novembre 2011 Kumar et al. - Eulophia flava between 5.2 and 6.5. Températures vary from a maximum of 45°C in May (with a monthly average of 39°C) to a minimum of 3°C in winter. The overall texture of the soil is coarse, sandy with higher internai drainage and with moisture deficiency. On the higher slopes the soil has a thinner profile lying over a strong bouldery sub-soil. The more stable sites of the deeper and gentle slopes hâve deeper and better formed soils with satisfactory drainage and water holding capacity. The study area, Chandrabani forests, lies in the Northern fringe of Rajaji National Park and extends inside the WII campus. It is a small patch of natural forests, fragmented from the Shivaliks and is dominated by sal ( Shorea robusta). The présent study was conducted in one such forest in the Doon valley at an élévation of around 530 masl. Results and observations Description Eulophia R.Brown ex Lindley, Botanical Register 7: t. 573 (1821), nom. cons. Terrestrial or ground orchids, rarely lithophytes. Leaves and flowers simultaneous or succeeding each other. Inflorescence latéral, terminal on root stock, erect, racemose or sometimes paniculate, of many large, variously coloured flowers. Sepals connate with foot of column. Lip saccate or spurred at the base, tri-lobed, rarely subentire; dise variously crested or lamellate, rarely naked. Column often provided with a foot, with or without latéral wings. Anther terminal, 2-loculed, sometimes with two apical processes. Pollinia two, globose, with simple stipes; viscidium oblong, elliptic or lunate. This genus is comprised of 217 species including 10 varieties, 2 subspecies and 2 hybrids (Govaerts et al., 2011). In India the genus is represented by 24 species (Misra, 2007). The name " Eulophia " was derived from the Greek words "eu" and "lophos", referring to the crested ridges of the labellum, présent in most of the species. XII(l) - novembre 2011 Richardiana 29 Kumar et al. - Eulophia flava Eulophia flava (Lindley) Hooker f., Flora ofBritish India 6: 7 (1890). Cyrtopera flava Lindley, Généra and Species of Orchidaceous Plants: 189 (1833). Cyrtopodium flavum (Lindley) Bentham, Journal of the Linnean Society , Botanics 18: 320 (1881), nom. illeg. Graphorkis flava (Lindley) Kuntze, Revisio Generum Plantarum 2: 662 (1891). Lissochilus flavus (Lindley) Schlechter, Repertorium Specierum Novarum Regni Vegetabilis , Beihefte 4: 260 (1919). Cyrtopera cullenii Wight, Icônes Plantarum lndiae Orientalis 5: t. 1754 (1851). Eulophia cullenii (Wight) Blume, Collection des Orchidées le plus remarquables de l'Archipel Indien et du Japon : 182 (1859). Type: Wallich Cat. 7364, Morang Hills (K- holo !*) Plant tall, 30-140 cm, robust, terrestrial orchid with underground corms. Corms dirty white coloured, rough, obconical, 3-6 x 4.5-8 cm, in chain, may or may not be branched, with vertical striations and horizontal nodes, roots vermiform, white. Leaves 2, large, alternate, distichous, oblong- lanceolate, acuminate, 10 x 20 cm to 40 x 80 cm, plicate, many veined, sheathing at the base, sheaths long and tubular. Inflorescence arises from the base of the last year's corm, 80-100 cm long, 1.5 cm thick; peduncle terete with few wide, oblong bracts, acute sheaths; raceme with up to 25 flowers laxly clustered on the upper half. Bracts pale green with greenish- white base, linear-lanceolate, acuminate, 1.7 x 0.35 cm. Flowers bright yellow, pedicellate, sweetly odorous, ca 7.5 x 4 cm, floral bracts thick. Sepals yellow, spreading, unequal; dorsal sepal 3.8 x 1.4 cm, oblong- lanceolate, broader towards the upper half, acute; latéral sepals 4.2 x 1.6 cm, base and apex oblique, apiculate. Petals yellow, 3.1 x 2 cm, obovate, obtuse, base slightly oblique and thickened, apex apiculate. Labellum yellow, 3.3 x 3.5 cm, trilobed, with red spots on the inner surface near the spur, 3 crenate lamellae on the inner 2/3 of the length, running parallel towards the tip, base tending to be connivent making the base saccate; midlobe orbicular, obovate with constricting base, margin slightly crenate, apex rounded; side lobes broad with rounded apex, entire. Spur broad, saccate. Column clavate, 2.2 x 0.5 cm, greenish-white; clinandrium apiculate at the back; foot 0.4 cm long. Stigma obovate; stigmatic cavity reniform. Anthers yellow, subglobose, ca 0.35 x 0.32 cm, deeply cleft at the base; pollinia waxy, trapezoid, 0.17 x 0.18 cm; stipe short, triangular, 0.2cm, hyaline; viscidium short, 0.4 x 0.04 cm, tips filiform. Capsules drooping, spindle shaped, strongly 3-ribbed, 6 x 1.5 cm. (Fig. 1 and colour plate on page 37) 30 Richardiana XII(l) - novembre 2011 Kumar et al. - Eulophia flava Flowering: May-June; Fruiting: June-October. Specimens examined: WII: Pankaj Kumar 081001 , Chandrabani forests, Dehradun, élévation: 530 masl. K: Wallich Cat. 7364 (Type), Morang Hills; Strachey and Winterbottom 20 , India; Inayat 24142, Upper Gangetic Plain, India; H.F.Mooney 113, Jashpur, Chhattisgarh, 10.06.1936 and E.F.Hilton sine no.; Shivalik Hills, Dehradun; BSD: K.M.M.Dakshini 8050 & 5535, Mohtronwala, Dehradun. Distribution: China, India (Uttarakhand, Madhya Pradesh, Maharastra and Kérala), Népal, Laos, Myanmar, Thailand and Vietnam (Govaerts et al., 2011; Shrivastava, 2004). Note: The plant is very rare locally. This is the first authentic collection of the species after a gap of fifty years. Economie Importance: A potential garden plant, corms consumed by pigs and the plant is used against spider poison (Shrivastava, 2004). Blooming period First noticeable floral spike was seen on 05.05.2008. First flower opened on 01.06.2008 and after five days of a regular vigil the blooming period was found to be 11:30AM to 12:00PM. This time was chosen for artificial pollination. The idéal flower for pollination was chosen by an assumed indicator crab spider ( Thomisus sp.) which resided on the floral parts since the opening of first flower and tended to shift to the next flower. The tendency of this spider to shift to next flower was assumed to be based on the availability of maximum prey insects visiting the flower. Unfortunately, none of visiting insects were the natural pollinators because none of the first eight flowers were pollinated, and secondly because the size of the visiting insects as well as the spider was comparatively smaller than the pollinia as well as the operculum of this particular flower. Unpollinated flowers could be identified by the wrinkled ovary as well as black marking at the place of attachment of pedicel with the floral stalk. These flowers shrivelled and fell off within 2- 3 days, whereas pollinated flowers remained for more duration, with more stout and wrinkle-free ovary. XII(l) - novembre 2011 Richardiana 31 Kumar et al. - Eulophia flava Fig. 1: Eulophia flava (Lindley) Hooker f. I. Habit; 2, 3. Corms; 4. Fruits; 5. Inflorescence; 6. Flower, front view; 7. Flower, ventral view; 8. Dissected floral whorls; 9. Labellum; 10. Column, dorsal view; II. Column, latéral view of V.L.S.; 12. Column, ventral view; 13. Operculum, ventral view; 14. Pollinia; 15. Seed [Illustrations by Dr. Pankaj Kumar] 32 Richardiana XII(l) - novembre 2011 Kumar et al. - Eulophia flava Pollination When the spider was found sitting on the 12* flower, the artificial pollination procedure of eight flowers was carried out on 05.06.2008. Pollinia were removed from the flowers with the help of sterilized forceps (12th-19th flowers), reshuffled among the same eight flowers and placed on the stigmatic cavity. Care was taken firstly to check if the stigma had any pollinia on it and secondly, not to place the pollinia in a flower from which it had been removed. No naturally transferred pollinia were seen in any of the flowers. It was found that out of 25 flowers borne by the plant, only 5 out of the eight artificially pollinated flowers developed as fruits. The rest of the flowers fell off gradually. Fully mature and partly dehisced fruits were collected after 4 months (159 days) on 10.10.2008. The graphie représentation of the procedure is presented in Fig. 2. Fig. 2: Graphical représentation of flowering and fruiting phenology of Eulophia flava. Seed Viability Test TTC solution was prepared by dissolving lg of TTC in phosphate buffer. The solution was then left in dark by covering the flask with aluminium foil, and left for 48hr. Seeds were first kept in 10% NaOCl for 2 hr. This is XII(l) - novembre 2011 Richardiana 33 Kumar et al. - Eulophia flava thought to promote dormancy release in terrestrial orchid seeds (Lauzer et al. , 1994). Seeds were then transferred to TTC in small eppendorf tubes, covered with aluminium foil and left for 5 hr. Seeds were taken out after 5 hr, rinsed with distilled water and transferred to the Whatman-50 filter paper. Observations were made under compound and dissecting microscopes. Distinct dark reddish-pink colouration of the embryo was observed after 5 hr as mentioned by Vujanovic et al (2000) providing positive test for seed viability (Fig. 3). Around 18% of the seeds were found to be viable. Apart from viable seeds, some non-viable seeds as well as embryoless seeds were also observed. As a part of the in situ conservation programme, remaining untouched seeds were scattered in the Chandrabani forests at known localities. These could take at least one rainy season to germinate and at least three years to be noticed as the young plants are too small to be found. Fig. 3: Seeds of Eulophia flava 1. Viable embryo stained in dark red colour by TTC 2. Unstained non-viable embryo [combined red and magenta channels of a colour viewl 34 Richardiana XII(l) - novembre 2011 Kumar et al. - Eulophia flava Discussion Orchids are important part of our ecosystem and they need to be conserved. An attempt was made for the in situ conservation of Eulophia flava in the Chandrabani forests, doing some scientific study simultaneously. Orchids hâve spécifie pollinators and they may or may not hâve more than one pollinator and it is assumed that orchids and pollinators hâve co-evolved. Unlike many orchids, sexual déception or food déception (Ledford, 2007) is absent in Eulophia flava, and hence they attract pollinators by other means, like large and bright coloured flowers, strong fragrance and pollinating rewards in the form of nectar. Despite of ail these, the plant could not be pollinated naturally. The main reason that could be attributed to this fact is the lack of suitable natural pollinators in the habitat. This is one of the reasons because of which most of the orchids are now a days getting extinct from wild. To counteract with the lack of pollinators, the plant was artificially pollinated and fruits were born with viable seeds. The TTC test for seed viability was found to be suitable for this species. Seeds were later dispersed in different localities of the same forests for in situ conservation. Acknowledgements Authors are grateful to Director and Dean, Wildlife Institute of India for providing necessary facilities and their encouragements; to Miss Renata Borosava, Royal Botanic Gardens, Kew for providing images of type and other vouchers specimens and Dr. Rahul J. Shrivastava, Florida International University, Miami for providing useful reference. Authors are also thankful to Dr. Ranjana Bhaskar and Prithvi Raj, WII, for their help in the lab work. References Deva, S & H. B. Naithani, 1986. The Orchid Flora ofNorth West Himalayas. Print and Media Associate, New Delhi. Dressler, R.L., 1993. Phylogeny and classification of the orchid family. Dioscorides Press, Portland, OR. Dressler, R.L., 2006. How many orchid species? Selhyana 26(1-2): 155-158. Fiveash, R., 1974. Australian orchids. Rigby Limited, Adelaide, Australia. Gill, D.E., 1989. Fruiting failure, pollination inefficiency, and spéciation in orchids. In D. Otte and J. A. Endler [eds.]. Spéciation and its conséquence , 458-481. Sinauer, Sunderland, MA. XII(l) - novembre 2011 Richardiana 35 Kumar et al. - Eulophia flava Govaerts, R., J. Pfahl, M.A. Campacci, D.H. Baptista, H.Tigges, J. Shaw, R Cribb, A. George, K. Kreuz & J. Wood, 2011. 134 World Checklist of Orchidaceae. The Board of Trustées 135 of the Royal Botanic Gardens, Kew. Published on the Internet: http: / / www.kew.org/wcsp/, accessed 05 May, 2011; 02:43 IST Heywood, V.H., 1985. Flowering plants of the zvorld. Equinox, Oxford. Hooker, J.D., 1888-1890. Orchidaceae, in Flora of British India 5: 667-858 & 6: 1-198. Ashford, Kent. Hunt, L.F., 1984. The international book of orchids. Cavendish House, London. Lauzer, D., M. St-Arnaud & D. Barabeâ, 1994. Tétrazolium staining and in vitro germination of mature seeds of Cypripedium acaule (Orchidaceae). Lindleyana 9: 197-204. Ledford, H., 2007. The flower of séduction. Nature 445: 816-817. Misra, S., 2007. Orchids of India , a glimpse. Bishen Singh Mahendra Pal Singh. Dehradun. 402pp. Sanford, W.W., 1974. The ecology of orchids. In C. L. Withner [ed.], The orchids: scientific studies, 1-100. John Wiley, New York, NY. Shrivastava, R.J., 2004. Range extension of Eulophia flava (Lindl.) J.D.Hook. (Orchidaceae) in India. Selbyana 25 (1): 23-26. Van Waes, J.M. & PC. Deberg, 1986. Adaptation of the tétrazolium method for testing the seed viability, and scanning électron microscopy study of some Western European orchids. Physiologia Plantarum 66: 435-442. Vujanovic, V., M. St-Arnaud, D. Barabeâ & G.V. Thibeault, 2000. Viability Testing of Orchid Seed and the Promotion of Colouration and Germination. Annals ofBotany 86: 7 9-86. http: / / www.theplantlist.org Les orchidées sont l'un des groupes d'Angiospermes les plus vastes et les plus avancés. Dressler (2006) évalue leur nombre à 27 135, mais les estimations antérieures varient de 12 000 à 35 000. Elles sont très sensibles aux modifications de leur environnement et leurs populations décroissent rapidement avec la dégradation de leurs habitats. Ceci appelle des actions immédiates de conservation in situ et ex situ. L'une des nécessités est la présence de pollinisateurs, qui sont souvent des espèces spécifiques. L'extinction locale d'un pollinisateur peut affecter une population d'orchidées. Au cours d'une observation de routine des orchidées dans la Vallée Doon, Uttarakhand, Inde, nous avons rencontré quelques individus d'une orchidée terrestre qui, au cours des visites répétées que nous leur avons faites entre 2002 et 2007, n'ont jamais montré le moindre signe de floraison. Cette orchidée ressemblait à un Eulophia, genre connu pour préférer des canopées ouvertes, alors que là elle poussait sous une canopée dense. Début mars 2008, pour 36 Richardiana XII(l) - novembre 2011 Kumar et al. - Eulophia flava Eulophia flava (Lindley) Hooker f. 1: Habit - 2: Inflorescence - 3: Flower (front view) - 4: Flower (ventral view) - 5: Dissected floral whorls - 6: Corms - 7: Fruits - 8: Operculum (dorsal view) - 9: Operculum (ventral view) - 10: Pollinia - 11: Column (dorsal view) - 12: Column (latéral view) - 13: Column (ventral view) XII(l) - novembre 2011 Richardiana 37 Kumar et al. - Eulophia flava donner plus de lumière à ces plantes, nous avons légèrement éclairci la canopée. La première inflorescence fut observée en mai de la même année. A l'anthèse, l'espèce fut identifiée comme Eulophia flava. Il est intéressant de noter que, même en pleine floraison, il n'y avait aucun signe de pollinisateurs. Nous avons donc pollinisé artificiellement quelques fleurs, qui ont produit des fruits et des graines. A cet effet, nous avons divisé l'inflorescence en trois groupes de fleurs (8+8+9). Les 8 premières fleurs (en bas) ont été régulièrement observées pour déterminer le moment idéal pour la pollinisation. Nous avons pour cela noté les visites d'insectes et notamment d'abeilles. Ce moment idéal s’est révélé être de llh30 à 12h00. Supposant que la zone ne possédait pas de pollinisateurs naturels (et cela est conforté par le fait qu'aucune des huit premières fleurs n'a été fécondée et corroboré par la taille des insectes visiteurs, plus petits que les pollinies), nous avons procédé à une pollinisation artificielle en prélevant les pollinies à l'aide d'un outil stérile et en les déposant sur le stigmate d'une autre fleur. Le choix de la fleur idéale pour cette opération est basé sur l'observation d'une araignée, araignée- crabe, qui s'installe sur la première fleur à fleurir et passe d'une fleur à l'autre au cours du temps. Nous supposons que son déplacement est lié à la disponibilité d'un maximum d'insectes visitant les fleurs, qui sont des proies pour elle. Sur les huit fleurs ainsi pollinisées, cinq ont développé des fruits. Les fleurs du troisième groupe sont peu à peu tombées, sans avoir été fécondées. Des fruits matures et partiellement déhiscents ont été collectés quatre mois plus tard. La viabilité des graines obtenues a été testée en soumettant les graines à une teinture rouge de Triphenyl-Tertrazolium-Chloride (TTC) qui ne teinte que les embryons viables. Environ 18% des graines collectées se sont révélées viables. Les graines viables non utilisées pour l'étude ont été dispersées dans certains endroits de la forêt. Dans quelques années (le temps de la germination et de la croissance des plantules jusqu'à une taille observable), des plantes d' Eulophia flava devraient être observées. ^Department of Habitat Ecology, Wildlife Institute of India, Post Box # 18, Chandrabani, Dehradun - 248001, Uttarakhand, India. 2Now at: Kadoorie Farm and Botanic Garden Corporation, Lam Kam Road, Tai Po, New Territories, Hong Kong. ^Now at: International Centre for Integrated Mountain Development, GPO Box 3226, Kathmandu, Népal ^Corresponding author's email id: pankajsahani@rediffmail.com 38 Richardiana XII(l) - novembre 2011 On the occurrence of the jewel orchid Hetaeria oblongifolia Blume in Western Ghats of India3 R.V. Gurav1, Mayur Nandikar1 & B. T. Dangat1 Keywords/mots-clés : Hetaeria , India /Inde, Karnataka, Western Ghats. Summary Hetaeria oblongifolia Blume, a jewel orchid hitherto known to occur in India from the Andaman and Nicobar Islands, as well as from Tamil Nadu and Kérala States, was now also found growing in a forest border in Kodagu District of Karnataka State. The présent collection represents an addition to the flora of Karnataka. A detailed description, with discussion on the nomenclature of the species, as well as illustrations are provided. Résumé Observation de Hetaeria oblongifolia Blume dans le Ghats occidental, Inde - Hetaeria oblongifolia , orchidée-bijou connue pour être présente en Inde sur les îles d'Andaman et Nicobar, ainsi que dans les Etats de Tamil Nadu et Kérala, a été observé en lisière de forêt dans le district de Kodagu, Etat de Karnataka. Cette collecte représente l'addition d'une espèce à la flore du Karnataka. Une description détaillée, des illustrations et des notes importantes sur la nomenclature de l'espèce sont fournies. Introduction Hetaeria Blume is a genus of terrestrial orchids (Orchidoideae, Cranichideae, Goodyerinae). It comprises about 33 species (Govaerts et al., 2003-2006), distributed in tropical Africa, Southeast Asia to New Guinea, Australia, New Caledonia and Fiji (Pridgeon et al, 2003). The genus is a : manuscrit reçu le 24 août 2011, manuscrit révisé accepté le 13 octobre 2011. XII(l) - novembre 2011 Richardiana 39 Gurav et al. - Hetaeria oblongifolia characterized by non-resupinate flowers, one to many papillae or glands on each side of the labellum, a saccate hypochile and a bifid rostellum (Seidenfaden, 1978). Fig-l : Hetaeria oblongifolia Blume A. Inflorescence. B. Latéral view of entire flower. C. Latéral view of column. D. Labellum. E. Pollinarium (from RVG 01, SUK). ph.: Mayur Nandikar 40 Richardiana XII(l) - novembre 2011 Gurav et al. - Hetaeria oblongifolia Hetaeria is represented in India by four species (modified after Karthikeyan et al, 1989). Hetaeria anomala is distributed in northeast India; H. rubens in the Eastern Himalayas; and H. obliqua and H. oblongifolia are known only from the Andaman and Nicobar Islands. During a botanical excursion to Southern peninsular India, a population of an interesting Orchid species was found growing on a sheltered slope, along the border of a forest. The locality was established by GPS as being N 12°22', E 75°36', elev. 3167m, along the road between Madikeri and Tal-Kavery in Kodagu District of Karnataka State. Upon critical examination and reference to relevant literature (Hooker, 1890; Smith, 1907-1909; Karthikeyan et al, 1989; Smith, 1991; Ormerod, 2004), the species was identified as Hetaeria oblongifolia Blume. The occurrence of this species in the Karnataka State with a good size population (around 150 individuals) shows that it is widely spread throughout the Southern Western Ghats of peninsular India. Taxonomy Hetaeria oblongifolia Blume, Bijdragen tôt de Flora van Nederlandsch Indie 410, t. 14 (1825). Type: Java, Tjangor, C. Blume s.n. (holo L!). Goodyera ovalifolia Wight, Icônes 5:t. 1730 (1852); Rhamphicarpa ovalifolia (Wight) Lindley, journal of the Linnean Society , Botany 1:181 (1857); Hetaeria ovalifolia (Wight) Bentham & Hooker f., The Flora of British India 6: 115 (1890); C. E. C. Fischer in Gamble, Flora of the Presidency of Madras, 1457 (1928); Abraham & Vatsala in Introduction to Orchids, 199 (1981); Karthikeyan et. al in Florae Indicae Enumeratio: Monocotyledonae 146 (1989); N. Sasidharan in Flowering Plants 6: 461 (2004). Type: India- Malabar, Courtallum, Wight s.n. (holo K!). Hetaeria helferi Hooker f., The Flora of British India 6: 115 (1890). Type: Island in the Andaman Sea, Helfer 464 (holo K!). Fig. 1 & 2. Description — Plants 30-50 cm tall, stem fleshy, 4-6 leaved. Leaves cauline, petiolate, the pétioles 1.5-4 cm long, with conspicuously inflated, tubular, O. 5-1. 2 cm long sheathing bases; blades oblong, obliquely elliptic, 8- 10 x 2.5-4 cm, base obliquely obtuse or rounded, apex abruptly acuminate to acute. Inflorescence slender, 10-30 cm long, pubescent; rachis many flowered. XII(l) - novembre 2011 Richardiana 41 Gurav et al. - Hetaeria oblongifolia Fig.2: Hetaeria oblongifolia Blume A. Habit. B. Flower. C. Schematic représentation of perianth. D. Latéral view of column. E. Labellum. F. Dissected labellum. G & H. Dorsal and ventral columnar view. I & J. Rostellum dorsal & ventral view. K. Pollinarium. Illustration by Mayur Nandikar (from RVG01, SUK) 42 Richardiana XII(l) - novembre 2011 Gurav et al. - Hetaeria oblongifolia Floral bracts lanceolate, 7-9 mm long, subequal in length or shorter than ovary, puberulent, margins ciliate below middle, apex acuminate. Flowers small, white-olive-green to cream coloured, shortly pedicelled, pedicel held close to rachis; perianth members extrose. Sepals white, tinged light yellowish green at base, outer surface densely pubescent; dorsal sepal broadly ovate, apex subacute-obtuse, ca. 3-4 x 1.5 mm; latéral sepals obliquely oblong-ovate, subacute, ca. 3-4 x 1.2 mm. Petals white, linear- oblanceolate, falcate, ca. 3-4 x 1.3 mm, apex incurved, subacute; labellum 3-3.5 mm long, entire, ovate in outline, cream-colored, 2-partite, fleshy towards apex; hypochile saccate, ca. 3 mm long, containing 3-4 pairs of papillous calli, distal portion gradually narrowed; epichile ligulate, attenuate, ca. 0.5 mm long. Column very short, stout, ca. 2-2.5 x 2-2.5 mm; anther small, broadly ovate, ca. 0.7-1 mm long; pollinia 2, globose, 1x5 mm; caudicles 0.2-0. 5 mm long; viscidium elliptic, 0.3 mm across; rostellum short, ovate, bilobed, ca. 0.2-0. 5 mm long with medium wings; rostellum arms small, linear, ca. 0.5 mm long; ovary pubescent, elliptic; stigma comparatively larger, oblong-pulvinate; capsule erect. Flowering and Fruiting: December to March. Flabitat: Common on the edges of forest, on sheltered slopes. Specimens examined: INDIA: Andaman and Nicobar Islands, Helfer 464, 20.02.1839 holotype; Tamil Nadu, Wight s.n. - 1730, 1852, Courtallum, holotype (K); Karnataka R. V. Gurav RVG01, 17.02.2010, Madikeri (SUK). Distribution: India (Andaman and Nicobar Islands, Kérala, Tamil Nadu and Karnataka), Sri Lanka, Indonesia, Malaysia, Myanmar, New Caledonia, New Guinea, Fiji, Philippines, Thailand, Vietnam, Australia and the SW Pacific islands (Gupta et al, 2004; Fernando & Ormerod, 2008; Smith, 1991; Govaerts et al, 2003-2006; Chen et al, 2009). Note: According to Seidenfaden (1978) and Ormerod (2004), Hetaeria oblongifolia is a variable species in respect to the morphology and size of floral parts such as petals, labellum, appendages and column wings, throughout its range of distribution. Upon critical examination of living as well as dried specimens of H. oblongifolia and H. ovalifolia, Ormerod (2004) reported that ail the populations of H. ovalifolia belong to Blume's H. oblongifolia. XII(l) - novembre 2011 Richardiana 43 Gurav et al. - Hetaeria oblongifolia Ail the earlier Indian floristic works on Hetaeria , however, consider H. oblongifolia and H. ovalifolia as two distinct species, distributed in the Andaman and Nicobar Island and in States of Tamil Nadu and Kérala respectively. The présent report on occurrence of Hetaeria oblongifolia represents the first record for Karnataka State and the addition of the species to the flora of this State. It also shows that the distribution of the species covers the Western Ghats (Kérala, Tamil Nadu, and Karnataka) and the Andaman and Nicobar Islands. Acknowledgement Authors are thankful to Dr. Avishek Bhattacharjee, Central National Herbarium, Botanical Survey of India, Howrah, India, for providing useful literature and for his help in identification. References Chen, X., S. W. Gale, P. J. Cribb & P. Ormerod, 2009. Hetaeria in Wu, Z. Y., P. H. Raven & D. Y. Hong (eds.) Orchidaceae: Flora of China 25: 65-67. Science Press, Beijing and Missouri Botanical Garden Press, St. Louis. Fernando, S. S. & P. Ormerod, 2008. An Annotated Checklist of the Orchids of Sri Lanka. Rheedea 18 (1): 1-28. Govaerts, R., J. Pfahl, M. A. Campacci, D. H. Baptista, H. Tigges, J. Shaw, P. Cribb, A. George, K. Kreuz & J. Wood, 2003-2006. World Checklist of Orchidaceae. The Board of Trustées of the Royal Botanic Gardens, Kew. Published on the Internet; http://www.kew.org/wcsp/ accessed 28 January 2011; 16:30 GMT. Gupta, S., M. C. Porwal & P. S. Roy, 2004. Orchid diversity of Great Nicobar Biosphère Reserve. Current Science 86 (10): 1372-1374. Hooker, J. D., 1890. The Flora ofBritish India. 6:115, L. Reeve & Co., London. Karthikeyan, S., S. K. Jain, M. P. Nayar & M. Sanjappa, 1989. Florae Indicae Enumeratio: Monocotyledonae : 146-147, Botanical Survey of India, Calcutta (Kolkata), India. 44 Richardiana XII(l) - novembre 2011 Gurav et al. - Hetaeria oblongifolia Ormerod, Pv 2004. Notulae Goodyerinae. Oasis , Suppl. 3: 3-19. Pridgeon, A. M., P. J. Cribb, M. W. Chase & F. N. Rasmussen, 2003. Hetaeria In: Généra Orchidacearum 3, Orchidoideae 2, Vanilloideae, Oxford University Press, Oxford. Seidenfaden, G., 1978. Orchid Généra in Thailand VI. Neottioideae Lindl. Dansk Botanisk Arkiv Udgivet afDansk Botanisk Forening 32(2): 94-104. Smith, A. C., 1991. Flora Vitiensis Nova V: 362—363, National Tropical Botanical Garden, Lawai. Smith, J. J.,1907-1909. Orchideae In: Lorentz, H. A. Nova Guinea VIIT Fig VI, Leide. Hetaeria est un genre d'orchidées terrestres qui comprend environ 33 espèces. Il est caractérisé par des fleurs non résupinées, une ou plusieurs glandes ou papilles de chaque côté du labelle, un hypochile en sac et un rostellum bifide. Six espèces sont enregistrées en Inde. Hetaeria anomala et H. asraoa sont distribuées au nord-est de l’Inde, H. rubens dans l'est de l’Himalaya, H. ovalifolia dans les régions les plus méridionales des Western Ghats (états de Tamil Nadu et de Kérala) tandis que H. obliqua et H. oblongifolia ne sont connues que des îles Andaman et Nicobar. Au cours d'une exploration botanique dans le sud de l'Inde péninsulaire, une population d’une espèce identifiée comme H. oblongifolia a été découverte sur une pente protégée en lisière de forêt, le long de la route Madikeri-Tal Kavery (état de Karnataka, district de Kodagu). L observation de cette population de bonne taille nous fait penser que cette espèce est largement distribuée dans toute la partie sud des Western Ghats. Plante haute de 30-50 cm, tige charnue à 4-6 feuilles. Feuilles caulinaires, pétiolées, pétioles de 1,5-4 cm de longueur, avec des bases engainantes longues de 0, 5-1,2 cm, tubulaires, nettement enflées ; limbes oblongs à obliquement elliptiques, 8-10 x 2,5- 4 cm, obliquement obtus à ronds à la base, brusquement acuminés ou aigus à 1 apex. Inflorescence svelte, longue de 10-30 cm, pubescente ; rachis multiflore. Bractées florales lancéolées, 7-9 mm de longueur, aussi longues ou plus courtes que XII(l) - novembre 2011 Richardiana 45 Gurav et al. - Hetaeria oblongifolia l'ovaire, pubérulentes, à marge ciliée sous le milieu, acuminées à l'apex. Fleurs petites, blanc vert-olive à crème, brièvement pédicellées ; pédicelle proche du rachis ; segments du périanthe ouverts. Sépales blancs, légèrement teintés de vert jaunâtre à la base, densément pubescents sur leur face externe ; sépale dorsal largement ovale, sub-aigu-obtus, environ 3-4 x 1,5 mm ; sépales latéraux obliquement oblongs-ovales, sub-aigus, environ 3-4 x 1,2 mm. Pétales blancs, linéaires-oblancéolés, falciformes, environ 3-4 x 1,3 mm, incurvés à l'apex, sub¬ aigus. Labelle 3-3,5 mm de longueur, entier, de contour ovale, crème, bipartite, charnu vers l'apex ; hypochile en sac, long d'environ 3 mm, garni de 3-4 paires de cals papilleux, partie distale graduellement rétrécie ; épichile ligulé, atténué, long d'environ 0,5 mm. Colonne très courte, robuste, environ 2-2,5 x 2-2,5 mm ; anthère petite, largement ovale, longue d'environ 0,7-1 mm ; pollinies 2, globuleuses, 1x5 mm ; caudicules longues de 0,2-0, 5 mm ; viscidium elliptique, 0,3 mm de diamètre ; rostellum court, ovale, bilobé, long d'environ 0,2-0,5 mm, ailé ; bras du rostellum petits, linéaires, longs d'environ 0,5 mm. Ovaire pubescent, elliptique ; stigmate relativement grand, oblong-pilviné ; capsule dressée. (Fig. 1 & 2). Floraison et fructification de décembre à mars. Flabitat : commun en lisière de forêt sur pentes protégées. Note : Selon Seidenfaden (1978) et Ormerod (2004), Hetaeria oblongifolia est une espèce variable dans la forme et la taille de ses segments floraux, pétales, labelle, appendices et ailes de la colonne, sur l'étendue de sa distribution géographique. Ormerod pense que toutes les populations de H. ovalifolia appartiennent en réalité à H. oblongifolia, mais tous les travaux antérieurs distinguent les deux espèces, la première étant présente dans les états de Tamil Nadu et Kérala, la deuxième sur les îles d'Andaman et de Nicobar. 1 : Department of Botany, Shivaji University, Kolhapur (MS), India- 416004 botanyraj@yahoo.com; mnandikar@gmail.com; schndangat@gmail.com 46 Richardiana XII(l) - novembre 2011 A lire The Orchids of Mount Kinabalu. J. J. Wood, T. F. Beaman, A. Lamb, C. L. Chan & J. H. Beaman 2011. Natural History Publications. 1183 pages avec de nombreuses illustrations (près de 450 planches de dessins au trait et de 50 aquarelles), en deux volumes sous couverture rigide. ISBN : 978-983-812-132-3 & 978- 983-812-133-0. Anglais. Cet ouvrage propose, en deux volumes, une flore des orchidées du Mont Kinabalu (Malaisie). Le Mont Kinabalu culmine à 4 095 m et couvre un peu moins de 1 500 km2. C'est un centre d'évolution botanique reconnu et abrite notamment une imposante diversité d'orchidées : les auteurs traitent ainsi dans leur travail 134 genres et 866 taxons ... même si cette montagne, souvent difficile d'accès, est loin d'avoir été entièrement explorée. Il est probable que de nombreuses espèces restent à découvrir. Un jeu de clés est proposé pour aider à l'identification de la totalité des espèces traitées. Celles-ci sont par ailleurs décrites en termes de caractères morphologiques distinctifs et, pour beaucoup, illustrées. Des données approfondies sont fournies sur leur distribution géographique, leur diversité, leur écologie. Sur le plan taxinomique, les auteurs présentent les résultats des dernières études de phylogénie moléculaire en termes de délimitation des genres. Trente quatre combinaisons nouvelles sont ainsi validées. En outre treize nouveaux taxons sont proposés. The Orchids of Mount Kinabalu i WtiüS ïwttM* t énamto AAthaity L*m», Et»** CtMv* tuf» tmc» Jûtto H BsamtH ■ XII(l) - novembre 2011 Richardiana 47 Orchidaceae of Tahiti, French Polynesia. H. B. Margônska & D.L. Szlachetko 2010. Gdansk University Press, Gdansk. 139 pages dont 33 de planches couleurs, 26 figures botaniques, sous couverture souple. ISBN 978-83-7326- 795-4. Anglais. Après quelques mots d'introduction qui permettent une présentation sommaire de l'île, de son environnement et de sa végétation, ce livre propose une description des différents niveaux taxinomiques (sous- familles, tribus, sous-tribus, genres et espèces) qui composent la flore d'orchidées tahitienne. La description de chaque genre est illustrée d'une planche botanique au trait représentant le gynostème de l'une des espèces du genre présentes à Tahiti. La flore d'orchidées de Tahiti contient 28 espèces indigènes, réparties en 21 genres, sans compter les espèces étrangères naturalisées. Pour les espèces, outre la description morphologique, les auteurs indiquent leur distribution géographique générale et leur statut de conservation et fournissent des données écologiques ainsi que la liste des spécimens représentatifs étudiés. Une clé des sous-familles, tribus et sous-tribus et une autre des genres sont proposées. Pour les rares genres représentés par plus d'une espèce, une clé des espèces est également prévue. Cet ensemble permet, sur le terrain, la détermination rapide d'un spécimen. Trente sept planches photographiques en couleurs illustrent les paysages et chacune des espèces tahitiennes. 48 Richardiana XII(l) - novembre 2011 Instructions aux auteurs Sont pris en considération pour une publication dans Richardiana les articles relatifs à la connaissance scientifique et à la conservation des Orchidées et traitant de systématique, d histoire, de géobotanique, de techniques de conservation, ainsi que les notes biographiques, les critiques d'ouvrages, et les actualités. Les manuscrits doivent être adressés à : Richardiana 2 rue des pervenches F-38340 VOREPPE (France) soit sous forme imprimée, soit sous forme d'un fichier informatique. Les figures pourront être réduites ou agrandies en fonction des contraintes éditoriales : elles doivent donc contenir leur(s) propre(s) échelle(s) interne(s) ; les légendes doivent être fournies séparément. Les textes imprimés sont destinés à être scannés et doivent donc être d'excellente qualité, utiliser une police de caractères standard et comporter des interlignes simples. Les noms scientifiques doivent être écrits en italiques. Les fichiers informatiques seront compatibles PC ou Mac et transmis soit sur CD-ROM, soit par messagerie électronique (adresse : redaction@richardiana.com). Tout article comprendra, outre le titre et le(s) nom(s) d'auteur(s), un résumé en français et en anglais, une liste de mots clés et la ou les adresse(s) du ou des auteur(s). Les noms d'auteurs et les titres des revues ne doivent pas être abrégés mais écrits in extenso. Les références, citées (conformément au Code international de nomenclature botanique) uniquement dans les résumés taxinomiques, ne seront pas reprises en bibliographie. Tout manuscrit sera soumis à la critique d'un membre au moins du Comité scientifique ou d'un expert. Les manuscrits peuvent être soumis en allemand, en anglais, en espagnol, en français ou en portugais. Toutefois seuls les articles en langue anglaise ou française seront reproduits en l'état : les articles soumis dans l'une des trois autres langues seront traduits en français, la traduction étant assurée par la rédaction. Sommaire du numéro XII (1) Une forme albinos de Cattleya guttata (Orchicaeae) Renato Ximenes Bolsanello Une nouvelle espèce de Pabstiella (Orchidaceae) d'Espfrito Santo (Brésil) Guy R. Chiron & Renato Ximenes Bolsanello Présence du genre Gastrorchis (Orchidaceae) aux Mascareignes Patrice Bernet A Re-evaluation of the Infrageneric Taxonomy of the Genus Phragmipedium Guido J. Braem Assisted pollination and seed formation for conservation of Eulophia flava (Orchidaceae): a case study from Himalayan Foothills, India Pankaj Kumar, Rachna Tewari & Gopal Singh Rawat On the occurrence of the jewel orchid Hetaeria oblongifolia Blume in Western Ghats of India R.V. Gurav, Mayur Nandikar & B.T. Dangat 47 A lire Volume XII(2) - février 2012 MR 2 0 2012 Richil| . OAKES AMES OKCH3) -j # LfBRARY diana Richardiana® est une revue trimestrielle francophone, consacrée aux Orchidées, et éditée par Tropicalia® - Jardin botanique de Lyon, Parc de la Tête d'Or, F-69006 LYON www.richardiana.com Directeur de la publication : Dr. Guy R. Chiron Edition : Roger Bellone et Guy Chiron Comité scientifique Prof. Georges Barale, Université de Lyon (France) Prof. Dr. Guido Braem, California Academy of Science (USA) Phillip Seaton, président de l'OSG « Ex situ Conservation » (Grande Bretagne) Bien que les articles soient analysés par au moins un critique, les opinions scientifiques exprimées par les auteurs restent de leur seule responsabilité et ne sauraient engager la société éditrice. Copyright Tropicalia 2012 Tous droits de reproduction, par quelque moyen que ce soit, réservés. ISSN : 1626-3596 Commission paritaire : 0108G80496 Dépôt légal février 2012 Impression : Imprimerie des Ecureuils - 38610 GIERES numéro achevé d'imprimer le 27 février 2012 Abonnement 2012 Pour la France et les pays de l'Union européenne : 36 € pour 4 numéros. Pour les autres destinations : rajouter 3 € pour les frais d'expédition. Payable : * par chèque en € tiré sur une banque française, libellé au nom de Tropicalia et adressé à l'adresse ci-dessous * par virement sans frais pour le bénéficiaire au compte ouvert au nom de Tropicalia à la : Société Générale, agence de Vidauban (F-83550) RIB : 30003 01977 00037272289-53 IBAN : FR76 30003 01977 00037272289 53 SWIFT : SOGEFRPP * via Internet : http: / / www.richardiana.com OAKES AMES 050%, tandis que l'ensemble A2-A3 est, lui, fortement soutenu (BP=97%). Des deux solutions qui se présentent - incorporer ces espèces dans la sous-section Pectinatae ou les traiter comme une troisième sous-section - nous choisissons la seconde, du fait du fort soutien bootstrap de A2. Le soutien bootstrap du clade A est faible mais, compte- tenu que ses sub-divisions bénéficient, elles, d'un fort soutien et qu'il correspond très bien à un des taxons infra-génériques de Luer (1986), nous lui accordons le rang de section. Le clade suivant (B - BP=78%) comprend huit espèces (Fig. 1), dont l'espèce type de la section Tricarinatae de Luer (1986, p. 22). Une deuxième espèce, Acianthera glumacea (Lindley) Pridgeon & Chase, est aussi citée par Luer dans sa section. Par contre il en place deux autres dans la section Brachystachyae : Acianthera johannensis (Barbosa Rodrigues) Pridgeon & Chase et A. ochreata (Lindley) Pridgeon & Chase, et ne traite pas les espèces restantes. Plusieurs de ces espèces appartiennent à la section Pleurothallis sect. Leptotefolia Pabst (Pabst & Dungs, 1975). Toutes ces plantes possèdent des fleurs aux sépales plus ou moins carénés si bien quelles peuvent entrer dans la section Tricarinatae de Luer. Compte tenu du soutien modéré du clade et de son homogénéité pour le critère « fleurs carénées », il est naturel de lui donner le rang de section, en conservant le nom proposé par Luer (1986). L'inclusion de Acianthera leptotifolia (Barbosa Rodrigues) Pridgeon & Chase dans ce groupe n'est que faiblement soutenu (BP=64%). Toutefois il nous semble naturel de l'y admettre, puisqu'il satisfait lui-aussi le critère « fleurs carénées » et qu'il est le type de la section Leptotefolia. Le cas de Acianthera sonderiana (Reichenbach f.) Pridgeon & Chase, placé lui- aussi dans la section Brachystachyae par Luer (1986), est plus délicat. Il est également inclus par Pabst dans sa section Leptotefolia et possède des sépales carénés. Nous l'incluons donc dans le clade B, même si cette inclusion est très faiblement soutenue par le test de bootstrap (BP<50%). XII(2) - février 2012 Richardiana 63 Acianthera : révision taxinomique - Chiron & van den Berg Par contre, Acianthera enianthera Chiron & Ximenes Bolsanello ne peut, selon nous, appartenir à ce clade (pas de soutien bootstrap, pas de cohérence morphologique). La question de savoir si cette espèce constitue à elle-seule une section distincte est posée et les résultats de la présente analyse ne sauraient y répondre seuls. Le clade C (Fig. 2 - BP=96%) ne comprend dans notre étude que deux espèces. Pleurothallis hatschhachii Schlechter a été transféré par Hoehne (1936, p. 27-28) dans le genre Pleurobotryum Barbosa Rodrigues. Luer (1986, p. 53) a réduit ce genre (avec les mêmes espèces que celles citées par Hoehne) à un sous-genre de Pleurothallis , Pleurobotryum , dont l'espèce type est Pleurobotryum atropurpureum Barbosa Rodrigues. Compte tenu de la position de l'espèce dans notre reconstruction phylogénétique, ce sous- genre doit être à son tour réduit au rang de section. Notons que Pleurothallis hatschhachii n'a pas, à ce jour, été transféré dans le genre Acianthera. La deuxième espèce de notre étude est Acianthera gracilisepala (Brade) Luer. Toutefois cette espèce ne présente pas les caractéristiques des « Pleurobotryum », à savoir des feuilles cylindriques ou compressées, et un labelle longuement onguiculé. La pertinence de son affectation à ce groupe devra donc être vérifiée par des analyses complémentaires. Le clade D (BP=99%) est composé d'espèces appartenant au sous-genre Sarracenella de Luer (1986, p.73). Son fort soutien bootstrap nous incite à lui accorder le statut de section. Le clade E n'est, pour sa part, que très faiblement soutenu par le test de bootstrap (BP<50%). Toutefois il correspond exactement au sous-genre Pleurothallis subgen. Arthrosia de Luer (1986, p. 34), élevé au rang de genre par Luer (2006). Nous lui reconnaissons donc un statut de section. Le clade F, faiblement soutenu (BP=70%), est pourtant constitué d’espèces bien homogènes, considérées comme des Cryptophoranthus Barbosa Rodrigues par Pabst (Pabst & Dungs, 1975) et placées par Luer (1986, p. 16) dans la section Cryptophoranthae de son sous-genre Acianthera. Ce clade constitue donc une section dont la caractéristique morphologique la plus 64 Richardiana XII(2) - février 2012 Acianthera : révision taxinomique - Chiron & van den Berg de Fig. 1 Acianthera saurocephala AF Acianthera saurocephala 09636 Acianthera pavimentata 09784 Acianthera pavimentata 10002 Acianthera pubescens 04848 Acianthera pubescens 03013 Acianthera panduripetala Acianthera klotzschiana Acianthera rodriguesii Pleurothallis josephensis Acianthera per-dusenii Acianthera karlii Acianthera recurva I ^ Acianthera strupifolia AF * 11 Acianthera strupifolia 11086 Acianthera binotii 08445 Acianthera binotii 11036 Acianthera maculiglossa 11048 Acianthera maculiglossa 09291 Acianthera luteola AF Acianthera heringeri Acianthera luteola 10007 Acianthera crinita 11223 Acianthera crinita 11225 Acianthera hystrix I 1 Acianthera spilantha 10005 * 11 Acianthera spilantha 10143 Acianthera minima Acianthera cn/ptantha Acianthera jordanensis Acianthera fenestrata Acianthera barbacenensis Acianthera capillaris 11031 Acianthera capillaris 11248 Acianthera auriculata Acianthera compressiflora Acianthera montana 10187 Acianthera montana 09897 Acianthera aff. freyi Acianthera bragae 04414 Acianthera bragae AF Acianthera asaroides 11227 Acianthera asaroides AF Acianthera gracilisepala Acianthera hatschbachii 10039 Acianthera hatschbachii 10074 H D Fig. 2 : deuxième partie du clade Acianthera dans l'arbre illustré dans Chiron et al. (sous presse) XII(2) - février 2012 Richardiana 65 Acicinthera : révision taxinomique - Chiron & van den Berg évidente est d'avoir des fleurs aux sépales connés à l'apex et à la base, mais séparés au milieu. Il ne nous semble pas judicieux de placer Acianthera spilantha (Barbosa Rodrigues) Luer dans cette section, car il ne possède pas cette caractéristique et que la parenté que semble montrer la figure 2 n'est peut-être pas réelle : abscence de soutien par le test de bootstrap et longueur de branche élevée. Des analyses complémentaires sont nécessaires pour prendre une décision sur son placement. Le clade G (BP=98%) comprend deux espèces morphologiquement proches, et très différentes des autres espèces d' Acianthera. Nous lui reconnaissons donc également le rang de section. Le même raisonnement vaut pour le clade H (BP=100%). Parmi les espèces du clade I (BP=77%), celles qui ont été traitées par Luer l'ont été dans sa section Brachystachyae (Luer, 1986, p. 13-14). Pabst & Dungs (1975) les plaçaient également dans la section du même nom. Il en est de même pour les espèces voisines sur la figure 2 et notamment pour Acianthera recurva (Lindley) Pridgeon & Chase, espèce type du genre. Dans l'attente d'une meilleure résolution dans cette partie du genre, nous plaçons donc toutes ces espèces dans la section type. Faute de matériel, nous n'avons pas inclus dans notre étude de représentants de la section essentiellement brésilienne Tomentosae de Luer (1986, p.22, sous-genre Acianthera). Cependant, par souci de complétude, nous la transférons ici dans le genre Acianthera. En conclusion, nous proposons la révision taxinomique ci-après pour le genre Acianthera. Acianthera Scheidweiler Allgemeine Gartenzeitung 10:292 (1842) Type : Acianthera punctata Scheidweiler, néotype : Pleurothallis recurva Lindley, Edwards' s Botanical Register 27 : Mise. 1 (1841) = Acianthera recurva (Lindley) Pridgeon & Chase, Lindley ana 16:246 (2001) Synonyme : Centranthera Scheidweiler, Allgemeine Gartenzeitung 10:293 (1842) Etymologie : du grec (XKi(XV0£po(, anthère pointue. 66 Richardiana XII(2) - février 2012 Acianthera : révision taxinomique - Chiron & van den Berg Parties végétatives caractéristiques des Pleurothallidinae mais très variables. Inflorescences prenant naissance à l'apex des tiges secondaires, ou en-dessous, sans annulus. Sépales le plus souvent (mais pas toujours, voir section Arthrosia ) charnus et plus ou moins pubescents extérieurement, les latéraux soudés en partie basale jusqu'à la moitié ou davantage, pétales courts, labelle épais, colonne courte et épaisse. Cavité stigmatique et anthère ventrales (d'après Luer, 1986). Acianthera section Acianthera Type : Acianthera recurva (Lindley) Pridgeon & Chase Parties végétatives variables. Sépales latéraux soudés, labelle orné de deux cals longitudinaux, onglet court et étroit généralement encadré par deux petites excroissances. Une trentaine d'espèces au Brésil, 50-60 hors Brésil. Il est possible que des analyses complémentaires, incorporant aussi bien des espèces brésiliennes que non brésiliennes, entraînent l'exclusion de certaines espèces de cette section. Acianthera section Arthrosiae Chiron & van den Berg, sect. nov. Basionyme : Pleurothallis sous-genre Arthrosia Luer, Monographs in Systematic Botany from the Missouri Botanical Garden, 20:34 (1986) Type : Pleurothallis auriculata Lindley, Companion of the Botanical Magazine 2:356 (1836) = Acianthera auriculata (Lindley) Pridgeon & Chase, Lindleyana 16:242 (2001) Synonyme : Arthrosia (Luer) Luer, Monographs in Systematic Botany from the Missouri Botanical Garden , 105:248 (2006) Etymologie : du grec apOpov, jointure, en référence à l'articulation du labelle et du pied de la colonne. Plantes de taille moyenne, cespiteuses ou brièvement rampantes, tiges secondaires de même longueur ou plus longues que les feuilles, feuilles elliptiques généralement étroites, inflorescence aussi longue ou plus longue que la feuille, multiflore, fleurs parcheminées, labelle nettement trilobé à base transversalement épaissie. Groupe d'environ 13 espèces, presque toutes endémiques du Brésil avec, pour un petit nombre, une présence dans les pays limitrophes. Une espèce largement distribuée : A. capillaris (Lindley) Pridgeon & Chase. XII(2) - février 2012 Richardiana 67 Acianthera : révision taxinomique - Chiron & van den Berg Acianthera section Crinitae Chiron & van den Berg, sect. nov. Plantae repentes foliis carnosis alternis, pedunculo breve, floribus extus pilosis. Type : Pleurothallis crinita Barbosa Rodrigues, Généra et Species Orchidearum Novarum 1:16 (1877) = Acianthera crinita (Barbosa Rodrigues) Pridgeon & Chase, Lindleyana 16:243 (2001) Etymologie : du latin crinitus, qui a beaucoup de cheveux, en référence à la pilosité externe des fleurs. Section caractérisée par des plantes rampantes naines, à feuilles charnues, alternes et plaquées contre le substrat, inflorescence très courte, fleur extérieurement pileuse. Deux espèces brésiliennes, A. crinita se rencontrant aussi en Bolivie. Ces deux espèces ont été placées dans des groupes très différents tant par Pabst & Dungs (1975) que par Luer (1986). Acianthera section Cryptophoranthae (Luer) Chiron & van den Berg, comb. nov. Basionyme : Pleurothallis section Cryptophoranthae Luer, Monographs in Systematic Botany from the Missouri Botanical Garden , 20:16 (1986) Type : Cryptophoranthus fenestratus Barbosa Rodrigues, Généra et Species Orchidearum Novarum 2:80 (1882) = Acianthera fenestrata (Barbosa Rodrigues) Pridgeon & Chase, Lindleyana 16:243 (2001) Synonyme : Cryptophoranthus Barbosa Rodrigues, Généra et Species Orchidearum Novarum 2:79 (1882) Etymologie : du grec KpunTOcpopcxvGoç, qui porte des fleurs cachées, en référence aux fleurs cachées par les feuilles. Plantes de taille moyenne (jusqu'à une dizaine de cm de hauteur), à tiges secondaires très courtes et feuilles elliptiques-obovales, à inflorescences à 1-2 fleurs et/ou en fascicule. Le principal caractère distinctif de cette section est la forme de ses fleurs, avec les sépales soudés en partie basale et à l'apex, libres entre les deux de sorte à former des petites fenêtres latérales. Six espèces endémiques du Brésil. Acianthera section Pleurobotryae Chiron & van den Berg, sect. nov. Basionyme : Pleurobotryum Barbosa Rodrigues, Généra et Species Orchidearum Novarum 1:20 (1877) 68 Richardiana XII(2) - février 2012 Acianthera : révision taxinomique - Chiron & van den Berg Type : Pleurobotryum atropurpureum Barbosa Rodrigues, Généra et Species Orchidearum Novarum 1:20 (1877) = Acianthera atropurpurea (Barbosa Rodrigues) Chiron & van den Berg, hic Synonymes : Pleurothallis section Pleurobotryum (Barbosa Rodrigues) Cogniaux, Flora Brasiliensis 3(4):588 (1896) - Pleurothallis subgen. Pleurobotryum (Barbosa Rodrigues) Luer, Monographs in Systematic Botany frotn the Missouri Botanical Garden, 20:53 (1986) Etymologie : du grec TrX£upo(3oTpuç, racème de côté, en référence à la disposition des fleurs. Plantes plutôt grandes (10-20 cm de hauteur), plus ou moins rampantes, et feuilles cylindriques ou au moins compressées plus longues que les tiges secondaires. Inflorescence pluriflore. La caractéristique la plus remarquable de cette section est la forme spatulée du labelle. Sept espèces endémiques du Brésil. Le transfert dans le genre Acianthera des espèces de cette section nécessite la validation de quelques combinaisons nouvelles, que l'on trouvera plus bas. Acianthera section Sarracenellae Chiron & van den Berg, sect. nov. Basionyme : Sarracenella Luer, Selbyana 5:338 (1981) Type : Physosiphon pubescens Barbosa Rodrigues, Généra et Species Orchidearum Novarum 1:27 (1877) Synonyme : Physosiphon bragae Ruschi, Boletim do Museu de Biologia Mello Leitào, Botânica 27: 1 (1970) = Acianthera bragae (Ruschi) F.Barros, Hoehnea 30:183 (2003) - non Acianthera pubescens (Lindley) Pridgeon & M.W. Chase, Lindleyana 16:245 (2001) Etymologie : en référence à la ressemblance des fleurs de ce groupe avec celles du genre Sarracenia Linné (Sarraceniaceae). Plantes naines (2-3 cm de hauteur) à tiges secondaires très courtes, inflorescence généralement biflore, fleur tubulaire avec juste les apex des sépales libres. Deux espèces endémiques du Brésil. Acianthera section Sicariae (Lindley) Chiron & van den Berg, comb. nov. Basionyme : Pleurothallis section Sicariae Lindley, Folia Orchidacea , Pleurothallis: 12 (1859) XII(2) - février 2012 Richardiana 69 Acianthera : révision taxinomique - Chiron & van den Berg Type : Pleurothallis sicaria Lindley, Edwards' s Botanical Register 27:Misc. 91 (1841) = Acianthera sicaria (Lindley) Pridgeon & Chase, Lindleyana 16:246 (2001) Etymologie : du latin sicarius, sicaire, en référence à la forme de la tige secondaire. Plantes de taille moyenne à grande, à tiges secondaires à peu près de la même longueur que les feuilles, feuilles larges, rigides, inflorescences courtes à très courtes. Acianthera section Sicariae sous-section Sicariae Type : Acianthera sicaria (Lindley) Pridgeon & Chase Tiges secondaires souvent plus longues que les feuilles et triquètres, inflorescence sub-sessile, pauci- pluriflore, segments floraux très épais. 6 espèces au Brésil, une quarantaine dans les autres pays néo-tropicaux. Acianthera section Sicariae sous-section Pectinatae (Luer) Chiron & van den Berg, comb. nov. Basionyme : Pleurothallis sous-section Pectinatae Luer, Monographs in Systematic Botany from the Missouri Botanical Garden, 20:20 (1986) Type : Pleurothallis pectinata Lindley, Edwards' s Botanical Register 25:Misc. 1 (1839) = Acianthera pectinata (Lindley) Pridgeon & Chase, Lindleyana 16:245 (2001) Etymologie : du latin pectinatus, en peigne, en référence aux marges fimbriées du labelle. Tiges secondaires fortement comprimées, feuilles coriaces, rejetées en arrière et formant un angle important avec la tige, inflorescence courte et pauciflore, labelle plus ou moins fimbrié. Sept espèces dont une seule, A. proliféra (Herbert ex Lindley) Pridgeon & Chase, n'est pas strictement endémique du Brésil (se rencontre en Bolivie et au Venezuela). Acianthera section Sicariae sous-section Auritae Chiron & van den Berg, subsect. nov. Plantae haec subsectionis Pectinatae plantis similes sunt sed foliis haud reflexis differunt. Inflorescencia subsessilis, flores 1-3 labello auriculato. 70 Richardiana XII(2) - février 2012 Acianthera : révision taxinomique - Chiron & van den Berg Type : Pleurothallis glanduligera Lindley, Companion ofthe Botanical Magazine 2:355 (1837) = Acianthera glanduligera (Lindley) Luer, Monographs in Systematic Botany from the Missouri Botanical Garden, 95:253 (2004) Etymologie : du latin auritus, auriculé, en référence aux lobes latéraux en forme de petites oreilles du labelle. Rhizome allongé, tiges secondaires peu ou pas comprimées, feuilles planes, elliptiques-ovales, coriaces, non réfléchies, à peu près de même longueur, inflorescence à 1-3 fleurs, sub-sessile, labelle auriculé à la base. Vingt trois espèces au Brésil, dont six sont également présentes dans les pays voisins. Acianthera section Sulcatae Chiron & van den Berg, sect. nov. Plantae caespitosae. Ramicaules longi, inferne teretes, superne trigoni et profunde longeque sulcati. înflorescenciae brèves. Type : Pleurothallis luteola Lindley, Edwards' s Botanical Register 27(Misc): 1 (1841) = Acianthera luteola (Lindley) Pridgeon & Chase, Lindleyana 16:244 (2001) Etymologie : du latin sulcatus, en référence aux tiges secondaires profondément canaliculées sur toute leur partie supérieure. Plantes plutôt grandes (10-20 cm de hauteur), à rhizome très court, à tiges plus longues que les feuilles, cylindriques en partie inférieure, triangulaires en partie supérieure où elles sont sulquées sur au moins un tiers de leur longueur, à feuilles planes plutôt larges et inflorescences courtes, portant 1-2 à 8-12 fleurs de couleur dominante jaune. Cinq espèces au Brésil, dont quatre endémiques. Plus sans doute deux espèces andines. Acianthera section Tomentosae (Luer) Chiron & van den Berg, comh. nov. Basionyme : Pleurothallis section Tomentosae Luer, Monographs in Systematic Botany from the Missouri Botanical Garden , 20:22 (1986) Type : Physosiphon herzogii Schlechter, Repertorium Specierum Novarum Regni Vegetabilis 12:485 (1913) = Acianthera herzogii (Schlechter) Baumbach, Orchidée (Hamburg) 58: 100 (2007) Etymologie : du latin tomentosus, couvert de poils courts, en référence à l'état de surface des gaines des tiges. XII(2) - février 2012 Richardiana 71 Acianthera : révision taxinomique - Chiron & van den Berg Tiges secondaires à peu près de la même longueur que les feuilles, couvertes de gaines hispides, feuilles coriaces, elliptiques, aiguës, inflorescence à peu près aussi longue que la feuille, multiflore, fleurs charnues et pubescentes extérieurement. Sept espèces endémiques du Brésil et une espèce de Bolivie et Argentine, dont la présence au sud-ouest du Brésil ne fait pas l'unanimité. Acianthera section Tricarinatae (Luer) Chiron & van den Berg, comb. nov. Basionyme : Pleurothallis section Tricarinatae Luer, Monographs in Systematic Botany from the Missouri Botanical Garden, 20:22 (1986) Type : Pleurothallis tricarinata Poeppig & Endlicher, Nova Généra ac Species Plantarum 1:49 (1836) = Acianthera tricarinata (Poeppig & Endlicher) Pridgeon & Chase, Bindley ana 16:246 (2001) Etymologie : du latin tricarinatus, à trois carènes, en référence à l'aspect externe de la fleur. Luer (1986) n'a pas donné de diagnose latine de sa section. Nous en proposons une ici : Pedunculus et florales bractae lateraliter plus minusve compressi, sepala carinata. Partie apicale des tiges secondaires, pédoncules et bractées florales le plus souvent comprimés, sépales nettement carénés. Douze espèces au Brésil plus une en Bolivie. Pleurothallis platystachys Regel a souvent été traité comme synonyme de Acianthera tricarinata , si bien que le transfert dans Acianthera n'a jamais été fait. La nouvelle combinaison est validée plus loin. Le tableau 1 donne, pour chaque espèce, le taxon infragénérique auquel elle appartient. Nouvelles combinaisons Acianthera albopurpurea (Kraenzlin) Chiron & van den Berg, comb. nov. Basionyme : Pleurothallis albopurpurea Kraenzlin, Arkiv fôr Botanik 16(8):11 (1921) Type : Brésil, PR, Serrinha, Dusén 8516 (K584051 !) Acianthera atropurpurea (Barbosa Rodrigues) Chiron & van den Berg, comb. nov. Basionyme : Pleurobotryum atropurpureum Barbosa Rodrigues, Généra et Species Orchidearum Novarum 1:20 (1877) Lectotype : Barbosa Rodrigues, Iconographie des Orchidées du Brésil, 3, planche 154 72 Richardiana XII(2) - février 2012 Acianthera : révision taxinomique - Chiron & van den Berg Acianthera compressiflora (Barbosa Rodrigues) Chiron & van den Berg, comb. nov. Basionyme : Pleurothallis compressiflora Barbosa Rodrigues, Généra et Species Orchidearum Novarum 2:13 (1881) Lectotype : Barbosa Rodrigues, Iconographie des Orchidées du Brésil, 3, planche 164 Acianthera crepiniana (Cogniaux) Chiron & van den Berg, comb. nov. Basionyme : Pleurothallis crepiniana Cogniaux, Flora Brasiliensis 3(4):542 (1896) Type : Brésil, MG, Caldas, Ribeirào dos Buggris, Lindberg 516 (BR6585013 !) Acianthera foetens (Lindley) Chiron & van den Berg, comb. nov. Basionyme : Pleurothallis foetens Lindley, Edwards' s Botanical Register 29(Misc): 5 (1843) Type : Brésil, Loddiges sn (K?) Acianthera hatschbachii (Schlechter) Chiron & van den Berg, comb. nov. Basionyme : Pleurothallis hatschbachii Schlechter, Repertorium Specierum Novarum Regni Vegetabilis 23:38 (1926) Type : Brésil, PR, environs de Curitiba, A.Hatschbach 5 (B, détruit?) Acianthera platystachys (Regel) Chiron & van den Berg, comb. nov. Basionyme : Pleurothallis platystachys Regel, Gartenflora 37: 459 (1888) Type : Brésil, RJ, Glaziou 19886 (holotype?) Acianthera rhabdosepala (Schlechter) Chiron & van den Berg, comb. nov. Basionyme : Pleurothallis rhabdosepala Schlechter, N otizblatt des Botanischen Gartens und Muséums zu Berlin-Dahlem 7:276 (1918) Type : sud-Brésil, s.l.p., Grossmann sn (B, détruit) Acianthera subulifolia (Kraenzlin) Chiron & van den Berg, comb. nov. Basionyme : Pleurothallis subulifolia Kraenzlin, Orchis 2:91 (1908) Type : Brésil, RJ, Petropolis, coll. non précisé (B, détruit) Remerciements Nous remercions toutes les personnes qui nous ont procuré le matériel nécessaire à l'étude et qui nous ont servi de guides pour nos travaux de terrain, et notamment Angelo Ebani, Fabio Tesch, Nelson Sanson, Paulo Uhl, Renato Barbosa da Silva, Renato Ximenes Bolsanello. XII(2) - février 2012 Richardiana 73 Aciantherci : révision taxinomique - Chiron & van den Berg Acianthera acuminatipetala (A.Sampaio) Luer Acianthera adamantinensis (Brade) F.Barros Acianthera adirii (Brade) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera agathophylla (Reichenbach f.) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera alborosea (Kraenzlin) Luer Acianthera albopurpurea (Kraenzlin) Chiron & van den Berg Acianthera antennata (Garay) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera aphthosa (Lindley) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera asaroides (Kraenzlin) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera atropurpurea (Barbosa Rodrigues) Chiron & van den Berg Acianthera auriculata (Lindley) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera aveniformis (Hoehne) C.N.Gonç. & Waechter Acianthera barbacenensis (Barbosa Rodrigues) Pridgeon & M.W. Chase Acianthera bicarinata (Lindley) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera bicornuta (Barbosa Rodrigues) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera bidentata (Lindley) F.Barros & V.T.Rodrigues Acianthera bidentula (Barbosa Rodrigues) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera binotii (Regel) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera bohnkiana Campacci & Baptista Acianthera brachiloba (Hoehne) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera bragae (Ruschi) F.Barros Acianthera caldensis (Hoehne & Schlechter) F.Barros Acianthera capanemae (Barbosa Rodrigues) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera caparaoensis (Brade) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera capillaris (Lindley) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera casapensis (Lindley) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera ciliata (Knowles & Westcott) F.Barros & Guimarâes Acianthera compressiflora (Barbosa Rodrigues) Chiron & van den Berg Acianthera crepiniana (Cogniaux) Chiron & van den Berg Acianthera crinita (Barbosa Rodrigues) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera cristata (Barbosa Rodrigues) Luer Acianthera cryptantha (Barbosa Rodrigues) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera cryptophoranthoides (Loefgren) F.Barros Acianthera duartei (Hoehne) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera dutrae (Pabst) C.N.Gonçalves & Waechter Acianthera exarticulata (Barbosa Rodrigues) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera exdrasii (Luer & Toscano) Luer Acianthera fabiobarrosii (Borba & Semir) F.Barros & F.Pinheiro Acianthera fenestrata (Barbosa Rodrigues) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera fockei (Lindley) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera foetens (Lindley) Chiron & van den Berg Acianthera fornograndensis L.Kollmann & A.P.Fontana Acianthera freyi (Luer) F.Barros & V.T.Rodrigues Acianthera glanduligera (Lindley) Luer Acianthera glumacea (Lindley) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera ? Tricarinatae Tomentosae Auritae Pleurobotryae Auritae ? Sicariae Sarracenellae Pleurobotryae Arthrosiae Tricarinatae Arthrosiae Acianthera ? Auritae Auritae Auritae Acianthera ? Sulcatae Tomentosae Sarracenellae Arthrosiae Auritae Tomentosae Arthrosiae Sicariae Acianthera Arthrosiae Pleurobotryae Crinitae Acianthera Cryptophoranthae Acianthera Arthrosiae Tomentosae Sulcatae Acianthera ? Tricarinatae Cryptophoranthae Acianthera ? Sicariae Sicariae Pectinatae Arthrosiae Auritae Tricarinatae 74 Richardiana XII(2) - février 2012 Acianthera : révision taxinomique - Chiron & van den Berg Acianthera gracilisepala (Brade) Luer Acianthera hamosa (Barbosa Rodrigues) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera hatschbachii (Schlechter) Chiron & van den Berg Acianthera heliconiscapa (Hoehne) F.Barros Acianthera heringeri (Hoehne) F.Barros Acianthera herzogii (Schlechter) Baumbach Acianthera hoffmannseggiana (Reichenbach f.) F.Barros Acianthera hygrophila (Barbosa Rodrigues) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera hystrix (Kraenzlin) F.Barros Acianthera johannensis (Barbosa Rodrigues) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera j or danensis (Brade) F.Barros Acianthera karlii (Pabst) C.N.Gonçalves & Waechter Acianthera klotzschiana (Reichenbach f.) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera langeana (Kraenzlin) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera leptotifolia (Barbosa Rodrigues) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera limae (Porto & Brade) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera luteola (Lindley) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera macropoda (Barbosa Rodrigues) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera macuconensis (Barbosa Rodrigues) F.Barros Acianthera maculiglossa Chiron & N.Sanson Acianthera magalhanesii (Pabst) F.Barros Acianthera malachantha (Reichenbach f.) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera marumbyana (Garay) Luer Acianthera melachila (Barbosa Rodrigues) Luer Acianthera micrantha (Barbosa Rodrigues) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera minima (Cogniaux) F.Barros Acianthera miqueliana (H.Focke) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera modestissima (Reichenbach f. & Warming) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera montana (Barbosa Rodrigues) F.Barros & Guimarâes Acianthera murexoidea (Pabst) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera muscicola (Barbosa Rodrigues) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera muscosa (Barbosa Rodrigues) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera myrticola (Barbosa Rodrigues) F.Barros & Guimarâes Acianthera nemorosa (Barbosa Rodrigues) F.Barros Acianthera ochreata (Lindley) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera octophrys (Reichenbach f.) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera oligantha (Barbosa Rodrigues) F.Barros Acianthera ophiantha (Cogniaux) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera panduripetala (Barbosa Rodrigues) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera papillosa (Lindley) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera pardipes (Reichenbach f.) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera pavimentata (Reichenbach f.) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera pectinata (Lindley) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera per-dusenii (Hoehne) F.Barros & Guimarâes Acianthera pernambucensis (Rolfe) F.Barros Pleurobotryae ? Pectinatae Pleurobotryae Arthrosiae Sulcatae Tomentosae Sicariae Arthrosiae Crinitae Tricarinatae Cryptophoranthae Acianthera Acianthera Cryptophoranthae Tricarinatae Pectinatae Sulcatae Acianthera Auritae Sulcatae ? Sicariae ? Arthrosiae Acianthera Auritae Auritae Cryptophoranthae Auritae Pectinatae Arthrosiae Tomentosae Tomentosae Arthrosiae Arthrosiae Auritae Tricarinatae Tomentosae Sicariae ? Sicariae ? Sicariae ? Auritae Acianthera Acianthera Pectinatae Acianthera Crinitae XII(2) - février 2012 Richardiana 75 Acianthera : révision taxinomique - Chiron & van den Berg Acianthera platystachys (Regel) Chiron & van den Berg Acianthera proliféra (Herbert ex Lindley) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera pubescens (Lindley) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera punctatiflora (Luer) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera purpureoviolacea (Cogniaux) F.Barros Acianthera rhabdosepala (Schlechter) Chiron & van den Berg Acianthera ramosa (Barbosa Rodrigues) F.Barros Acianthera recurva (Lindley) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera rodriguesii (Cogniaux) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera rostellata (Barbosa Rodrigues) Luer Acianthera saundersiana (Reichenbach f.) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera saurocephala (Loddiges) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera serpentula (Barbosa Rodrigues) F.Barros Acianthera serrulatipetala (Barbosa Rodrigues) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera silvae (Luer & Toscano) Luer Acianthera sonderiana (Reichenbach f.) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera spilantha (Barbosa Rodrigues) Luer Acianthera strupifolia (Lindley) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera subrotundifolia (Cogniaux) F.Barros & V.T.Rodrigues Acianthera subulifolia (Kraenzlin) Chiron & van den Berg Acianthera sulcata (Porsch) F.Barros & V.T.Rodrigues Acianthera teres (Lindley) Borba Acianthera translucida (Barbosa Rodrigues) Luer Acianthera tricarinata (Poeppig & Endlicher) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera tristis (Barbosa Rodrigues) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera variegata (Barbosa Rodrigues) Campacci Acianthera violaceomaculata (Hoehne) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera wageneriana (Klotzsch) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera wawraeana (Barbosa Rodrigues) F.Barros & V.T.Rodrigues Acianthera welsiae-windischiae (Pabst) Pridgeon & M.W.Chase Acianthera yauaperyensis (Barbosa Rodrigues) Pridgeon & M.W.Chase Tricarinatae Pectinatae Acianthera Cryptophoranthae Arthrosiae Pleurobotryae Auritae Acianthera Acianthera Acianthera Auritae Acianthera Auritae Auritae ? Acianthera ? Tricarinatae ? Acianthera ? Acianthera ? Pleurobotryae Sicariae Tricarinatae Auritae Tricarinatae Acianthera Auritae Tomentosae Sicariae ? Arthrosiae Pectinatae Auritae Tableau 1 : liste des espèces brésiliennes d' Acianthera, et sections auxquelles elles appartiennent. Le signe « ? » suivant le nom de la section indique que l'espèce concernée est placée dans cette sub-division de manière provisoire, par référence à une ou plusieurs autres espèces habituellement considérées comme ses proches parents. Bibliographie Barros, F. de, Vinhos, F., Rodrigues, V.T., Barberena, F.F.V.A. & Fraga, C.N. (2010) Orchidaceae in Lista de Espécies da Flora do Brasil , Jardim Botânico do Rio de Janeiro [http: / / floradobrasil.jbrj.gov.br/2010/FB000179]. 76 Richardiana XII(2) - février 2012 Acianthera : révision taxinomique - Chiron & van den Berg Chiron, G., J. Guiard & C. van den Berg, sous presse. Phylogenetic relationships in the Brazilian Pleurothallis sensu lato (Pleurothallidinae, Orchidaceae): evidence from nuclear ITS nDNA sequences. Phytotaxa. Cogniaux, A., 1896. Orchidaceae I, in Martius, Flora Brasiliensis, 3(4). Hoehne, F.C., 1936. Orchidaceas dos Herbarios de Alexandre Curt Brade e do Museu Nacional. Boletim do Museu Nacional, Rio de Janeiro 12(2). Luer, C.A., 1986. Icônes Pleurothallidinarum III. Systematics of Pleurothallis (Orchidaceae). Monographs in Systematic Botany from the Missouri Botanical Garden, 20:1-109 Luer, C.A., 2004a. Icônes Pleurothallidinarum XXVI. Pleurothallis subgenus Acianthera and three allied subgenera. Monographs in Systematic Botany from the Missouri Botanical Garden, 95:1-75 Luer, C.A., 2004b. Icônes Pleurothallidinarum XXVI. New généra and combinations. Monographs in Systematic Botany from the Missouri Botanical Garden, 95:253-265 Luer, C.A., 2006. Icônes Pleurothallidinarum XXVIII. Miscellaneous new taxa in the Pleurothallidinae. Monographs in Systematic Botany from the Missouri Botanical Garden, 105: 245-247. Pabst, G.F.J. & F. Dungs, 1975. Orchidaceae Brasilie?ises I. B.-V. Kurt Schmersow, Hildesheim Pridgeon, A.M. & M.W. Chase, 2001. A Phylogenetic Reclassification of Pleurothallidinae (Orchidaceae). Lindleyana 16(4):235-271 Pridgeon, A.M., R. Solano & M.W. Chase, 2001. Phylogenetic relationships in Pleurothallidinae (Orchidaceae) : combined evidence from nuclear and plastid DNA sequences. American Journal of Botany 88:2286-2308 Scheidweiler, 1842. Beschreibung einiger neuen Pflanzen. Allgemeine Gartenzeitung 10:292-293 . WCSP, 2011. World Checklist of Selected Plant Families. Facilitated by the Royal Botanic Gardens, Kew. Published on the Internet; http:/ / apps.kew.org/ wcsp 1 : Herbiers, Université de Lyon I, F-69622 Villeurbanne Cedex (France) g.r.chiron@wanadoo.fr 2 : Universidade Estadual de Feira de Santana, Dept. Ciências Biolôgicas, 44036-900 Feira de Santana-BA (Brazil) XII(2) - février 2012 Richardiana 77 Un nouveau genre brésilien dans la sous- tribu Pleurothallidinae (Orchidaceae), avec une nouvelle espèce3 Guy R. Chiron1 Mots-clés/Keywords Forêt atlantique brésilienne /Brazilian atlantic forest, Physosiphon bradei, Sansonia , taxinomie /taxonomy. Résumé Sur la base de caractéristiques morphologiques uniques chez les Pleurothallidinae et de résultats d'une analyse phylogénétique moléculaire rapportée par ailleurs, un nouveau genre, Sansonia , est proposé pour classer deux espèces : l'espèce décrite initialement sous le nom de Physosiphon bradei et une autre, décrite ici. Abstract A new Brasilian genus and a new species within the subtribe Pleurothallidinae (Orchidaceae) - Based on morphological features, which are unique within Pleurothallidinae, and on the results of a molecular phylogenetic study reported in another paper, a new genus, Sansonia , is proposed to accommodate two species: the species described by Schlechter as Physosiphon bradei , and a new species, described in this paper. Introduction Lors d'une sortie botanique en décembre 2009 au lieu-dit Morro da Torre (Brésil, BA, Mun. de Valença), nous avons rencontré une petite population d'une orchidée dont les caractères végétatifs évoquaient l'espèce aujourd'hui connue sous le nom Pleurothallis neobradei Luer (WCSP, 2011, consulté le 05/10/2011). Placé en culture, un exemplaire a fleuri en octobre a : manuscrit reçu le 29 novembre 2011, accepté le 2 janvier 2012. 78 Richardiana XII(2) - février 2012 Un nouveau genre de Pleurothallidinae - Chiron 2010 : sur le plan floral aussi, la proximité avec P. neobradei est patente. Une autre sortie dans la même forêt, effectuée en septembre 2011, nous a permis de trouver une autre population de la même espèce, à faible distance de la première. Plusieurs plantes étaient alors en fruits et leur observation attentive a permis de préciser certains caractères morphologiques. Dans les deux cas, du matériel végétal a été prélevé dans le but d'inclure ce taxon dans une analyse phylogénétique moléculaire alors en cours. Ces deux espèces sont essentiellement caractérisées, par rapport aux genres les plus proches morphologiquement, Acianthera Scheidweiler et Specklinia Lindley, par des plantes rampantes à pousses bien espacées, des tiges secondaires extrêmement courtes, des feuilles elliptiques, des inflorescences uniflores sessiles issues de la partie basse de la tige, des fleurs de couleur pourpre, sub-tubulaires. Avant d'aller plus loin dans leur positionnement au sein des Pleurothallidinae, il n'est pas inutile de rappeler l'histoire taxinomique de Pleurothallis neobradei. Physosiphon bradei a été décrit en 1922 par Schlechter sur la base d'une plante de l'état de Sâo Paulo (SP, Brésil). Il indiquait déjà dans ses commentaires qu'il était peu probable que cette espèce reste dans ce genre. Le genre Physosiphon avait été créé par Lindley en 1835 pour accomoder le Stelis tubata de Loddiges (sous le nom de Physosiphon loddigesii, type du genre), ainsi que deux autres espèces, Pleurothallis emarginata Lindley et une nouvelle espèce Physosiphon spiralis Lindley. De nombreux auteurs ont, à sa suite, accepté ce genre et y ont décrit ou transféré de nombreuses espèces. Luer (1986a) a placé ce genre en synonymie de Pleurothallis R. Brown, puis (Luer, 1986b) en a fait un sous-genre de ce dernier. Pridgeon et al (2001) ont mené une étude de phylogénie moléculaire de l'ensemble de la sous-tribu, dont l'une des conséquences fut de placer Physosiphon dans la synonymie de Stelis Swartz. Physosiphon bradei a été transféré dans le genre Phloeophila par Garay en 1974, même si la forme de ses feuilles ne correspond pas à celle des feuilles du genre. Phloeophila a été créé par Hoehne et Schlechter en 1926, avec Phloeophila paulensis Hoehne & Schlechter ( =Phloeophila nummularia [Reichenbach f.] Garay) comme espèce type. Là encore Luer (1986b) a réduit le genre à un taxon infragénérique de Pleurothallis [sous-genre XII(2) - février 2012 Richardiana 79 Un nouveau genre de Pleurothallidinae - Chiron Acianthera section Phloeophilae]. Et y a transféré Physosiphon bradei, sous le nom Pleurothallis neobradei Luer. Mais la pertinence de Phloeophila en tant que genre a été confirmée par Pridgeon & Chase (2001) [qui firent figurer Phloeophila bradei dans leur énumération d'espèces]. Luer, sans doute convaincu que son Pleurothallis neobradei ne pouvait appartenir au genre Phloeophila , l'a alors transféré dans le genre Specklinia (Luer, 2004), hélas sans donner d'explication à ce changement d'opinion. Les résultats de notre propre étude de phylogénie moléculaire (Chiron et al. , sous presse) confirment que ce taxon n'entre pas dans Phloeophila, mais indiquent également qu'il ne fait pas non plus partie ni de Specklinia ni de Stelis (Fig. 1). Il semble plutôt constituer un genre à part, placé à la base de l'arbre des Pleurothallidinae lorsque l'on choisit Octomeria R. Brown comme groupe externe. Le soutien bootstrap dans l'analyse de parcimonie est relativement faible (BP = 71%) mais la probabilité postérieure dans l'analyse bayésienne est forte (PP = 0,99). La conjonction de critères morphologiques distinctifs précis et d'une évidence claire basée sur la région ITS [internai transcribed spacers ITS1 et ITS2 et gène 5.8S] de l'ADN nucléaire ribosomique autorise à proposer un genre nouveau pour accueillir les deux espèces concernées. Sansonia Chiron, gen. nov. Pleurothallidinarum genus cujus characteres plantae parvae cum rhizoma elongatum, caules brevissimi, flores solitarii sub-tubulares e caulium inféra parte orti, sunt. Acianthera sectio Crinitae Chiron & van den Berg plantae habitu similis est sed foliis coriaceis haud crassis anguste oblongis et floribus glabris differt. Espèce type : Physosiphon bradei Schlechter [= Sansonia bradei (Schlechter) Chiron]. Etymologie : nom de genre dédié à Nelson Sanson, orchidophile de Conceiçâo do Castelo (Brésil, ES), qui a placé sa collection d'orchidées à notre disposition et nous a fourni notamment le matériel de Sansonia bradei. 80 Richardiana XII(2) - février 2012 Un nouveau genre de Pleurothallidinae - Chiron 16 Brachionidium valerioi Phloeophila Trichosalpinx2 Zootrophion Anathallis Lepanthes Lepanthopsis Trichosalpinxl Dracula Masdevallia Porroglossum Trisetella Stelis Pleurothallis Pabstiella Andinia Dryadella Scaphosepalum Platystele Specklinia Acianthera Barbosella Restrepia Pleur othallop sis Restrepiella Dresslerella Echinosepala Myoxanthus Kraenzlinella Sansonia bradei Sansonia vandenbergii 09949 Sansonia vandenbergii 11286 2 Octomeria Fig. 1 : un des arbres les plus parcimonieux obtenus dans Chiron et al. (sous presse) Les nombres au-dessus des branches sont les longueurs de Fitch, les nombres immédiatement au-dessous sont les valeurs de bootstrap et ceux placés encore au-dessous sont les probabilités postérieures bayésiennes. XII(2) - février 2012 Richardiana 81 Un nouveau genre de Pleurothallidinae - Chiron Description : les espèces de ce genre sont des plantes de taille modeste, d'une hauteur de 2-5 cm, à rhizome allongé, deux tiges secondaires successives étant distantes d'une longueur de l'ordre du tiers ou de la moitié de la hauteur de la plante, à tiges secondaires très courtes, de sub- nulles à 5 mm de longueur, cachées par une gaine, à feuilles nettement couchées sur le substrat, plus ou moins étroitement elliptiques-lancéolées, sub-pétiolées à la base, aiguës ou apiculées à l'apex, à inflorescence très courte, uniflore, issue de la partie basale ou médiane de la tige, à bractée florale très courte, à fleur campanulée, les sépales étant soudés entre eux dans la partie inférieure. Par leur port, les plantes évoquent celles de Acianthera section Crinitae Chiron & van den Berg, mais s'en distinguent aisément (notamment mais non exclusivement) par leurs feuilles non charnues, nettement plus étroites et beaucoup plus espacées, ainsi que par leurs fleurs glabres, campanulées. A ce jour, ce genre comprend deux espèces endémiques de la forêt atlantique brésilienne : Sansonia bradei (Schlechter) Chiron, comb. rtov. Basionyme : Physosiphon bradei Schlechter, Anexos das Memôrias do Instituto de Butantan , Seçâo Botânica 1(4):39 (1922). Type : Brésil, Sâo Paulo, Iguape, Morro das Pedras, A. C. Brade, s.n ., 01/02/1920 (Holo B, détruit ; Iso SP41818 !). Synonymes : Phloeophila bradei (Schlechter) Garay, Orquideologia 9:117 (1974) Pleurothallis neobradei Luer, Monographs in Systematic Botany from the Missouri Botanical Garden, 20:17 (1986), non Pleurothallis bradei Schlechter, Anexos das Memôrias do Instituto de Butantan, 1(4): 41 (1922). Specklinia neobradei (Luer) Luer, Monographs in Systematic Botany from the Missouri Botanical Garden, 95:262 (2004). Description : plante épiphyte, rampante, petite, environ 2-2,5 cm de hauteur, à rhizome allongé [constitué de segments de 2,7-3,6 mm de longueur], filiforme [environ 1 mm de diamètre], flexueux [glabre avec de très courtes gaines à chaque noeud] ; racines filiformes [0,7-0,9 mm de 82 Richardiana XII(2) - février 2012 Un nouveau genre de Pleurothallidinae - Chiron diamètre], flexueuses, glabres ; tiges secondaires distantes entre elles de 10-13 mm [en général 3 segments de rhizome], très courtes [2-3 mm de longueur, 0,5-0,7 mm de diamètre], cachées par une gaine, unifoliées ; feuille dressée [ramicaules et feuilles fortement inclinés vers le rhizome et majoritairement rouges], oblancéolée-oblongue [elliptique-ovale], apiculée [au centre d'un apex bidenté], rétrécie à sub-pétiolée à la base, glabre, 2-2,3 cm de longueur, presque 5-6 mm de large au milieu ; inflorescence issue de l'apex de la tige [prend naissance dans la partie basale de la tige secondaire, sans spathe apparente], assez courte, uniflore ; pédoncule sub¬ nui [environ 1-1,5 mm sur 0,5 mm, nu] ; bractée florale petite, ovale [apiculée], deux fois plus courte que l'ovaire ; fleur petite, glabre, pourpre foncé ; sépales soudés jusqu'au milieu en un tube campanulé, oblongs, aigus, trinervés, le médian long de 6 mm [4,5-6,5 mm sur 1,5-2 mm] et récurvé à l'apex, les latéraux obliques, soudés jusqu'au tiers [au quart] apical [formant à la base un menton carré], [aigus, fortement carénés au dos en partie apicale], environ 7 mm de longueur [5,5-7 mm sur 2,1 mm] ; pétales obliquement ovales-lancéolés, aigus, uninervés, environ 5 mm de longueur, [fortement] récurvés à l'apex ; labelle concave, brièvement onguiculé, de contour ovale-oblong, aigu, trilobé au-dessus du milieu, environ 3,25 mm de longueur, presque 1 mm de largeur au milieu [2,6-3,5 sur 1,2-1, 5 mm], lobes latéraux courts, étroitement semi-oblongs, tronqués à l'avant [redressés en position naturelle], le médian ovale [1,2 mm de longueur, sub-aigu], à marge irrégulièrement denticulée, cal court (moitié basale du labelle) et large, bifide à l'apex ; colonne semi-cylindrique, sub¬ ailée, longue de 2 mm environ [0,7 mm de largeur], clinandre ample [dépassant l'anthère], sub-crénelé, pied de colonne court [à relativement massif] ; anthère semi-oblongue cucullée, glabre ; ovaire et pédicelle très courts, environ 2 mm de longueur [0,7 mm de diamètre, pédicelle et ovaire courbés ensemble de 90°]. (d'après description originale, avec nos propres observations entre []). Voir figure 2 et planche A (page 90). Cette espèce est donnée comme endémique de l'état de SP (Barros et al. , 2010 ; WCSP, 2011, consulté le 05/10/2011), mais existe en réalité en ES, comme en témoignent le matériel mis à notre disposition ( N.Sanson sn ex Chironl0141, Conceiçào do Castelo, à 3-4 km de la ville, à 700-900 m d'altitude - Bolsanello sn ex Chiron09015, Domingos Martins, Biriricas, vers 600-700 m d'altitude) et le matériel conservé à MBML ( Kollmann2882 et XII(2) - février 2012 Richardiana 83 Un nouveau genre de Pleurothallidinae - Chiron Kollmann8857, Santa Teresa, station biologique de Santa Lucia, vers 700 m d'altitude). Elle pousse dans les restes de la Mata Atlântica et fleurit en janvier-février. Fig. 2 : Sansonia bradei dessin Guy Chiron, 09/2011 d'après plante vivante et matériel en alcool (Brésil, ES, Satison sn ex Chironl0141 ) a : plante - b : pousse - c : pousse en fleur - d : sépale dorsal - e : synsépale - f : pétales - g : labelle (1 : aplati - 2 en position naturelle) - g : colonne 84 Richardiana XII(2) - février 2012 Un nouveau genre de Pleurothallidinae - Chiron Sansonia vanderbergii Chiron, sp. nov. Haec species Sansonia bradei similis est sed plantis duplo majoribus, rhizomatis segmentis duplo vel triplo longioribus vaginis pilosis tectis , foliis viridibus latioribus apice integris , pedunculo longiore gracilioreque 2 bracteis sterilibus ornato, petalis distincte angustioribus , labelo indiviso callo dissimile ornato, columna pro ratione graciliore , clinandrii margine demissa integraque, differt. Type : Brésil, BA, Mun. de Valença, Morro da Torre, 13° 18,57S 39° 19,88W, 530 m, Chiron09949 & vandenBerg2096 (Holotype HUEFS) ; Chironll286 & vandenBerg2102 (Paratype HUEFS) Etymologie : cette espèce est dédiée à Cassio van den Berg, professeur de botanique à l'Universitade Estadual de Feira de Santana (BA, Brésil) et co¬ découvreur des populations de cette espèce. Description : plante épiphyte à rhizome cylindrique, allongé, en segments d'environ 5-10 mm de longueur, plutôt fin, 2 mm de diamètre, recouvert de gaines pileuses longues d'environ 9-12 mm ; racines épaisses, 1-2 mm de diamètre environ ; tiges secondaires espacées d'environ 2-3 cm, très courtes, cylindriques, 7-8 mm de longueur, 1,5 mm de diamètre, couvertes d'une gaine pileuse dans sa jeunesse, vite réduite à quelques fibres, unifoliées à l'apex ; tiges et feuilles plus ou moins parallèles au substrat ; feuille verte sur les deux faces, elliptique, 35-44 x 13-16 mm, l'apex entier, aigu et brièvement condupliqué en une pointe très courte, la base brièvement condupliquée en un pseudo-pétiole canaliculé d’environ 2- 3 mm de longueur ; inflorescence issue de la partie basale du ramicaule, sans annulus, sans spathe apparente, uniflore, pédoncule court et relativement épais, 3,5 x 0,6-0,8 mm, avec 2 bractées stériles très courtes, 0,3-0,5 mm, pédicelle sub-nul, à peine 1 mm de longueur, bractée florale un peu plus longue, couvrant la base de l'ovaire, oblique, aiguë, ovaire cylindrique, profondément marqué de 6 côtes, 3,5 x 1,5 mm ; fleur campanulée, perpendiculaire au pédoncule, glabre, sépales, pétales et labelle jaunes à la base puis pourpre clair fortement tacheté de pourpre foncé, l'apex des pétales et du labelle jaune, ovaire pourpre clair lavé de jaune ; surface interne du périanthe légèrement granuleuse ; sépales soudés sur le tiers basal, puis divergents, marqués chacun de 2 sillons dans la continuité des sillons de l'ovaire ; sépale dorsal légèrement récurvé à XII(2) - février 2012 Richardiana 85 Un nouveau genre de Pleurothallidinae - Chiron l'apex, ovale, aigu, 10 x 3,1 mm ; sépales latéraux falciformes, sub¬ triangulaires, 8,6 x 2,8 mm, fortement carénés le long de la médiane, aigus à l'apex, soudés presque jusqu'à l'apex, formant à la base, à hauteur du pied de colonne, un petit menton hémisphérique ; pétales oblongs sur les deux tiers basaux avec un léger rétrécissement intermédiaire, puis triangulaires sur le tiers apical, 6,6 x 1,4 mm, légèrement obliques, arrondis à l'apex ; labelle ovale-rhombique, les arrondis latéraux redressés en position naturelle, avec à la base 2 petits appendices dirigés vers la base, 4,9-5,3 x 2,2 mm, arrondi à l'apex, orné de 2 cals linéaires parallèles ; colonne légèrement arquée, cylindrique, 3,6 x 0,8 mm, pied de colonne court, marge du clinandre basse et plutôt régulière, se terminant vers l'avant, de part et d'autre de la cavité stigmatique rectangulaire, en 2 petites ailes triangulaires ; anthère ventrale, jaune orange avec une crête pourpre foncé ; fruit ellipsoïde, à 6 côtes profondes, environ 12 x 7 mm. Voir figures 3 et 4 et planche B (page 91). Cette espèce n'a, à ce jour, été trouvée que dans les restes de Mata Atlântica de Valença (BA). Elle fleurit dans la période de mars à juin. Elle diffère de S. bradei par la taille des plantes, deux fois plus grande, le rhizome couvert de gaines pileuses, les gaines des ramicaules pileuses, la couleur des feuilles et celle des fleurs, des feuilles plus larges à apex entier, un pédoncule relativement plus fin et plus long, orné de 2 bractées stériles, des pétales nettement plus oblongs et plus étroits, un labelle entier orné d'un cal très différent, une colonne relativement plus fine avec un clinandre à marge basse et régulière. Bibliographie Barros, F. de, Vinhos, F., Rodrigues, V.T., Barberena, F.F.V.A. & Fraga, C.N. (2010) Orchidaceae in Lista de Espécies da Flora do Brasil , Jardim Botânico do Rio de Janeiro, http: / / floradobrasil.jbrj.gov.br/2010/FB000179. Chiron, G., J. Guiard & C. van den Berg, sous presse. Phylogenetic relationships in the Brazilian Pleurothallis sensu lato (Pleurothallidinae, Orchidaceae): evidence from nuclear ITS nDNA sequences. Phytotaxa. 86 Richardiana XII(2) - février 2012 Un nouveau genre de Pleurothallidinae - Chiron Fig. 3 : Sansonia vandenbergii dessin Guy Chiron, 09/2011 d'après type (Brésil, B A, Chiron09949 ) a : plante - b : une pousse - c : inflorescence - d : fruit - e : sépale dorsal - f : sépales latéraux - g : pétales - h : labelle — g : colonne XII(2) - février 2012 Richardiana 87 Un nouveau genre de Pleurothallidinae - Chiron Luer, C., 1986a. Systematics of the subtribe Pleurothallidinae (Orchidaceae). Monographs in Systematic Botany from the Missouri Botanical Garden, 15:47. Luer, C., 1986b. Systematics of the genus Pleurothallis (Orchidaceae). Monographs in Systematic Botany from the Missouri Botanical Garden, 20:50. Luer, C., 2004. New généra and combinations in the Pleurothallidinae. Monographs in Systematic Botany from the Missouri Botanical Garden 95:262. Pridgeon, A.M. & M.W. Chase, 2001. A Phylogenetic Reclassification of Pleurothallidinae (Orchidaceae). Lindleyana 16: 235-271. Pridgeon, A.M., R. Solano & M.W. Chase, 2001. Phylogenetic relationships in Pleurothallidinae (Orchidaceae): combined evidence from nuclear and plastid DNA sequences. American Journal of Botany 88: 2286-2308. WCSP, 2011. World Checklist of Selected Plant Families. Facilitated by the Royal Botanic Gardens, Kew. Published on the Internet; http:/ / apps.kew.org/wcsp Photographies pages 90 & 91 : Guy Chiron 88 Richardiana XII(2) - février 2012 Un nouveau genre de Pleurothallidinae - Chiron vue dorsale d'abscission rhizome ramicaule racine Fig. 4 : Sansonia vandenbergii Vue du rhizome et de la partie inférieure d'un ramicaule, avec fruit - ph. Guy Chiron, Chironll286. 1 : Herbiers, Université de Lyon I, F-69622 Villeurbanne Cedex (France) g.r.chiron@wanadoo.fr XII(2) - février 2012 Richardiana 89 Un nouveau genre de Pleurothallidinae - Chiron Planche A - Sansonia bradei (Schlechter) Chiron ( Chiron09015 ) - haut : plante, bas : fleur vue de profil 90 Richardiana XII(2) - février 2012 Un nouveau genre de Pleurothallidinae - Chiron Pabstiella conceicionensis Chiron & N.Sanson (Chir O7i09446) - fleur vue de profil et de face (article page 92) Planche B - Sansonia vandenbergii Chiron (Chiron09949) - fleur vue de profil (article page 78) XII(2) - février 2012 Richardiana 91 Une nouvelle espèce de Pabstiella (Orchidaceae, Pleurothallidinae) du Brésil3 Guy R. Chiron1 & Nelson Sanson2 Mots-clés/Keywords: Espfrito Santo, Mata Atlântica , Pabstiella uniflora, taxinomie /taxonomy. Résumé Un nouveau taxon proche de Pabstiella uniflora est décrit, illustré et discuté. Abstract A new Pabstiella species (Orchidaceae, Pleurothallidinae) from Brazil - A new taxon closely related to Pabstiella uniflora is described, illustrated and discussed. Sumârio Uma espécie nova de Pabstiella (Orchidaceae, Pleurothallidinae) esta aqui descrita, illustrada e comparada com Pabstiella uniflora , a espécie mais prôxima. Il y a quelques années, l'un d'entre nous (NS) a trouvé dans une forêt de la Mata Atlântica d'Espfrito Santo, Mun. de Conceiçâo do Castelo, une orchidée proche de Pabstiella uniflora (Lindley) Luer. Un examen méticuleux des fleurs semblait toutefois indiquer qu'elle ne correspondait pas tout à fait à ce dernier taxon. Plus tard, un autre exemplaire permettait de confirmer cette conclusion. La distance phylogénétique (somme des longueurs de Fitch) basée sur la séquence moléculaire de l'ITS (nuclear ribosomal DNA internai transcribed spacers) va également dans ce sens (Chiron et al., sous presse). Nous proposons donc de décrire ces plantes comme nouvelle espèce sous le nom de Pabstiella conceicionensis. a : manuscrit reçu le 24 septembre 2011, accepté le 3 novembre 2011. 92 Richardiana XII(2) - février 2012 Une nouvelle espèce de Pabstiella - Chiron & Sanson Pabstiella conceicionensis Chiron & N. Sanson, sp. nov. Pabstiella uniflora (Lindley) huer similis est sed inflorescentia breviore trifloraque, bractea florale pedicello aequilonga, ovario cum pedicello multo breviore , florum colore diverso, sepalo intermedio latiore, petalis tricarinatis obtuse-rotundatis, labello breviore margine eroso , differt. Types Brésil, ES, Conceiçâo do Castelo, à une quinzaine de kilomètres de la ville, à une altitude d'environ 1 100 mètres, N. Sanson sn ex Chiron09446 (holotype MBML) ; N. Sanson ex van den Berg 2128 & Chironll043 (paratype : HUEFS) Etymologie L épithète spécifique est relatif à l'origine géographique du type (Conceiçâo do Castelo). Description Plante épiphyte cespiteuse à rhizome court et racines nombreuses, fines, blanches ; tige secondaire cylindrique, fine, environ 15 mm de hauteur et 0,5 mm de diamètre, uniarticulée, entourée de 2 gaines parcheminées, caduques, unifoliée à l'apex ; feuille coriace, longuement atténuée à la base en un pseudo-pétiole d'environ 5 mm de longueur, limbe lancéolé, aigu, imperceptiblement bidenté à l'apex, 30-43 x 4-5,5 mm ; inflorescence issue de la base de la feuille dans une spathe minuscule, nettement plus courte que la feuille (au maximum la moitié de la longueur de celle-ci), pédoncule filiforme, nu, 9-15 mm de longueur, 0,2 mm de diamètre, racème en zigzag peu prononcé pouvant porter jusqu'à 4 fleurs fleurissant l'une après l'autre en commençant par la base du racème ; pédicelle court, 1,5 x 0,2 mm, ovaire légèrement conique, 1 mm de longueur, bractée florale légèrement évasée, oblique à l'ouverture, brune, atteignant juste la base de l'ovaire ; fleur plutôt petite, peu ouverte, le sépale dorsal et le synsépale formant un angle aigu, extérieur des sépales verdâtre, le synsépale très largement recouvert de brun pourpre foncé, le dorsal plus modérément, l'intérieur verdâtre sur les marges, brun foncé au centre, pétales brun pourpre foncé lavé de verdâtre, labelle marron clair teinté de rouge, surtout à l'apex et à la base, colonne rouge vin foncé ; sépale dorsal oblong arrondi à l'apex et brièvement mucroné, avec une forte carène centrale et XII(2) - février 2012 Richardiana 93 Une nouvelle espèce de Pabstiella - Chiron & Sanson deux latérales moins marquées, les marges de la partie apicale légèrement récurvées, 6,9 x 2,7 mm ; sépales latéraux soudés en un synsépale brièvement émarginé à l'apex, les deux pointes arrondies et mucronées, 6,6 x 3,8 mm, avec deux fortes carènes en partie centrale et deux latérales moins marquées, le synsépale en U droit en position naturelle ; pétales rhomboïdes onguiculés, arrondis sur les côtés, sub-aigus à l'apex, légèrement obliques, 3,5 x 1,5 mm, tricarénés ; labelle linguiforme en position naturelle, trilobé, 4,2 x 1,9 mm étalé, les lobes latéraux courts, larges, arrondis, placés presque au milieu de la longueur du labelle, repliés vers le haut en position naturelle, lobe médian linguiforme, muriqué, à marge dentée, avec deux cals peu marqués en partie centrale ; colonne svelte, légèrement arquée, 2,6 mm de hauteur, avec deux ailes peu prononcées, à marge érodées. Voir figure 1 et planche page 91. Discussion Cette plante fait partie du groupe d'espèces morphologiquement homogène que Pabst & Dungs (1975) nommaient « alliance Pleurothallis uniflora » et caractérisé par des plantes petites (moins de 10 cm de hauteur), avec des ramicaules environ deux fois plus courts que la feuille, des feuilles linéaires-lancéolées, des inflorescences fractiflexes, deux fois plus courtes que la feuille ou sub-égales, pauciflores, et des fleurs glabres. Parmi ces espèces, seul Pabstiella uniflora (Lindley) Luer s'approche de notre plante, tant par l'aspect végétatif que par la taille des fleurs. Toutefois les différences florales sont significatives. La première visible est la couleur des fleurs, remarquablement stable dans chacune des deux espèces : brun pourpre balayé de verdâtre chez P. conceicionensis, jaune orange finement ponctué de pourpre foncé chez P. uniflora. (y compris les taxons placés dans sa synonymie, Lepanthes umbrosa Barbosa Rodrigues, Lepanthes punctata Barbosa Rodrigues, voire même Pleurothallis leontoglossa Reichenbach f.). Chez cette dernière espèce, l'inflorescence est uniflore ou biflore, exceptionnellement triflore (alors qu'elle porte au moins trois fleurs chez notre espèce), la bractée florale est plus courte que le pédicelle, l'ovaire pédicellé est nettement plus long que chez P. conceicionensis, le sépale dorsal plus étroit et ovale, les pétales uninervurés, le labelle plus court proportionnellement au sépale dorsal, de 94 Richardiana XII(2) - février 2012 Une nouvelle espèce de Pabstiella - Chiron & Sanson contour général plus large, à marge entière ; on peut aussi ajouter une inflorescence plus longue (elle peut atteindre la moitié de la longueur de la feuille alors quelle ne dépasse le tiers chez P. conceicionensis), des pétales aigus ( versus obtus-arrondis) et des sépales latéraux formant à leur base un menton petit mais visible. P. uniflora sensu lato est une plante variable, si 1 on en juge par le nombre de noms placés dans sa synonymie. Tous ces taxons ont été décrits sur la base de plantes originaires du sud-est brésilien. Les différences énoncées ci-dessus tiennent compte de l'ensemble de ces taxons. En outre, dans l'état d'Espfrito Santo, P. uniflora fleurit en fin de printemps et début d été (d octobre à janvier) tandis que P. conceicionensis fleurit en fin d'automne. Des photographies de cette espèce ont été publiées dans Baumbach (2009) sous le nom de Specklinia uniflora (Lindley) Pridgeon & M.W.Chase. Malheureusement, l’article ne précise pas l’origine géographique du spécimen concerné. Bibliographie Baumbach, N., 2009. Specklinia uniflora (Lindl.) Pridgeon & M.W.Chase 2001. Die Orchidée 60(5/6):125-127. Chiron, G., J. Guiard & C. van den Berg, sous presse. Phylogenetic relationships in the Brazilian Pleurothallis sensu lato (Pleurothallidinae, Orchidaceae): evidence from nuclear ITS nDNA sequences. Phytotaxa. Pabst, G.F.J. & F. Dungs, 1975. Orchidaceae Brasilienses. Vol. 1. Brücke Verlag, Hildesheim. Ha poucos anos Nelson Sanson achou na Mata Atlântica no Municipio de Conceiçâo do Castelo (ES) uma Pabstiella proxima à P. uniflora. As diferenças morfolôgicas assim como as sequências moleculares mostraram que se trata de uma espécie diferente, agora, descrita como Pabstiella conceicionensis. XII(2) - février 2012 Richardiana 95 Une nouvelle espèce de Pabstiella - Chiron & Sanson 96 Richardiana XII(2) - février 2012 Une nouvelle espèce de Pabstiella - Chiron & Sanson A planta pertence ao grupo da Pabstiella uniflora caracterizado pelas plantas pequenas (< 10 cm), pelos talos duas vezes mais curtos do que as folhas, pelas folhas lineares-lanceoladas, pelas inflorescências em zigzag, duas vezes mais curtas do que a folha ou sub-iguais, com poucas flores glabras. Dentre estas espécies, apenas Pabstiella uniflora aproxima-se da nossa planta, pelo aspecto vegetativo assim como pelo tamanho das flores. Porem tem diferenças significativas. A primeira esta na cor das flores, bem constante em cada uma das espécies: castanho purpüreo um pouco esverdeado na P. conceicionensis , amarelo até a cor laranja pontuada com pürpurea escura na P. uniflora. Na P. uniflora, a inflorescência tem 1-2 flores, excepcionalmente 3 (sempre 3 ou 4 na P. conceicionensis ), a bractea floral é mais curta do que o pedicelo, o ovario com o pedicelo bem mais comprido, a sépala dorsal mais estreita, as pétalas com uma nervura sô, o labelo mais curto proporcionalmente à sépala dorsal, mais largo, com margens inteiras. A inflorescência é mais comprida e as pétalas agudas. As sépalas laterais formam na base um pequeno queixo. Além disso, no Espfrito Santo, P. uniflora florece no fim da Primavera e no infcio do Verâo, enquanto que P. conceicionensis florece no final do Outono. Fotografias desta espécie foram publicadas em Baumbach (2009) com o nome Specklinia uniflora. Photographies page 91 : Guy R. Chiron 1 : Herbiers, Université de Lyon 1, F-69622 Villeurbanne Cedex (France) g.r.chiron@wanadoo.fr 2 : Rue Moises Belisario, Estrada Cachoeira do Vargas, Conceiçào do Castello, ES - CEP 29370-000 (Brésil) page ci-contre Fig. 1 : Pabstiella conceicionensis Chiron & N. Sanson dessin Guy Chiron, mai 2009, d'après type conservé en alcool (Brésil, ES, Chiron09446 ) a : plante - b : fleur - c : sépale dorsal - d : sépales latéraux - e : pétales - f : labelle - g : colonne XII(2) - février 2012 Richardiana 97 A lire An illustrated field guide to the orchids of the Yotoco Forest Reserve (Colombia) - Guia ilustrada de las orquideas de la Réserva Forestal de Yotoco (Colombia). Marta Kolanowska, Oscoa A. Pérez Escobar, Edicson Para Sanchez & Dariusz L. Szlachetko 2011. Fundacja Rozwoju Uniwersytetu Gdanskiego, Sopot. 293 pages plus appendice de 86 pages de photographies couleur, format 16,5x24cm, couverture souple. ISBN 978-83-7531-250-8. Bilingue : anglais & espagnol. La zone étudiée est une petite réserve forestière d'un peu plus de 500 hectares située au sud-ouest de la Colombie, sur le versant oriental de la Cordillère Occidentale. Elle est, en introduction, très brièvement décrite. Une clé d'identification des 90 espèces d'orchidées de la réserve est proposée, sur la base de caractères macroscopiques, ce qui la rend d'un usage aisé. Puis chacune de ces espèces est présentée selon un modèle comprenant une partie taxino¬ mique, une partie descriptive et une partie écologique (habitat, distribution géogra¬ phique, matériel examiné, période de floraison dans la réserve). Le tout est accom¬ pagné de planches botaniques au trait, ainsi que, le plus souvent, de photographies en couleurs. Quelques pages sont consacrées à un glossaire très détaillé. An illustrated field guide to the orchids of the Yotoco Forest Reserve (Colombia) Guia ilustrada de las orquideas de la Réserva Forestal de Yotoco (Colombia) Marta Kolanowska Oscar Alejandro Pérez Escobar Edicson Parra Sânchez Dariusz L. Szlachetko 98 Richardiana XII(2) - février 2012 L'ensemble des outils proposés (clé dichotomique - illustrations - descriptions) constitue assurément une précieuse aide à l'identification d'orchidées sur le terrain. Les espèces observées dans la réserve de Yotoco étant pour la plupart largement distribuées, ce guide s'avérera également utile hors de la réserve. A Monograph of the Subtribe Polystachyinae Schltr. (Orchidaceae). Joanna Mytnik-Ejsmont 2011. Université de Gdansk, Fundacja Rozwoju Uniwersytetu Gdanskiego, Sopot. 400 pages plus appendice de 96 photographies en couleurs, format A4, couverture rigide en couleurs. Anglais. La plus grande partie de cette monographie est consacrée à la présentation systématique des différents genres et espèces de la sous-tribu. L'auteur adopte une conception étroite du genre Polystachya et s'en explique par la tentative de concilier approche cladistique et approche taxinomique, chaque genre devant à la fois constituer un groupe monophylétique et présenter une bonne homogénéité morphologique. Il en résulte que la sous-tribu comprend dix genres, dont l'un, Polystachya , est organisé en treize sections. Une clé dichotomique permet de différencier ces genres. Chaque genre est discuté, décrit en détail et accompagné de notes sur sa distribution géographique. Pour chacun d'eux, une clé de détermination des espèces est proposée. Pour le genre Polystachya, de loin le plus nombreux, le traitement est divisé en trois parties, selon le continent concerné : A MONOGRAPH OF THE SUBTRIBE POLYSTACHYINAE SCHLTR. (ORCHIDACEAE) JOANNA MYTNIK-EJSMONT XII(2) - février 2012 Richardiana 99 Néotropiques, Asie et Afrique-Madagascar. Dans cette dernière région, les différentes espèces sont organisées en sections et sous-sections qui font, elles- aussi, l'objet de clés facilitant leur identification. Pour chaque espèce, l'auteur fournit une liste de références bibliographiques, une description morphologique détaillée, une liste des spécimens d'herbier représentatifs ainsi que des notes sur la distribution géographique, le type d'habitat et des informations diverses. Planches botaniques et cartes de répartition complètent le texte. Ce sont ainsi 231 espèces, 16 sous-espèces et 12 variétés qui sont présentées. Plusieurs espèces sont également illustrées par des photographies en couleurs (et, compte tenu de la qualité de ces documents, on regrette que toutes ne le soient pas). En dehors de ce traitement taxinomique proprement dit, l'auteur aborde, brièvement, plusieurs sujets connexes : histoire de la classification de la sous- tribu, plutôt problématique - matériel et méthodes mis en œuvre dans le cadre de ce travail - caractères macromorphologiques et micromorphologiques pertinents - écologie - biologie de la reproduction, hybridation et ploidie - conservation - schémas de distribution géographique, avec, notamment, un rappel des résultats relatifs à l'origine géographique de la sous-tribu et de sa dynamique radiative. Un chapitre est consacré à la phylogénie des Polystachyinae, basée sur l'analyse moléculaire de l’ADN de plastides et nucléaire. Au total, cet ouvrage constitue un outil efficace et d’emploi aisé pour l'étude des Polystachya sensu lato et un apport important, et même indispensable, à la connaissance de la sous-tribu. 100 Richardiana XII(2) - février 2012 Instructions aux auteurs Sont pris en considération pour une publication dans Richardiana les articles relatifs à la connaissance scientifique et à la conservation des Orchidées et traitant de systématique, d'histoire, de géobotanique, de techniques de conservation, ainsi que les notes biographiques, les critiques d'ouvrages, et les actualités. Les manuscrits doivent être adressés à : Richardiana 2 rue des pervenches F-38340 VOREPPE (France) soit sous forme imprimée, soit sous forme d'un fichier informatique. Les figures pourront être réduites ou agrandies en fonction des contraintes éditoriales : elles doivent donc contenir leur(s) propre(s) échelle(s) interne(s) ; les légendes doivent être fournies séparément. Les textes imprimés sont destinés à être scannés et doivent donc être d'excellente qualité, utiliser une police de caractères standard et comporter des interlignes simples. Les noms scientifiques doivent être écrits en italiques. Les fichiers informatiques seront compatibles PC ou Mac et transmis soit sur CD-ROM, soit par messagerie électronique (adresse : redaction@richardiana.com). Tout article comprendra, outre le titre et le(s) nom(s) d'auteur(s), un résumé en français et en anglais, une liste de mots clés et la ou les adresse(s) du ou des auteur(s). Les noms d'auteurs et les titres des revues ne doivent pas être abrégés mais écrits in extenso. Les références, citées (conformément au Code international de nomenclature botanique) uniquement dans les résumés taxinomiques, ne seront pas reprises en bibliographie. Tout manuscrit sera soumis à la critique d'un membre au moins du Comité scientifique ou d'un expert. Les manuscrits peuvent être soumis en allemand, en anglais, en espagnol, en français ou en portugais. Toutefois seuls les articles en langue anglaise ou française seront reproduits en l'état : les articles soumis dans l'une des trois autres langues seront traduits en français, la traduction étant assurée par la rédaction. Sommaire du numéro XII (2) Index des nouveaux taxons publiés dans Richardiana Vol. XI A new peloric variant of Dactylorhiza majalis (Orchidaceae) Hanna B. Margonska Révision taxinomique du genre Acianthera (Orchidaceae, Pleurothallidinae) Guy R. Chiron & Cassio van den Berg Un nouveau genre brésilien dans la sous-tribu Pleurothallidinae (Orchidaceae), avec une nouvelle espèce Guy R. Chiron Une nouvelle espèce de Pabstiella (Orchidaceae, Pleurothallidinae) du Brésil Guy R. Chiron & Nelson Sanson 98 A lire Rie iana Volume XII(3) - avril 2012 Richardiana® est une revue trimestrielle francophone, consacrée aux Orchidées, et éditée par Tropicalia® - Jardin botanique de Lyon, Parc de la Tête d'Or, F-69006 LYON www.richardiana.com Directeur de la publication : Dr. Guy R. Chiron Edition : Roger Bellone et Guy Chiron Comité scientifique Prof. Georges Barale, Université de Lyon (France) Prof. Dr. Guido Braem, California Academy of Science (USA) Phillip Seaton, président de l'OSG « Ex situ Conservation » (Grande Bretagne) Bien que les articles soient analysés par au moins un critique, les opinions scientifiques exprimées par les auteurs restent de leur seule responsabilité et ne sauraient engager la société éditrice. Copyright Tropicalia 2012 Tous droits de reproduction, par quelque moyen que ce soit, réservés. 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'A;- Une nouvelle espèce d 'Epidendrum (Orchidaceae) d'Espirito Santo (Brésil)3 Renato Ximenes Bolsanello1 Mots-clés/Keywords : Epidendrum groupe Anceps, Epidendrum polyanthum, E. schreineri, Mata Atlântica, taxinomie / taxonomy. Résumé Un Epidendrum originaire du Brésil, état d'Espirito Santo, est décrit comme espèce nouvelle, illustrée et comparée avec ses plus proches parents. Abstract A new species of Epidendrum (Orchidaceae) from Espirito Santo (Brazil) - An Epidendrum from Brazil is described as a new species, illustrated and compared with its most closely relatives, Epidendrum polyanthum and E. schreineri. Sumârio Uma nova espécie de Epidendrum, do Estado do Espirito Santo (Brasil), é aqui descrita e comparada com Epidendrum polyanthum e E. schreineri. Introduction Un Epidendrum trouvé dans la Mata Atlântica d'Espirito Santo a attiré mon attention. Il appartient sans nul doute au groupe Anceps, sous-groupe Polyanthum (Hagsater & Sanchez, 2008), caractérisé par des tiges simples, allongées, des inflorescences en racème allongé, des fleurs charnues aux pétales filiformes à étroitement spatulés. Il présente quelque ressemblance avec Epidendrum polyanthum Lindley, espèce à laquelle est attribuée une large distribution géographique : du Mexique au Panama puis au Venezuela et au Brésil du sud et du sud-est (WCSP, 2012 - consulté le 19/02/2012). Toutefois, malgré cette ressemblance, une analyse minutieuse s'imposait, malgré les difficultés inhérentes à l'insuffisance du matériel vivant indispensable à un examen adéquat des variations morphologiques caractéristiques. a : manuscrit reçu le 31 janvier 2012, manuscrit révisé accepté le 28 février 2012. XII(3) - avril 2012 Richardiana 101 Epidendrum artelirioi - R.X. Bolsanello Barbosa Rodrigues (1882) a décrit Epidendrum schreineri, malheureusement à partir de matériel sec, avec en conséquence la perte de certains caractères floraux. En outre le matériel type est perdu et il ne subsiste que la planche originale (tab. 373). Ce taxon a été placé dans la synonymie de E. polyanthum par Pabst & Dungs (1975). Les exemplaires d'Amérique Centrale de cette dernière espèce présentent toutefois d'importantes différences par rapport à la planche de Barbosa Rodrigues : feuilles à apex aigu, tige cylindrique, lobe médian du labelle grand, carène abaxiale triple et prononcée. En outre, selon Hagsater & Sanchez (2008), E. polyanthum n'existe pas au Brésil mais se rencontre seulement du Mexique au Honduras. WCSP (2012) énumère E. schreineri dans la liste de synonymes de E. anceps Jacquin, mais à mon sens il s'agit là de deux espèces très différentes, faciles à distinguer l'une de l'autre. Je considère donc que E. schreineri constitue une bonne espèce, apparentée à E. polyanthum ainsi qu'à Y Epidendrum étudié ici. Ce dernier est bien différent des deux espèces citées comme on le précisera plus bas, et il est ici décrit sous le nom de E. artelirioi. Epidendrum artelirioi Ximenes Bolsanello, sp. nov. Epidendrum polyanthum Lindley similis est sed caulibus gracilibus, foliis brevioribus, racemo distincte breviore, bracteis floralibus comparate duplo-triplo longioribus, floribus minorïbus, sepalis obovatis intermedio acuto lateralibus apiculatis , petalis fere duplo latioribus, differt. Epidendrum schreinerii Barbosa Rodrigues aeque similis est sed caulibus multo gracilioribus, foliis distincte angustiorïbus, floribus minorïbus labelo perfecte diverso, differt. Types : Brésil, Espfrito Santo, Mun. Domingos Martins, Biriricas, Ximenes Bolsanello s.n., floraison en culture mars-juin 2008 (Holotype : MBML 41098) - Brésil, Espfrito Santo, Mun. Sâo Roque do Canaâ, Pedra do Pionte (Sâo Bento), propriété do Pionte, 750 m d'altitude, A.P.Fontana 778 & M.Fadini, G. P. Fadini, R. C. de Britto, W. Vago, F. M. Gonçalo, A. Pedroni (Paratype : MBML 22790) - Brésil, Espfrito Santo, Mun. Santa Teresa, Sâo Joâo de Petrôpolis, EAFST, Valâo do Brâz, A.P.Fontana 93 & Marcos de Souza (Paratype : MBML 18890). Distribution : Brésil, Espfrito Santo. Climat humide. Floraison de février à juin. Etymologie : cette espèce est nommée en hommage à Artelfrio Bolsanello, ancien vice-président de l'Université Fédérale d'Espfrito Santo, qui a contribué à la mise en place de l'herbier universitaire et au développement de l'écologie. Description (Fig. 1 & 2) : Plante épiphyte, de 25-53 cm de hauteur ; racines de 3,0 mm d'épaisseur ; tige um peu comprimée de 2,5-3 mm de diamètre à la base ; feuilles distiques, elliptiques, aiguës ou obtuses, base engainante, de 7,5- 10 cm de longueur pour 2-2,5 cm de largeur, au nombre de 3-13, vertes sur la face supérieure et rougeâtres en face inférieure, de texture coriace, avec gaines persistantes de 3 cm de longueur ; inflorescence portant jusqu'à 10 fleurs. 102 Richardiana XII(3) - avril 2012 Epidendrum artelirioi - R.X. Bolsanello Fig. 1 : Epidendrum artelirioi Ximenes Bolsanello a : une pousse - b : fleur - c, d : sépales - e : pétale - f : labelle - g : colonne - h, i : anthère et pollinies. Dessin R.X.Bolsanello d'après type 3-36 cm de longueur, émergeant de l'apex du pseudobulbe, racème nutant de 2-3 cm de longueur, plutôt dressé ; ovaire lisse, glabre ; fleur résupinée ; sépales obovales, de 5,3-6 mm de longueur pour 2, 1-2,4 mm de largeur, le dorsal aigu à l'apex, les latéraux apiculés à l'apex ; pétales linéaires, aigus à l'apex, de 5 mm de longueur pour 0,3-0,35 mm de largeur ; labelle trilobé à base cordée, blanc, lobes latéraux grands, ovales, 1,5 mm de longueur pour 2,3 mm de largeur ; lobe médian rectangulaire, échancré, plus long que large, 2,5 mm de longueur pour 1,7 mm de largeur ; 2 carènes un peu divergentes plus une médiane petite ; au total le labelle est long de 4,3 mm pour 4,6 mm de largeur ; colonne de 4 mm de longueur, de forme un peu différente de celle de E. polyanthum ; pollinies 2, blanches. Discussion : l'espèce décrite ici est une plante présentant plusieurs caractères différents de ceux de Epidendrum polyanthum et E. schreineri (Tab. 1). Par rapport à cette dernière espèce, elle possède une tige aplatie, plus longue et 3 fois plus fine, des feuilles plus étroites, des fleurs 1,5 fois plus petites, des sépales obovales et non largement oblongs-spatulés, des lobes latéraux XII(3) - avril 2012 Richardiana 103 Epidendrum artelirioi - R.X. Bolsanello Tableau 1 : caractères comparés des 3 espèces d 'Epidendrum E. schreineri E. polyanthum E. artelirioi tige - hauteur un peu longue 30-60 (55) cm 25-53 cm tige - forme plutôt cylindrique plutôt cylindrique à peu comprimée un peu comprimée tige - diamètre 8-9 mm 5-8 mm 2,5-3 mm feuilles - nombre plusieurs 7-13 3-13 feuilles - disposition distiques distiques, le long de la tige distiques feuilles - dimensions 8-11 x 3-4 cm 10-20(14) x 2-4,5 cm 7,5-10 x 2-2,9 cm L/l = 2,6-2,8 4,5-5 3,8-4 feuilles - forme elliptiques-oblongues ligulées oblongues elliptiques, aiguës apex obtus/sub-rond apex aigu ou obtuses, base base engainante base engainante engainante gaines des feuilles persistantes persistantes persistantes longueur 2-2,5 cm 2-4 cm 3 cm feuilles - texture coriace coriace coriace spathe non non non inflorescence 2 fois la feuille > feuille » ou < feuille un peu ramifiée ramifiée (panicule) simple ? dressée dressée, racèmes nutants plutôt dressée raceme nutant inflo. - longueur ~ 20 cm 15-30 cm 3-36 cm racème 5-8 cm L, 15-40 fl 2-3 cm, jusqu'à 10 fl pédoncule cylindrique un peu comprimé avec de grandes couvert de bractées couvert de bractées gaines à la base imbriquées imbriquées pédicelle 5-7 mm 4-6 mm 7 mm ovaire 6-7 mm 3-4 mm bractée 3-4 mm 1-2 mm 3-4 mm Lbr/Lp+o 1/3,5 1/ (5-7) 1/2 L(p+o)/Lsd l/2-l,4 0,9-1 1,2-1,3 surface ovaire glabre, lisse glabre, verruqueux glabre, lisse fleur résupinée résupinée odeur désagréable (herbe) néant sépales - forme largement oblongs- sub-spatulés oblongs obovales sépales - apex aigu à très aigu le dorsal obtus, les latéraux un peu aigus dorsal aigu latéraux apiculés sépales - dimensions 9-10 x 4 mm 8-10 x 3-4 mm (5) 5,3-6 x 2, 1-2,4 L/l = 2,2-2,5 2,7 2,5 104 Richardiana XII(3) - avril 2012 Epidendrum artelirioi - R.X. Bolsanello Fig. 2 : Epidendrum artelirioi XII(3) - avril 2012 Richardiana 105 Epidendrum artelirioi - R.X. Bolsanello Tableau 1, suite sépales - couleur brun jaunissant ou or jaunissant, extérieur un peu vert jaune tirant à l'orange jaune verdâtre pétales - forme linéaires étroits filiformes linéaires pétales - apex aigu très aigu aigu pétales - dimensions 9-10 x à peine 1 mm 8-10 mm x 0, 2-0,4 5 x 0,3-0,35 L/l = 10 25-40 15 labelle - forme ovale cordé, trilobé trilobé, ovale large, base cordée trilobé, base cordée labelle - dimensions 8 x 11 mm 5-6,5 x 4-6,5 mm 4,3 x 4,6 mm L/l = 0,7 >1 0,9 labelle - couleur jaune à ocre, cals blancs orange pâle blanc lobes latéraux ob-réniformes/ronds semi-ovales rétus grands, ovales lobe médian - forme sub-rectangulaire ligulé sub-carré rectangulaire 5x4 mm échancré plus long 3-3,5 x 2-3,7 que large apex émarginé bilobulé/émarginé 2,5 x 1,7 labelle - cal crête médiane jusqu'à 3 carènes, la médiane 2 carènes un peu l'apex + 2 petits cals à la base allant jusqu'à l'apex, les 2 basales divergentes divergentes plus une médiane faible colonne - hauteur 7-8 mm 6 mm 4 mm du labelle (Fig. 3B) non réniformes-ronds mais ovales, un lobe médian de forme globalement différente et un cal différemment constitué (2 carènes latérales plus une plus courte versus une crête médiane allant jusqu'à l'apex du labelle et flanquée à la base de deux petits cals). Par rapport à E. polyanthum, E. artelirioi a une tige aplatie, nettement plus courte, 2 fois plus fine, un racème 2-4 fois plus court et nettement moins fleuri, des bractées florales relativement beaucoup plus longues, des fleurs nettement plus petites, de couleur jaune verdâtre bien différente des teintes orange de E. polyanthum , des sépales obovales et non oblongs, aigus ou apiculés à l'apex, des pétales comparativement au moins 2 fois plus larges, un labelle (Fig. 3C) aux lobes latéraux non semi-ovales, arrondis à l'apex et non rétus et au lobe médian nettement plus long que large et un cal différent, avec une carène médiane plus courte ( versus plus longue) que les latérales. 106 Richardiana XII(3) - avril 2012 Epidendrum artelirioi - R.X. Bolsanello A B C Fig. 3 : labelles de Epidendrum artelirioi (A), E. schreineri (B) et E. polyanthum (C) A : photographie R.Ximenes Bolsanello - B : Barbosa Rodrigues (1882) - C : Hagsater & Sanchez (2008) Bibliographie Barbosa Rodrigues, J., 1882. Généra et Species Orchidearum novarum, IL Sebastianopolis. Hagsater, E. & L. Sanchez (éds.), 2008. Icônes Orchidacearum XI. The Genus Epidendrum , part 7. Herbario AMO, Mexico. Pabst, G.F.J. & F. Dungs, 1975. Orchidaceae Brasilienses, I. Brücke-Verlag Kurt Schmersow, Hildesheim. WCSP, 2012. World Checklist of Selected Plant Families. Proposé par les Royal Botanic Gardens, Kew. Publié sur Internet : http: / / apps.kew.org/ wcsp. 1 : Rua Dom Jorge de Menezes 1084, Centro Vila Velha, ES - CEP 29100-250 (Brésil) XII(3) - avril 2012 Richardiana 107 Pelatantheria insectifera a. & b. habit; c. leaf; d. flower bud; e. flower (front view); f. flower (side view); g. sepals and petals; h. lip ( Pankaj Kumar 0141108, Gangaghat, Ranchi, Jharkhand) 108 Richardiana XII(3) - avril 2012 On the occurrence of Pelatantheria insectifera (Orchidaceae) in Jim Corbett National Park, India3 Jeewan Singh Jalal1, Pankaj Kumar2,5, Amit Kotia3 & Gopal Singh Rawat4 Key words/mots-clés: Pelatantheria insectifera , rediscovery / redécouverte. Western Himalaya / Himalaya occidental. Abstract Pelatantheria insectifera (Reichenbach f.) Ridley (Orchidaceae) was re- discovered in the Jim Corbett National Park area in Western Himalaya (India) after a gap of more than 100 years. The présent paper deals with its description, distribution and ecology. Résumé De la présence de Pelatantheria insectifera (Orchidaceae) dans le Parc national Jim Corbett, Inde - Pelatantheria insectifera (Reichenbach f.) Ridley a été redécouvert dans le Parc national Jim Corbett (Himalaya occidental) après un siècle de non-observation. Cet article s'intéresse à sa description, sa distribution géographique et son écologie. Introduction Pelatantheria Ridley is an Indo-Malesian epiphytic genus of family Orchidaceae, with monopodial stems. The genus comprises about eight species distributed from India to Japan and west Malaysia (Govaerts et al , 2012). In India it is represented by a single species, Pelathantheria insectifera (Reichenbach f.) Ridley (Misra, 2007). Pelatantheria insectifera has been collected from Western Himalaya by Duthie's collector Inyat Khan. J.F. Duthie (1906) has a : manuscrit reçu le 12 novembre 2011, accepté le 22 décembre 2011. XII(3) - avril 2012 Richardiana 109 Pelatantheria insectifera in Western Himalaya - J.S. Jalal et al. described this plant in his Orchid flora of North Western Himalaya as Sarcanthus insectifer Reichenbach f. The specimen was collected from outer the Garhwal hills near the Ramaganga valley of Pauri district. Henceforth, there is no record of collection of this species from the Western Himalaya until recently when we found a good population of it inside Jim Corbett National Park. The plant has been re-discovered after a gap of 100 years and hence a need was felt to express this information in the form of the présent article. In June 2010 the authors visited the world famous Jim Corbett National Park (29°25' to 29°39’N latitude and 78°44' to 79°07’E longitude) for a general survey. The park covers an area of about 1318 km2 and includes the Patli Doon valley carved by the Ram Ganga river. The park is a well-known refuge for the famous Royal Bengal Tigers. It is dominated by sal trees (Shorea robusta Roxburgh ex C.F. Gaertner) representing the moist deciduous forests végétation of the park. On the way to the Gairal forest rest house from the Dhangarhi gâte (Fig. 1), many tall sal trees were noticed to be inhabited by big bunches of interesting epiphytes, including orchids such as Aerides multiflora Roxburgh, Oberonia falconeri Hooker f., Vanda testacea Reichenbach f. and Pelatantheria insectifera as well as some ferns and the Araceae Pothos scandens D.Don. Very near to these sites the terrestrial orchids Eulophia flava Hooker f. and Phaius tankervilleae (Banks) Blume were also encountered. After thorough scrutiny of the literature (Duthie, 1906; Deva & Naithani, 1986) we could confirm our identification of Pelatantheria insectifera. The présent paper offers a brief description of this species along with photographs to facilitate field identification. This is followed by some information concerning its flowering, its habitat characteristics and distribution. Pelatantheria insectifera (Reichenbach f.) Ridley, Journal ofthe Linnean Society. Botany London, 32: 376 (1896). Sarcanthus insectifer Reichenbach f., Botanische Zeitung 15: 159 (1857). Type: Mayanmar, Moulmein, C. Parish 267 (K). 110 Richardiana XII(3) - avril 2012 Pelatantheria insectifera in Western Himalaya - J.S. Jalal et al. Fig. 1: Map showing the location of Pelatantheria insectifera within Western Himalaya [Pankaj Kumar, J.S.falal & A.Kotia 101049, Jim Corbett National Park, Uttarakhand] - white dots Description Epiphytic, 30-60 cm tall. Roots thin, vermiform, scattered on complété length of the internode. Leaves many, alternate, midrib channelled, oblong, unequally bilobed at the apex, almost perpendicular to the main stem. Inflorescence a subsessile raceme, shorter than the leaves, usually 3- 5 flowered and appearing near the base of the leaves. Flowers small, attractive, fully spreading. Bracts minute, scaly, deciduous. Sepals almost equal, oblong-ovate, obtuse, latéral sepals falcate with oblique base. Petals shorter, narrow, subfalcate, oblong; sepals and petals 3-nerved, greenish- yellow striped with red running throughout the length, separated by a médian yellow line. Lip 3-lobed, prominent, fleshy, succulent, adnate to column, mid-lobe broad, pink coloured, fleshy, obtriangular-ovate with XII(3) - avril 2012 Richardiana 111 Pelatantheria insectifera in Western Himalaya - J.S. Jalal et al. attenuated fleshy blunt apex, médian ridge raised above. Side lobes small, white, pointing upwards towards the rostellum. Spur green, thick, conical, projected downwards, medianly septate, with a large bifid callus just below the column, apex rounded. Column short broad and stout. Pollinia two, lobes inflated, caudicle broad, trapezoidal (Fig. 2 and plate p.108). Flowering: September-October. Plants of this species often Power more than once per year. Habitat: This species grows in a subtropical région between 600 and 800 m altitude. It generally prefers moist mixed deciduous sal forest and mixed deciduous forest. The plants grow epiphytically on branches as well as tree trunks in small colonies, mostly on Shorea robusta. Distribution in Western Himalaya: Uttarakhand: Pauri- Outer Garhwal Hills, Jim Corbett National Park (Fig. 1). General distribution: The populations in Uttarakhand mark the western- most limit of the distribution areas of the species. Pelatantheria insectifera is also found in other States of India (Assam, Meghalaya, Nagaland, Manipur, Mizoram, Tripura, West Bengal, Jharkhand, Orissa, Maharastra, Madhya Pradesh, Chattisgarh, Kérala, Karnataka, Andaman Islands). Outside of India it occurs in Bhutan, Népal, Bangladesh, Myanmar, Thailand, Vietnam. Note: In abidance of the rules of Wildlife Protection Act of India, no specimen was collected from inside the park. The specimens illustrated in the manuscript were collected at Jharkhand. Other specimens examined: CAL: R.L.Heinig 562567, Sunderbans, Pundri Forest, West Bengal; J.J.Wood 562656, Chotanagpur, Jharkhand; Inayat 23869, Upper Gangetic Plain, Népal Frontier; Inayat 25817, Kunda Mandai Range, W. Himalaya. Acknowledgements The authors are indebted to the Director and Dean of the Wildlife Institute of India for providing the necessary facilities to conduct the survey and to the Director of the Botanical Survey of India. 112 Richardiana XII(3) - avril 2012 Pelatantheria insectifera in Western Himalaya - J.S. Jalal et al. Fig. 2: Pelatantheria insectifera 1. Plant; 2. Plant with inflorescence; 3. Leaves; 4. Dorsal sepal; 5. Latéral petal; 6. Latéral sepal; 7. Lip; 8. Lip with column and spur (Pankaj Kumar 0141108, Gangaghat, Ranchi, Jharkhand, India) XII(3) - avril 2012 Richardiana 113 Pelatantheria insectifera in Western Himalaya - J.S. Jalal et al. References De va, S. & H. B. Naithani, 1986. The Orchid Flora of North West Himalaya. Print & Media Associate, New Delhi. Duthie, J. F., 1906. The Orchids of the North- Western Himalaya. Armais ofthe Royal Botanic Garden (Calcutta) 9 (2): 81-211. Govaerts, R., J. Dransfield, S. F. Zona, D.R. Hodel & A. Henderson, 2012. World Checklist of Orchidaceae. Facilitated by the Royal Botanic Gardens, Kew. Published on the Internet: http://apps.kew.org/wcsp/ Retrieved 2011-12-10. Misra, S., 2007. Orchids of India, a glimpse. Bishen Singh Mahendra Pal Singh. Dehradun. Pelatantheria est un genre d'orchidées épiphytes indo-malais, à tiges monopodiales. Il comprend huit espèces distribuées de l'Inde au Japon et à la Malaisie occidentale. En Inde il est représenté par une seule espèce, P. insectifera. Un spécimen de cette espèce a été collecté en Himalaya occidental par Inyat Kham, collecteur de Duthie, à l'extérieur des collines de Garhwal, près de la vallée de Ramaganga, district de Pauri. Duthie a décrit la plante en 1906 comme Sarcanthus insectifer. Il n'existe aucun enregistrement de cette espèce dans l'Himalaya occidental depuis cette époque jusqu'à une date récente (juin 2010) où nous en avons trouvé une bonne population dans le Parc national Jim Corbett (29°25'-29°39'N, 78°44'- 79°07'E), après un intervalle de 100 ans. Le parc couvre une surface de 1318 km2 et comprend la vallée de Patli Doon, creusée par la rivière Ram Ganga. C'est un refuge renommé pour le fameux tigre royal du Bengale. Il est dominé par les arbres sal, Shorea rohusta, qui constituent la végétation de forêts humides décidues du parc. Sur la route vers le refuge forestier de Gairal à partir de la porte Dhangarhi (Fig. 1), nous avons noté que plusieurs arbres sal étaient habités par de grosses touffes d'orchidées telles que Aerides multiflora, Oberonia falconeri, Vanda testacea et Pelatantheria insectifera, ainsi que par des fougères et Pothos scandens (Araceae). Très près de ces sites nous avons également rencontré les orchidées terrestres Eulophia flava et Phaius tankervillae. Les déterminations ont été confirmées par un examen attentif de la littérature. Le présent article propose une brève description de P. insectifera accompagnée de photographies pour faciliter son identification sur le terrain, ainsi que des informations relatives à sa floraison, son habitat et sa distribution géographique. 114 Richardiana XII(3) - avril 2012 Pelatantheria insectifera in Western Himalaya - J.S. Jalal et al. Description - Epiphyte, 30-60 cm de hauteur ; racines fines, vermiformes, réparties tout le long de l'entrenoeud ; feuilles nombreuses, alternées, canaliculées sur la médiane, oblongues, inégalement bilobées à l'apex, presque perpendiculaires à la tige principale ; inflorescence en racème sub- sessile, plus courte que les feuilles, généralement à 3-5 fleurs, apparaissant près de la base de la feuille ; fleur petite, attractive, pleinement étalée ; bractées minuscules, écailleuses, décidues ; sépales sub-égaux, oblongs- ovales, obtus, les latéraux falciformes avec une base oblique ; pétales plus courts, étroits, sub-falciformes, oblongs ; sépales et pétales trinervés, jaune verdâtre rayé de rouge sur toute la longueur, avec une ligne médiane jaune ; labelle trilobé, saillant, charnu, succulent, adné à la colonne, lobe médian large, rose, charnu, ob-triangulaire-ovale, apex atténué, érodé, charnu, avec une crête médiane élevée ; lobes latéraux petits, blancs, pointant vers le rostellum ; éperon vert, épais, conique, projeté vers le bas, divisé au milieu, avec un grand cal bifide juste au-dessous de la colonne, apex arrondi ; colonne courte, large, robuste ; pollinies 2, lobes enflés, caudicule large, trapézoïdale. Floraison en septembre-octobre, mais souvent plus d'une fois par an. Habitat - Cette espèce pousse dans une région sub-tropicale entre 600 et 800 m d'altitude et préfère généralement les forêts mixtes décidues avec sal. Les plantes poussent en épiphytes sur les branches et les troncs en petites colonies, essentiellement sur Shorea robusta. Distribution dans l'Himalaya occidental : Uttarakhand: Pauri- Outer Garhwal Hills, Jim Corbett National Park. Distribution générale - Les populations dans l'Uttarakhand marquent la limite occidentale de l'aire de répartition de cette espèce. On la trouve également dans d'autres états de l'Inde (Assam, Meghalaya, Nagaland, Manipur, Mizoram, Tripura, Bengale occidental, Jharkhand, Orissa, Maharastra, Madhya Pradesh, Chattisgarh, Kérala, Karnataka, Iles Andaman). Hors Inde, elle existe au Bhoutan, au Népal, au Bangladesh, en Birmanie, en Thaïlande et au Vietnam. Note - En accord avec les règles de l'Acte de protection de la nature indien, aucun spécimen n'a été collecté à l'intérieur du parc. Les spécimens illustrés ont été collectés au Jharkhand. 1 Botanical Survey of India, Western Régional Centre, 7 Koregaon Road, Pune- 411 001, Maharastra, India. 2 Orchid Conservation Section, Flora Conservation Department, Kadoorie Farm and Botanic Garden Corporation, Lam Kam Road, Tai Po, New Territories, Hong Kong 3 Department of Habitat Ecology, Wildlife Institute of India, Chandrabani, Dehradun - 248001, Uttarakhand, India 4 International Centre for Integrated Mountain Development, GPO Box 3226, Kathmandu, Népal 5 Corresponding author: pankajsahani@rediffmail.com XII(3) - avril 2012 Richardiana 115 Les orchidées du Nord-Est de l'Inde : inventaire actualisé et conservation3 R.C. Srivastava1 & Avishek Bhattacharjee1 Mots-clés/keywords : banques de graines / seed banks, diversité spécifique / species diversity, nouvelle combinaison /new combination, stratégies de préservation /conservation strategies. Résumé L'article propose une mise à jour de l'inventaire des orchidées pour la Région Nord-Est de l'Inde. Environ 839 espèces, 1 sous-espèce et 12 variétés, appartenant à 152 genres ont été répertoriées. Une nouvelle combinaison est proposée. Des genres monotypiques tels que Acrochaene, Amitostigma, Anthogonium, Arundina, Bulleyia, Corymborkis, Cryptostyis , Dickasonia, Eriodes, Herpysma, India, Jejosephia, Katherinea, Monomeria, Neogyne, Ornithochilus, Penkimia, Renanthera, Risleya, Sterosandra, Tylostylis et Vandopsis sont confinés à cette seule région du pays. On y trouve aussi des espèces inscrites à l'Annexe I de la CITES : Paphiopedilum charlesworthii, P. fairrieanum, P. hirsutissimum, P. insigne , P. spicerianum, P. venustum, P. villosum, P. wardii et le 'Red Vanda' Renanthera imschootiana. L’état actuel de l'effort de conservation et les stratégies possibles pour le futur sont présentés. Abstract Orchids of North-East India: Présent Status of Species Diversity and Conservation - This article provides an updated status of species diversity of Orchids in N.E. région of India. About 839 species, 1 subspecies and 12 varieties belonging to 152 généra hâve been recorded and one new combination has been proposed in the présent communication. Monotypic généra like Acrochaene, Amitostigma, Anthogonium, Arundina, Bulleyia, Corymborkis, Cryptostyis, Dickasonia, Eriodes, Herpysma, India, Jejosephia, a : manuscrit reçu le 8 novembre 2011, manuscrit révisé accepté le 18 février 2012 ; traduit de l'anglais par la rédaction 116 Richardiana XII(3) - avril 2012 Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee Katherinea, Monomeria, Neogyne, Ornithochilus, Penkimia, Renanthera, Risleya, Sterosandra, Tylostylis and Vandopsis are confined only to this région of the country. Paphiopedilum charlesworthii, P. fairrieanum, P. hirsutissimum, P. insigne , P. spicerianum, P. venustum , P. villosum, P. wardii and the 'Red Vanda' Renanthera imschootiana found in this région are included in 'Appendix Y of CITES. Conservation strategies are discussed. Introduction La famille des Orchidaceae est la plus évoluée et probablement la plus vaste au monde parmi les plantes à fleurs. Elle est représentée par environ 800 genres et 25 000-30 000 espèces (Xinqi et al., 2009), distribuées dans le monde entier à l’exception de l’Antartique, avec une plus forte concentration dans les zones humides tropicales et sub-tropicales. Environ 186 genres, 1298 espèces, 3 sous-espèces et 28 variétés sont enregistrés pour l’Inde (Misra, 2007) avec une plus dense distribution dans l’Inde du Nord- Est et les Ghats occidentaux. Située à des latitudes comprises entre 22 et 29° N et des longitudes comprises entre 88 et 98° E, la région Nord-Est de l’Inde couvre environ 262 260 km2 et huit états de l’Union (Arunachal Pradesh, Assam, Manipur, Meghalaya, Mizoram, Nagaland, Sikkim et Tripura). Elle possède un climat à dominance sub-tropicale humide avec des étés chauds et humides, des moussons sévères et des hivers doux. Toutefois les états d’Arunachal Pradesh et du Sikkim ont un climat de montagne avec des hivers froids et neigeux et des étés doux. La végétation du Nord-Est de l’Inde peut être divisée en quatre types : tropical (jusqu'à 900 m d’altitude), sub-tropical (de 900 à 1800 m), tempéré (1800-3500 m) et sub-arctique (3500-4200 m). Les orchidées indiennes ont été portées à la connaissance du monde par Charak, qui décrivit Vanadd dans son livre « Charak Samhita » en 125 après J.C. (Kutumbian, 1962). Le premier texte scientifique relatif aux orchidées indiennes [Tonnampou maravara' = Vanda spatulata (L.) Sprengel] est attribué à Von Rheede, alors Gouverneur hollandais de Malabar, dans son Hortus Malabaricus, vol. 12 (1703). Roxburgh (1832) donnait 57 espèces. La première contribution importante fut proposée par Lindley (1840). Lindley (1857) donnait un total de 126 espèces pour l'Inde. Griffith (1848 ; 1851) décrivait 147 espèces dans 49 genres, observées principalement dans les XII(3) - avril 2012 Richardiana 117 Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee Khasi Hills et leurs environs. Toutefois la contribution la plus significative fut faite par Hooker (1888 ; 1890), qui décrivit environ 1 600 espèces d'orchidées de l'ancienne Inde britannique. Ce fut le début de l'étude moderne des orchidées indiennes. Parmi les travaux classiques, les plus significatifs sont ceux de Hooker (1894 ; 1895) et de King & Pantling (1898). Après l'Indépendance, parurent de nombreuses publications traitant d'orchidées (Pradhan, 1976 ; Bose & Bhattacharjee, 1980 ; Abraham & Vatsala, 1981 ; Rao, 1983 ; 1986 ; Jain & Mehrotra, 1984 ; Deva & Naithani, 1986 ; Kataki & Hynniewta, 1986 ; Karthikeyan et al. , 1989 ; Sathish Kumar & Manilal, 1994 ; Sarkar, 1995 ; Bose et al. , 1999 ; Chowdhery, 2001 ; 2009 ; Chauhan, 2001 ; Singh et al., 2001 ; Deb et al., 2003 ; Rao & Hegde, 2004 ; Pradhan, 2005 ; 2006 ; Misra, 2007). En ce qui concerne les orchidées de la Région Nord-Est, les principales contributions taxinomiques sont celles de Hegde (1984 : Arunachal Pradesh), Kataki (1986 : Meghalaya), Singh et al. (1990 : Mizoram), Deorani & Naithani (1995 : Nagaland), Srivastava (1996 : Sikkim), Chowdhery (1998 : Arunachal Pradesh), Hynniewata et al. (2000 : Nagaland), Barua (2001 : district Kamrup de l'Assam), Chauhan (2001 : Manipur), Pearce & Cribb (2002 : Bhutan y compris Sikkim), Sathish Kumar & Suresh Kumar (2005 : Manipur), Rao (2007 : Inde N.E.), Lucksom (2007 : Sikkim et Inde N.E.). En outre plusieurs rapports floristiques traitant des orchidées de cette Région ont été publiés, pour l'Himalaya oriental (Tuyama, 1966 ; 1975), Jowai (Balakrishnan, 1983), Tripura (Deb, 1983), l'Himalaya (Polunin & Stainton, 1984), Namdapha (Chauhan, 1996), le Sikkim (Srivastava, 1996), le Sanctuaire de la Nature Pabitora (Bora & Kumar, 2003). Richesse en orchidées - La Région Nord-Est de l'Inde est très riche en espèces d'orchidées. Rao (2007) énumérait 900 espèces, dont 131 endémiques. Chowdhery (2009) en donnait 860 (en incluant le Nord Bengale). Mais plusieurs taxons cités par ces auteurs sont aujourd'hui transférés dans d'autres taxons et nombreux sont ceux qui ont été traités comme des synonymes dans des travaux récents ( Xinqi et al., 2009 ; Soto Arenas & Cribb, 2010 ; Cribb & Whistler, 2011 ; Govaerts et al., 2011). Une mise à jour de l'inventaire est donc nécessaire. 118 Richardiana XII(3) - avril 2012 Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee Conservation - Les orchidées sont très dépendantes de leur habitat et demandent des conditions optimales pour se développer dans un écosystème donné. La présence d'orchidées dans un écosystème est un indicateur d'un fonctionnement sain de ce dernier. La conservation des orchidées est une question brûlante dans le monde entier. Toute la famille a été inscrite à l'Annexe II de la CITES hormis les espèces placées en Annexe I. Il est donc impératif de conserver chaque espèce par des méthodes ex situ et in situ. L'habitat naturel de nombreuses orchidées s'est dégradé à une vitesse toujours croissante au cours du dernier siècle. En Inde du Nord-Est, une partie significative des forêts naturelles sont sous haute menace à cause des calamités naturelles, du changement climatique (humidité, température, ...), du « Jhum Kheti » (culture mouvante) et de l'agriculture en zones forestières, de la déforestation, du logement, de projets hydroélectriques en croissance, de la construction ou de l'élargissement de routes et d'autres actions anthropiques. Des arbres supportant plusieurs orchidées épiphytes sont coupés et brûlés régulièrement. La collecte et la vente d'orchidées sauvages sont également des phénomènes communs. Au cours du 19eme siècle J.D. Hooker et King & Panting ont décrit de nombreuses espèces d'orchidées de la Vallée de Tista au Sikkim (et au Nord Bengale) mais les localités types d'un grand nombre d'entre elles ont été détruites. La conservation in situ et la préservation des habitats sont la première ligne de défense dans la sauvegarde des orchidées pour le futur. Il est donc essentiel de localiser les aires forestières riches en orchidées et de les protéger par la loi. Le « Sanctuaire d'orchidées de Sessa », dans le district du Kameng occidental, Arunachal Pradesh, est un exemple de ce type de conservation. Certaines institutions comme le « Botanical Survey » d'Inde (le Centre régional de l'Est, Shillong, Meghalaya, le Centre régional himalayen du Sikkim, Gangtok, Sikkim, l'Orchidarium national du Centre régional du Sud, Yercaud, Tamilnadu), l'Institut de recherche forestière d'Etat (Itanagar et Tipi) du Gouvernement de l'Arunachal Pradesh, le Centre national de recherche sur les orchidées, de l'ICAR, Pakyong, l'Institut de recherche du jardin botanique tropical, Palode, Kérala, sont engagées dans la conservation de plusieurs espèces d'orchidées dans leurs jardins expérimentaux. Zeuxine pulchra King & Panting, par exemple - une orchidée terrestre rare XII(3) - avril 2012 Richardiana 119 Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee considérée comme « en danger ou peut-être éteinte » (Nayar & Sastry, 1987) et comme « éteinte /en danger » (Walter & Gillett, 1998) - est actuellement conservé dans le Sanctuaire d'orchidées de Sessa. Toutefois un effort de ré¬ introduction des espèces rares d'orchidées dans la nature devrait être entrepris. Mr. U.C. Pradhan a établi un laboratoire de culture de tissus à Kalimpong, Bengale occidental, pour conserver des orchidées rares, notamment celles de l'Himalaya du Sikkim. L'objectif de la présente étude est de proposer un inventaire actualisé des différents taxons enregistrés jusqu'ici dans la Région Nord-Est de l'Inde et l'état de l'art des essais entrepris à ce jour pour la conservation de ces précieux éléments de la flore. Ce rapport s'efforce également de mettre en lumière les stratégies futures, qui pourront être adoptées le moment venu pour une meilleure conservation des orchidées du pays. Résultats Sur la base des spécimens déposés dans différents herbiers (CAL, ASSAM, BLATT, BSA, BSD, DD, BSI, E, K, MH), de nos enquêtes de terrain et de l'examen de la littérature, nous avons trouvé que 839 espèces, 1 sous-espèce et 12 variétés, appartenant à 152 genres d'orchidées, ont été enregistrées à ce jour dans différentes localités de la Région concernée. La liste de ces taxons et leur distribution géographique sont précisées dans le tableau 1. Quelques espèces sont illustrées sur les planches I et II. Au cours de l'établissement de cette liste, il est apparu nécessaire de proposer une nouvelle combinaison : Tainia megalantha (Tang & F.T. Wang) R.C. Srivastava & Av. Bhattacharjee, comb. nov., basionyme : Mischobulbum megalanthum Tang & F.T.Wang in Acta Phytotaxonomica Sinica 1: 76. 1951. Plusieurs genres monotypiques tels que Acrochaene Lindley, Amitostigma Schlechter, Anthogonium Wallich ex Lindley, Arundina Blume, Bulleyia Schlechter, Corymborkis Thouars, Cryptostyis R. Brown, Dickasonia L. O. Williams, Eriodes Rolfe, Herpysma Lindley, India A.N.Rao, Jejosephia A.N.Rao & Mani, Katherinea Hawkes, Monomeria (Lindley) Blume, Neogyne 120 Richardiana XII(3) - avril 2012 Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee Reichenbach f., Ornithochilus (Lindley) Wallich ex Bentham, Penkimia Phukan & Odyuo, Renanthera Loureiro, Risleya King & Pantling, Sterosandra Blume, Tylostylis Blume et Vandopsis Pfitzer sont confinés à cette seule région du pays. On dénombre 552 espèces dans l'Arunachal Pradesh - le nombre le plus élevé pour l'ensemble des états indiens - et 541 pour le Sikkim. Les genres dominants sont Bulbophyllum Thouars (88 espèces, 1 sous-espèce, 3 variétés). Dendrobium Swartz (83 espèces), Coelogyne Lindley (27 espèces, 1 variété), Calanthe R. Brown (27 espèces) et Cymbidium Swartz (25 espèces, 1 variété). En Inde, des genres comme Chamaegastrodia Makino & Maekawa, Dickasonia L. O. Williams, Sarcoglyphis Garay, Stereosandra Blume, n'ont été observés que dans le Nord-Est. Quarante et une espèces de cette région sont citées parmi les plantes menacées d'Inde. Sept espèces de Paphiopedilum — P. charleszvorthii (Rolfe) Pfitzer, P. fairrieanum (Lindley) Stein, P. hirsutissimum (Lindley ex Hooker) Stein, P. insigne (Wallich ex Lindley) Pfitzer, P. spicerianum (Reichenbach f. ex Masters & Moore) Pfitzer, P. venustum (Wallich) Pfitzer, P. villosum (Lindley) Stein, P. wardii Summerhayes - ainsi que Renanthera imschootiana Rolfe, sont inscrites en Annexe I de la CITES. En ce qui concerne les stratégies de préservation futures, nos suggestions sont les suivantes. La conservation ex situ par la multiplication à partir de parties végétatives ou de graines et la distribution des plantes aux cultivateurs peut constituer un effort appréciable. Obtenir un premier échantillon d'une nouvelle orchidée en vue de la multiplier peut être très positif. Les orchidées peuvent être multipliées à partir de leurs rhizomes, leurs tubercules ou leurs graines, à l'aide de techniques de micro¬ propagation et l'on peut alors tenter de les ré-introduire dans la nature. Le Centre national de recherche sur les orchidées, Pakyong, Sikkim, peut jouer là un rôle clé. Les orchidées peuvent être conservées en rassemblant leurs graines dans des banques de graines. De telles banques sont actuellement opérationnelles aux Etats Unis, en Amérique du Sud (Bolivie), en Australie et en Nouvelle-Zélande. l'OSSSU ( Orchid Seed Stores for Sustainable Use) est un réseau global pour la conservation ex situ et la biotechnologie de graines d'orchidées d'espèces originaires de divers habitats (Seaton & Pritchard, XII(3) - avril 2012 Richardiana 121 Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee 2008). Il y a un besoin urgent d'établir ce type de banque, notamment dans la région Nord-Est de notre pays, du fait de sa grande diversité en orchidées. Conserver l'ADN d'orchidées dans des banques de gènes est également une approche moderne pour la conservation. Le Bureau national de ressources génétiques végétales (NBPGR), New Dehli, a déjà pris une initiative dans cette voie mais un accent particulier reste à donner en matière d'orchidées. Dans les pays européens, américains et du Sud-Est asiatique, il y a plusieurs organismes - tels que YOrchid Conservation International (Royaume Uni), Native Orchid Conservation Inc. (Canada), the Orchid Ark (Thaïlande), Orchid Conservation Alliance (OCA) - consacrés à la sauvegarde des orchidées indigènes. OCA est un organisme non commercial dédié à la conservation des orchidées dans leurs habitats naturels. Cet organisme soutient de nombreux projets de protection des orchidées dans le monde. Avec l'aide d'individus, de sociétés orchidophiles, de scientifiques éminents et de commerçants en orchidées, il met l'accent sur la sauvegarde des habitats en forêts de pluie naturelles. Les stratégies des organisations soutenues par OCA comprennent l'établissement de réserves de forêts de pluie, le travail avec les communautés locales en vue d'une gestion durable du territoire, le soutien financier à la recherche scientifique. OCA organise également des voyages sur des réservoirs de biodiversité tels que le Brésil et l'Equateur. Voir les orchidées dans leurs habitats naturels renforce l'évidence de la nécessité de leur protection in situ. OCA offre plusieurs façons de contribuer, y compris l'adhésion et la donation (voir wwzv.orchidconservationalliance.org/). Ce type d'effort organisationnel est également nécessaire en Inde, d'une manière générale, et dans la Région Nord-Est en particulier. Un tel programme demande un effort concerté à travers des projets collaboratifs entre différents organismes tels que l'Institut de recherche du jardin botanique tropical et ses différents Centres ou le NRCO, en impliquant aussi les amateurs d'orchidées. Remerciements Les auteurs remercient le Directeur du Botanical Survey d'Inde qui leur a procuré les moyens de cette étude. 122 Richardiana XII(3) - avril 2012 Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee Tableau 1 : espèces enregistrées dans la Région Nord-Est de l’Inde N° Espèces A B C D E F G H 1 Acampe ochracea (Lindl.) Hochr. + + + + + + + - 2 A. praemorsa (Roxb.) Blatt. & McCann + + + + + + + + 3 A. rigida (Buch.-Ham. ex Sm.) P. F. Hunt + + + + - + + - 4 Acanthephippium striatum Lindl. + - - - - + + - 5 A. sylhetense Lindl. + + + + + - + - 6 Acriopsis indica Wight - - + 7 A. liliifolia (Koenig) Seidenf. + - 8 Acrochaene punctata Lindl. + + - - - - + - 9 Aerides crassifolia C.S.P. Parish ex Burb. + - - 10 A. falcata Lindl. & Paxton + + - - - - + - 11 A. multiflora Roxb. + + + + + + + + 12 A. odorata Lour. + + + + + + + + 13 A. rosea Lodd. ex Lindl. & Paxton + + - + + + - - 14 Agrostophyllum brevipes King & Pantl. + + - + - + + - 15 A. callosum Rchb.f. + + + + - + + - 16 A.flavidum Phukan - - - + - - - - 17 A. myrianthum King & Pantl. + - + - - + - 18 A. planicaule (Wall, ex Lindl.) Rchb.f. + + + + - + + - 19 Androcorys angustilabis (King & Pantl.) Agraw. & Chowdh. + - 20 A. gracilis (King & Pantl.) Schltr. + - 21 A. josephi (Rchb.f.) Agrawala & H.J. Chowdhery + + - 22 A. monophylla (D. Don) Agrawala & H .J. Chowdhery + - 23 A. pugioniformis (Lindl. ex Hook.f.) K.Y. Lang + - 24 A. penangiana (Hook.f.) Summerh. + + - 25 Anoectochilus brevilabris Lindl. + + - + + + + - 26 A. roxburghii (Wall.) Lindl. + + + + + + + - 27 Anthogonium gracile Wall, ex Lindl. + + + + + + + - 28 Aphyllorchis alpina King & Pantl. + - - - - - + - 29 A. montana Rchb.f. + + - + + + + - 30 Apostasia nuda R. Br. + + 31 A. odorata Blume + + - + - - - - 32 A. wallichii R. Br. - + - + - - + + 33 Appendicula cornuta Blume - + - - - + + - 34 Arachnis labrosa (Lindl. & Paxton) Rchb.f. + + + + - + + - 35 Armodorum senapatianum Phukan & A.A. Mao - - + 36 Arundina graminifolia (D. Don) Hochr. + + + + + + + + 37 Ascocentrum ampullaceum (Roxb.) Schltr. + + + - + - + - 38 A. curvifolium (Lindl.) Schltr. + XII(3) - avril 2012 Richardiana 123 Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee Tableau 1 : suite N° Espèces A B C D E F G H 39 A. himalaicum (Deb, Sengupta & Mallick) Christenson + - + - - - - - 40 A. miniatum (Lindl.) Schltr. - - + - - + - - 41 A. semiteretifolium Seidenf. + 42 Bhutanthera albomarginata (King & Pantl.) Renz + - 43 B. alpina (Hand.-Mazz.) Renz + - 44 Biermannia arunachalensis A.N. Rao + 45 B. bimaculata (King & Pantl.) King & Pantl. + - - - - - + - 46 B. jainiana S.N. Hegde & A.N. Rao + 47 B. quincjuecallosa King & Pantl. - - - + - - - - 48 Brachycorythis acuta (Rchb.f.) Summerh. - - - - + - - - 49 B. galeandra (Rchb.f.) Summerh. - - + + + + - - 50 B. helferi (Rchb.f.) Summerh. - + - + + - - - 51 B. iantha (Wight) Summerh. + 52 B. obcordata (Lindl.) Summerh. + - - - - + - - 53 Bryobium pudicum (Ridl.) Y.P. Ng & P.J. Cribb + + - + + + + + 54 Bulbophyllum acutiflorum A. Rich. + + 55 B. affine Wall, ex Lindl. + + - + - + + - 56 B. ambrosia (Hance) Schltr. ssp. nepalensis J.J. Wood - - - + - - - - 57 B. amplifolium (Rolfe) N.P. Balakr. & Sud. Chowdhury + 58 B. andersonii (Hook.f.) J.J. Sm. + - - - - - + - 59 B. apodum Hook.f. + 60 B. bisetum Lindl. + - - + + - + - 61 B. blepharistes Rchb.f. - - - + - - - - 62 B. brienianum (Rolfe) Merr. + 63 B. capillipes E.C. Parish & Rchb.f. + + 64 B. careyanum (Hook.) Spreng. + + + + + - + - 65 B. cariniflorum Rchb.f. + + 66 B. cauliflorum Hook.f. + - - + - + + - 67 B. collettii King & Pantl. + + 68 B. cornu-cervi King + - - - - - + - 69 B. crassipes Hook.f. + - - + - - + - 70 B. cupreum Lindl. + 71 B. cylindraceum Wall, ex Lindl. + + - + + + + - 72 B. delitescens Hance + + - + - - - - 73 B. depressum King & Pantl. + - - + - - + - 74 B. elatum (Hook.f.) J.J. Sm. + - + - - + + - 75 B. ellasonotum Summerh. - + + - - - - - 76 B. emarginatum (Finet) J.J. Sm. + 77 B. eublepharum Rchb.f. + - - - - - + - 124 Richardiana XII(3) - avril 2012 Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee Tableau 1 : suite N° Espèces A B C D E F G H 78 B. falax Rolfe - + 79 B. fischeri Seidenf. + - - - - - + - 80 B. flabellum-veneris (J.Konig) Aver. + - 81 B.forrestii Seidenf. - + - - - - - - 82 B. gamblei Hook.f. + - - - - - + - 83 B. gracilipes King & Pantl. + - 84 B. grijfithii (Lindl.) Rchb.f. + - - + - - + - 85 B. guttulatum (Hook.f.) N. P. Balakr. + + + + - + + - 86 B. gymnopus Hook.f. + - + + + + + - 87 B. gyrochilum Seidenf. - - - + - - - - 88 B. helenae (Kuntze) J.J. Sm. + - + + + + + - 89 B. hirtum (Sm.) Lindl. + - - + + + + - 90 B. hymenanthum Hook.f. + - - + - - + - 91 B. iners Rchb.f. - + - - - - - - 92 B. khasyanum Griff. + - + + - - + - 93 B. leopardinum (Wall.) Lindl. + - + + - + + + 94 B. leptanthum Hook.f. - - - + - + + - 95 B. lobbii Lindl. + - + - - + - + 96 B. loherianum (Kraenzl.) Ames + - - - - - - - 97 B. longiflorum Thouars + - 98 B. macraei (Lindl.) Rchb.f. + - 99 B. manipurense Sath. Kumar & P.C.S. Kumar - - + - - - - - 100 B. moniliforme E.C. Parish & Rchb.f. - - + + + - - - 101 B. muscicola Rchb.f. + + - - - + + - 102 B. obrienianum Rolfe + + 103 B. odoratissimum (Sm.) Lindl. var odoratissimum + + + + - + + + 104 B. odoratissimum var. racemosum N. P. Balakr. - - - - - - + - 105 B. ornatissimum (Rchb.f.) J.J. Sm. + - - - - + - - 106 B. parryae Summerh. ex Parry - - - - + - - - 107 B. parviflorum E.C. Parish & Rchb.f. + - - - - - - - 108 B. pectinatum Finet - + - - + - - - 109 B. pénicillium E.C. Parish & Rchb.f. + - - + - + + - 110 B. picturatum (Lodd.) Rchb.f. - - - - + - - - 111 B. piluliferum King & Pantl. + - - - - - + - 112 B. polyrrhizum Lindl. + - - - + + + - 113 B. propinquum Kranzlin - - + - - - - - 114 B. protractum Hook.f. + - - + - - + - 115 B. psychoon Rchb.f. - + 116 B. pteroglossum Schltr. + - - + - - - - XII(3) - avril 2012 Richardiana 125 Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee Tableau 1 : suite N° Espèces A B C D E F G H 117 B. reichenbachianum Kraenzl. - - + - - - - - 118 B. repens Griff. + - - + + + + - 119 B. reptans (Lindl.) Lindl. + + + + + + + - 120 B. retusiusculum Rchb.f. + - - + - + + - 121 B. rigidum King & Pantl. + - 122 B. rolfei (Kuntze) Seidenf. - + - - - + + - 123 B. rothschildianum (O'Brian) J.J. Sm. - - + - - + + - 124 B. roxburghii (Lindl.) Rchb.f. + - - + - - + - 125 B. rufinum Rchb.f. + + 126 B. sarcophylloides Garay + 127 B. sarcophyllum (King & Pantl.) J.J. Sm. var. sarcophyllum + - - - - - + - 128 B. sarcophyllum var. minor (King & Pantl.) S.N. Hegde & A.N. Rao + - - - - - + - 129 B. scabratum Rchb.f. + - - - - + + - 130 B. secundum Hook.f. + + - - + + + - 131 B. spathulatum (Rolfe ex E.W. Cooper) Seidenf. + - - - + - + - 132 B. stenobulbon E.C. Parish & Rchb.f. + - - - - - + - 133 B. stérile (Lam.) Suresh + - - + - + + - 134 B. striatum (Griff.) Rchb.f. + - - + - - + - 135 B. tortuosum (Blume) Lindl. + - - - - - + - 136 B. tricorne Seidenf. & Smitinand - + - + - - - - 137 B. tridentatum Kraenzl. + 138 B. triste Rchb.f. + + + + + + + - 139 B. umbellatum Lindl. var. umbellatum - - + + + + + - 140 B. umbellatum Lindl. var. fuscescens P.K. Sarkar + - 141 B. viridiflorum (Hook.f.) Schltr. + - - + + + + - 142 B. wallichii Rchb.f. + - - + + + + - 143 B. xylophyllum E.C. Praish & Rchb.f. + - - - + - - - 144 B. yoksunense J.J. Sm. + - - - - - + - 145 Bulleyia yunnanensis Schltr. + - - - - - + - 146 Calanthe alismifolia Lindl. + - - + - - + - 147 C. alpina Hook.f. ex Lindl. + - - - - + + - 148 C. biloba Lindl. + + + - - + + - 149 C. brevicornu Lindl. + - + - + + + - 150 C. chloroleuca Lindl. + - - - - + + - 151 C. ceciliae Rchb.f. - - - - - + - - 152 C. clavata Lindl. - - - - + + - - 153 C. densiflora Lindl. + + + + + + + - 154 C. davidii Franch. + 155 C. fulgens Lindl. + - 126 Richardiana XII(3) - avril 2012 Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee Tableau 1 : suite N° Espèces A B C D E F G H 156 C. grijfithii Lindl. + - - - - + + - 157 C. herbacea Lindl. + - - + - + + - 158 C. keshabii Lucksom + - 159 C. lyroglossa Rchb.f. - - - - - + - - 160 C. mannii Hook.f. + + + + + + + - 161 C. odora Griff. + + + + - + - - 162 C. plantaginea Lindl. + - - - - + + - 163 C. puberula Lindl. + - - + - + + - 164 C. sylvatica (Thouars) Lindl. + - - - - - + - 165 C. tricarinata Lindl. + - + + + + + - 166 C. triplicata (Willemet) Ames + + - + + + + + 167 C. trulliformis King & Pantl. + - - - - - + - 168 C. uncata Lindl. + - 169 C. vaginata Lindl. + - - - - + - - 170 C. vestita Wall, ex Lindl. - - - - - + - - 171 C. whiteana King & Pantl. + - 172 C. yuksomnensis Lucksom + - 173 Callostylis bambusifolia (Lindl.) S.C. Chen & J.J.Wood + - + + + + - 174 C. rigida Blume + - + - - - + - 175 Cephalanthera longifolia (L.) Fritsch + + + - + - + - 176 C. damasonium (Mill.) Druce + 177 Cephalantheropsis longipes (Hook.f.) Ormerod - - + + - - + - 178 C. obcordata (Lindl.) Ormerod + - + - - - - - 179 Ceratostylis himalaica Hook.f. + + + + + + + - 180 C. subulata Blume + + - + - + + - 181 Chamaegastrodia asraoa (J. Joseph & Abber.) Seidenf. - - - + - - - - 182 C. shikokiana Makino & F. Maek. + 183 C. vaginata (Hook.f.) Seidenf. - - - + - - - - 184 Cheirostylis chinensis Rolfe var. glabra M.Bhaumik & M.K.Pathak + 185 C. grijfithii Lindl. + - - + - + + - 186 C. gunnarii A.N. Rao + 187 C. malleifera C.S.P.Parish & Rchb.f. - - - - + - - - 188 C. moniliformis (Griff.) Seidenf. + - - - - - + - 189 C. munnacampensis A.N. Rao + 190 C. pusilla Lindl. + - - + - - - - 191 C. sessanica A.N. Rao + - 192 C. tippica A.N. Rao + - 193 C. yunnanensis Rolfe + - - - - - + - 194 Chiloschista parishii Seidenf. + - + - + + + - XII(3) - avril 2012 Richardiana 127 Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee Tableau 1 : suite N° Espèces A B C D E F G H 195 C. usneoides (D. Don) Lindl. - - - + - - + - 196 Chrysoglossum assamicum Hook.f. + - - + - - - - 197 C. ornatum Blume + - - - - - + - 198 Cleisocentron pallens (Cathcart ex Lindl.) N. Pearce & P.J. Cribb + + - + - + + - 199 Cleisostoma appendiculatum (Lindl.) Benth. & Hook.f. ex B.D. Jacks. + - + - + + + - 200 C. arietinum (Rchb.f.) Garay - + 201 C. aspersum (Rchb.f.) Garay + - - + + + + - 202 C. discolor Lindl. + + + - - - + - 203 C. duplicilobum (J.J. Sm.) Garay - - - - - + - - 204 C. filiforme (Lindl.) Garay + + + + + + + + 205 C. linearilobatum (Seidenf. & Smit.) Garay + 206 C. paniculatum (Ker Gawl.) Garay + - - + + + + + 207 C. racemiferum (Lindl.) Garay + + + + + + + + 208 C. rolfeanum (King & Pantl.) Garay - - + - - - - - 209 C. simondii (Gagnep.) Seidenf. + - - - - - + - 210 C. striatum (Rchb.f.) N.E. Br. + - - + - + + - 211 C. subulatum Blume + + - + + + + - 212 C. williamsonii (Rchb.f.) Garay + - + - - + + - 213 Coelogyne assamica Linden & Rchb.f . - + 214 C. barbata Lindl. ex Griff. + + + + + + + - 215 C. corymbosa Lindl. + - + + - + + - 216 C. cristata Lindl. + - + + - - + - 217 C. fimbriata Lindl. + + + + - - + + 218 C. flaccida Lindl. + - + + + + + - 219 C. fuscescens Lindl. + - - + + - + - 220 C. ghatakii T.K. Paul, S.K. Basu & M.C. Biswas - - + - - - - - 221 C. grijfithii Hook.f. + - + - + + - - 222 C. hitendrae S. Das & S.K. Jain - - - - - + - - 223 C. holochila P.F. Hunt & Summerh. + - + + + - - - 224 C. longipe s Lindl. + - + + - + + - 225 C. micrantha Lindl. + - + + + + - - 226 C. nitida (Wall, ex D. Don) Lindl. + - + + + - + - 227 C. occultata Hook.f. var. occultata + - - - - + + - 228 C. ovalis Lindl. + - + + + + + + 229 C. proliféra Lindl. + + + + + + + - 230 C. punctulata Lindl. + - + + + - + - 231 C. pulverula Teijsm. & Binn. - - + - - - - - 232 C. radicosa Ridl. + 233 C. raizadae S.K. Jain & S. Das + - - + - + + - 128 Richardiana XII(3) - avril 2012 Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee Tableau 1 : suite N° Espèces A B C D E F G H 234 C. rigida E.C. Parish & Rchb.f. + - - + - + - - 235 C. schultesii S.K. Jain & S. Das + - + - - + - - 236 C. stricta (D. Don) Schltr. + + + + + + + - 237 C. suaveolens (Lindl.) Hook. f. + + + + - + - - 238 C. trinervis Lindl. - - + - - - - - 239 C. viscosa Rcnb.f. + + + + + - + 240 Collabium chinense (Rolfe) Tang & Wang + - - 241 Conchidium muscicola (Lindl.) Rauschert + + - + + - + - 242 C. pusillum Griff. + - - + - - - - 243 Corallorhiza trifida Chatel. - + - 244 Corybas himalaicus (King & Pantl.) Schitr. + - 245 Corymborkis veratrifolia (Reinw.) Blume + + + - + - + - 246 Cremastra appendiculata (D. Don) Makino + + - - - - + - 247 Crepidium acuminatum (D. Don) Szlach. + + + + - + + - 248 C. aphyllum (King & Pantl.) A.N. Rao + + - 249 C. biauritum (Lindl.) Szlach. - - - + - - - - 250 C. calophyllum (Rchb.f.) Szlach. - - - + + - + - 251 C. josephianum (Rchb.f.) Marg. + - + + + - + - 252 C. khasianum (Hook.f.) Szlach. + - - + + + + - 253 C. maximowiczianum (King & Pantl.) Szlach. + - 254 C. saprophytum (King & Pantl.) A.N. Rao + - 255 Cryptochilus luteus Lindl. + - + + - + + - 256 C. sanguineus Wall. + - + + + + + - 257 Cryptostylis arachnites (Blume) Hassk. - + - + - - + - 258 Cymbidium aloifolium (L.) Sw. + + + + + + + + 259 C. cochleare Lindl. + - - - + + + - 260 C. cyperifolium Wall, ex Lindl. + - + + + + + - 261 C. dayanum Rchb.f. + + - - - - + - 262 C. devonianum Lindl. ex Paxton + - + + + - + - 263 C. eburneum Lindl. + - + - + + + - 264 C. elegans Lindl. var. elegans + - + - - + + - 265 C. ensifolium (L.) Sw. + - + + + - - - 266 C. erythraeum Lindl. + - + - + + + - 267 C. gammieanum King & Pantl. + + - 268 C. hookerianum Rchb.f. + + + - + r + - 269 C. goeringii (Rchb.f.) Rchb.f. + - - 270 C. insigne Rolfe - - + + - - - - 271 C. iridioides D. Don + - + + + + + - 272 C. lancifolium Hook. + + + + + - + - XII(3) - avril 2012 Richardiana 129 Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee Tableau 1 : suite N° Espèces A B C D E F G H 273 C. lowianum (Rchb.f.) Rchb.f. + - + + - + - - 274 C. macrorhizon Lindl. + + - + + + + - 275 C. mannii Rchb.f + - + - - - + - 276 C. mastersii Griff. ex Lindl. + + + + + + + - 277 C. munroanum King & Pantl. - - + + - - + - 278 C. parishii Rchb.f. + 279 C. sinense (Jacks. ex Andrews) Willd. + - - + - - - - 280 C. tigrinum C.S.P. Parish ex Hook. - - + - - + - - 281 C. tracyanum L. Castle - - - + - - + - 282 C. whiteae King & Pantl. + - 283 Cypripedium cordigerum D. Don + - 284 C. elegans Rchb.f. + - 285 C. guttatum Sw. + - 286 C. himalaicum Rolfe - - - - - - + - 287 C. tïbeticum King ex Rolfe + - - - - - + - 288 Cyrtosia javanica Blume + 289 Dactylorhiza hatagirea (D. Don) Soo + - - - - - + - 290 Dendrobium acinaciforme Roxb. + + + + + + - - 291 D. aduncum Wall, ex Lindl. + + - - - - + - 292 D. amoenum Wall, ex Lindl. + - - - - - + - 293 D. amplum Lindl. + + - + + + + + 294 D. anceps Sw. + + + + + - + + 295 D. angulatum Lindl. - + - - - - - + 296 D. aphyllum (Roxb.) C.E.C. Fisch. + + + + + + + + 297 D. bancanum J.J. Sm. + 298 D. bellatulum Rolfe - - + - - - - - 299 D. bensoniae Rchb.f. - - + - + - - - 300 D. bicameratum Lindl. + - - - + + + - 301 D. brymerianum Rchb.f. - - + - - - - - 302 D. capillipes Rchb.f. - - - - + - - - 303 D. cariniferum Rchb.f. - - + + + + - - 304 D. chrysanthum Wall, ex Lindl. + - + + + + + - 305 D. chryseum Rolfe - + + + - + + - 306 D. chrysotoxum Lindl. + - + - + + - + 307 D. crepidatum Lindl. & Paxton + + + + + - + + 308 D. crystallinum Rchb.f. + - 309 D. cumulatum Lindl. + - - - - - + - 310 D. densiflorum Lindl. + - + + + + + - 311 D. denudans D. Don + - + + + - + - 130 Richardiana XII(3) - avril 2012 Les orchidées du NE de l’Inde : Srivastava & Bhattacharjee Tableau 1 : suite N° Espèces A B C D E F G H 312 D. devonianum Paxton + - + + + + - - 313 D. dickasonii L.O. Williams - - + - + - - - 314 D. draconis Rchb.f. - - + - - - - - 315 D. eriiflorum Griff. + + + + - - + - 316 D.falconeri Hook. + + + + - + - + 317 D. fargesii Finet + - 318 D.farmeri Paxton + + + - + + + - 319 D.fimbriatum Hook. + + + + + + + + 320 D.formosum Roxb. ex Lindl. + + + + + - + - 321 D. fugax Rchb.f. + + + + + + + + 322 D.fuscescens Griff. + - + + + + + + 323 D. gratiosissimum Rchb.f. - - + - - - - - 324 D. herbaceum Lindl. + - 325 D. heterocarpum Wall, ex Lindl. + - + + + + + - 326 D. hookerianum Lindl. + + + + + - + - 327 D. gibsonii Paxton + - + + + - + - 328 D. griffithianum Lindl. - + 329 D. infundïbulum Lindl. - - + - + - -• - 330 D. jaintianum Sabap. + - - + - - - - 331 D. jenkinsii Wall, ex Lindl. + + + + - + + - 332 D. kentrophyllum Hook.f. + + 333 D. khasianum Deori + - - - - + - - 334 D. lindleyi Steud. + + + + + + + + 335 D. linguella Rchb.f. - - + - - - - - 336 D. lituiflorum Lindl. + + + - + + - + 337 D. longicornu Lindl. + - + + + + + - 338 D. macrostachyum Lindl. + - 339 D. mannii Ridl. + + 340 D. miserum Rchb.f. - - - + - - - - 341 D. moniliforme (L.) Sw. - + - + + - - + - 342 D. monticola P.F. Hunt & Summerh. + + - 343 D. moschatum (Buch.-Ham.) Sw. + + + + + + + + 344 D. nareshbahadurii H. B. Naithani + - - - - - - - 345 D. nathanielis Rchb.f. + - + - - - - - 346 D. nobile Lindl. + - + + + + + - 347 D. numaldeorii C. Deori, Hynn. & Phukan + 348 D. ochreatum Lindl. - - + + + + - - 349 D. palpebrae Lindl. + 350 D. parciflorum Rchb.f. + + - + - - - - XII(3) - avril 2012 Richardiana 131 Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee Tableau 1 : suite N° Espèces ABCDE FGH 351 D. parcum Rchb.f. +----- 352 D. parishii Rchb.f. + - + - + + -- 353 D. peguanum Lindl. + 354 D. pendulum Roxb. + - + - + - 355 D. polyanthum Wall, ex Lindl. + + + - + -- - 356 D. porphyrochilum Lindl. + - + + - . + . 357 D. praecinctum Rchb.f. + . + - 358 D. pulchellum Roxb. ex Lindl. +-+ + + -- - 359 D. rhodocentrum Rchb.f. 360 D. ritaeana King & Pantl. + . 361 D. rotundatum (Lindl.) Hook.f. + . + - 362 D. ruckeri Lindl. + + - + - 363 D. salaccense (Blume) Lindl. +--- + -+ + 364 D. spatella Rchb.f. . + - 365 D. stuposum Lindl. + - + + - - + - 366 D. sulcatum Lindl. + -+ + + - + - 367 D. terminale E.C. Parish & Rchb.f. + + - + + - + - 368 D. thyrsiflorum Rchb. ex André 369 D. transparens Wall, ex Lindl. + + + + + + + + 370 D. wardianum R. Warner 371 D. wattii (Hook.f.) Rchb.f. . 372 D. wïlliamsoni Day & Rchb.f. -+ + + -- -- 373 Dickasonia vernicosa L.O. Williams 374 Didymoplexis himalaica Schltr. - + . 375 D. pollens Griff. + + . + . . + . 376 Dienia cylindrostachya Lindl. + . + - 377 D. ophrydis (J. Koenig) Seidenf. - + + + + + + + 378 Diglyphosa latifolia Blume 379 Diplomeris hirsuta (Lindl.) Lindl. + . 380 D. josephii A.N. Rao & Swamin. +- . 381 D. pulchella D. Don 382 Diploprora championii (Lindl.) Hook.f. - 383 D. truncata Rolfe ex Downie + . 384 Epigeneium chapaense Gagnep. + . 385 E. t reutleri (Hook.f.) Ormerod + 386 Epipactis gigantea Douglas ex Hook. + - 387 E. helleborine (L.) Crantz. - 388 E. mairei Schltr. + - 389 E. royleana Lindl. + - 132 Richardiana XII(3) - avril 2012 Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee Tableau 1 : suite N° Espèces A B C D E F G H 390 £. veratrifolia Boiss. & Hohen. + - 391 Epipogium aphyllum Sw. + - 392 E. roseum (D. Don) Lindl. + + - + - + + - 393 Eria apertiflora Summerh. - + - + - - - - 394 £. biflora Griff. + + - + - - + - 395 £. carinata Gibson ex Lindl. + + - + - - + - 396 £. clausa King & Pantl. + - 397 £. clavicaulis Wall, ex Lindl. + + 398 E. connata J. Joseph, S.N. Hegde & Abbar. + 399 £. coronaria (Lindl.) Rchb.f. + - + + + - + - 400 £. crassicaulis Hook.f. - - - + - - - - 401 £. cristata Rolfe + - 402 £. ferruginea Lindl. + - - + - - - - 403 E. globulifera Seidenf. + - + - - - - - 404 £. glandulifera Deori & Phukan - - - + - - - - 405 £. javanica (Sw.) Blume + - + - - - + - 406 £. jengingensis S.N. Hegde + 407 £. lacei Summerh. - - - - + - - ' - 408 £. laniceps Rchb.f. - - - + - - - - 409 £. lasiopetala (Willd.) Ormerod + - - + + - + - 410 £. scabrilinguis Lindl. + - 411 £. sharmae H. J. Chowdhery, G.S. Giri & G.D. Pal + 412 £. tomentosa (J. Koenig) Hook.f. + + - + + - + - 413 £. vittata Lindl. + - - - - - + - 414 Eriodes barbata (Lindl.) Rolfe + - - + + - - - 415 Erythrodes blumei (Lindl.) Schltr. - - - + - - - - 416 £. hirsuta (Griff.) Ormerod + - - - - - + - 417 Erythrorchis altissima (Blume) Blume + + - - - - - - 418 Esmeralda cathcartii (Lindl.) Rchb.f. + - - + - - + - 419 £. clarkei Rchb.f. + - + + + - + - 420 Eulophia bicallosa (D. Don) P.F. Hunt & Summerh. + + + + + + + - 421 £. bracteosa Lindl. - - - + - - + - 422 £. dabia (D. Don) Hochr. + - + - - - + - 423 £. densiflora Lindl. + - 424 £. graminea Lindl. - + - + + + + + 425 £. herbacea Lindl. + - 426 £. macrobulbon (E.C. Parish & Rchb.f.) Hook.f. - - + - + + - - 427 £. mannii (Rchb.f.) Hook.f. - + - - - - + - 428 £. santapaui Panigr. & Kataki - + - + - - - - XII(3) - avril 2012 Richardiana 133 Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee Tableau 1 : suite N° Espèces A B C D E F G H 429 E. spectabilis (Dennst.) Suresh + + + + + + + + 430 E. z ollingeri (Rchb.f.) J.J. Sm. + - - - - - + - 431 Galearis roborovskyi (Maxim.) S.C.Chen, P.J.Cribb & S.W.Gale + 432 G. spathulata (Lindl.) P.F. Hunt + - 433 Galeola cathcartii Hook.f. + - 434 G.falconeri Hook.f. + - - - - - + - 435 G. lindleyana (Hook.f. & Thomson) Rchb.f. + - + - - - + - 436 G. nudifolia Lour. + - - - - - + - 437 Gastrochilus acutifolius (Lindl.) Kuntze + - + + - - + - 438 G. affinis (King & Pantl.) Schltr. + - - - - - + - 439 G. arunachalensis A. N. Rao + 440 G. bellinus (Rchb.f.) Kuntze - - + - - - - - 441 G. calceolaris (Buch.-Ham. ex Sm.) D. Don + + + + + + + + 442 G. dasypogon (Sm.) Kuntze + + - - - - + - 443 G. distichus (Lindl.) Kuntze + - + + + + + - 444 G. inconspicuus (Hook.f.) Kuntze + + + - - + + - 445 G. intermedius (Griff. ex Lindl.) Kuntze + - - + - - + - 446 G. linearifolius Z.H. Tsi & Garay + - 447 G. obliquus (Lindl.) Kuntze - + - + - + + - 448 G. pseudodistichus (King & Pantl.) Schltr. - - - + + + + - 449 Gastrodia dyeriana King & Pantl. + - 450 G. data Blume + - 451 G. exilis Hook.f. - - - + - - - - 452 G. mishmensis A.N. Rao, Harid. & S.N. Hegde + 453 Geodorum appendiculatum Griff. - - - + - + - - 454 G. densiflorum (Lam.) Schltr. + + + + + + + + 455 G. recurvum (Roxb.) Alston - - + - - - - - 456 Goodyera biflora (Lindl.) Hook.f. + 457 G. dongchenii Lucksom + - 458 G.foliosa (Lindl.) Benth. ex C.B. Clarke + - + + - + + - 459 G.fumata Thwaites + - - - - - + - 460 G.fusca (Lindl.) Hook.f. + - - - - - + - 461 G. hemsleyana King & Pantl. + - - - - - + - 462 G. hispida Lindl. + - - + - - + - 463 G. procera (Ker-Gawl.) Hook. + + + + + + + + 464 G. recurva Lindl. . + - - + - + - - 465 G. repens (L.) R. Br. + - - - - - + - 466 G. rubicunda (Blume) Lindl. + + - - - + + - 467 G. schlechtendaliana Rchb.f. + + + + - + + - 134 Richardiana XII(3) - avril 2012 Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee Tableau 1 : suite N° Espèces A B C D E F G H 468 G. viridiflora (Blume) Blume + - - + - + - - 469 G. vittata (Lindl.) Benth. ex Hook.f. + + - 470 Gymnadenia orchidis Lindl. + + - - - - + - 471 Habenaria acuifera Wall, ex Lindl. + - + + + + - - 472 H. aitchisonii Rchb.f. + - 473 H. arietina Hook.f. + - + + - + + - 474 H. commelinifolia (Roxb.) Wall, ex Lindl. - + - - - - + + 475 H. concinna Hook.f. - - - + - - - - 476 H. dentata (Sw.) Schltr. + - + + + + + - 477 H. digitata Lindl. + + - - - + + - 478 H. diphylla (Nimmo) Dalzell + - 479 H. furcifera Lindl. - + - - + + + + 480 H. intermedia D. Don + - 481 H. khasiana Hook.f. - - - + + * - - 482 H. malintana (Blanco) Merr. + + - 483 H. malleifera Hook.f. - - - + + - + + 484 H. mandersii Collett & Hemsl. - + + + - + - - 485 H. marginata Coleb. -r + - - - - + - 486 H. pantlingiana Kraenzl. + + - 487 H. pectinata D. Don + - - + - - + - 488 H. pelorioides E.C. Parish & Rchb.f. - - + - - - - - 489 H. polytricha Rolfe + - 490 H. pubescens Lindl. + - 491 H. reniformis (D. Don) Hook.f. - + + + - - - - 492 H. stenopetala Lindl. + + - + + + + - 493 H. trichosantha Lindl - - + - - - - - 494 H. trifurcata Hook.f. - + - + - - - - 495 H. haridasanii A.N. Rao + - 496 H. jaffreyanum King & Pantl. + + - 497 H. lanceum (Thunb. ex Sw.) Vuijk + + + + + + + + 498 H. longilobatum S.N. Hedge & A.N.Rao + - - - - + - - 499 H. mackinonii Duthie + - 500 H. macrophyllum (D. Don) Dandy + - 501 H. monorchis (L.) R. Br. + - 502 H. quinquelobum King & Pantl. + - 503 Herpysma longicaulis Lindl. + + - + + - + - 504 Hetaeria affinis (Griff.) Seidenf. & Ormerod + + - + - + + + 505 H. anomala (Lindl.) Rchb.f. - + - 506 Holcoglossum amesianum (Rchb.f.) Christenson - - + - - - - - XII(3) - avril 2012 Richardiana 135 Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee Tableau 1 : suite N° Espèces A B C D E F G H 507 Hygrochilus parishii (Veitch & Rchb.f.) Pfitzer + - + - + + - - 508 lone arunachalen.se A. N. Rao + 509 India arunachalense A.N. Rao + 510 Lecanorchis sikkimensis N. Pearce & P.J. Cribb + - 511 Liparis acuminata Hook.f. - - - + - - - - 512 L. assamica King & Pantl. + + - + - - - - 513 L. barbata Lindl. + 514 L. bistriata E.C. Parish & Rchb.f. + - + + - + + - 515 L. bootanensis Griff. + + + + + + + - 516 L. cespitosa (Lam.) Lindl. + + + + + + + - 517 L. cathcartii Hook.f. + - - - - - + - 518 L. cordifolia Hook.f. + - - + + - + - 519 L. deflexa Hook.f. + - 520 L. delicatula Hook.f. + + - + + - + - 521 L. distans C.B. Clarke + + + - - + - - 522 L. elliptica Wight + + - + + - + - 523 L. gamblei Hook.f. + - 524 L. glossula Rchb.f. + - 525 L. luteola Lindl. + + - + - + - - 526 L. lydiae Lucksom + - 527 L. mannii Rchb.f. + + 528 L. nervosa (Thunb.) Lindl. + - - + - - + - 529 L. nervosa var. khasiana (Hook.f.) P.K. Sarkar - - - + - - - - 530 L. odorata (Willd.) Lindl. + - + - - - + - 531 L. perpusilla Hook.f. + - 532 L. petiolata (D. Don) P.F. Hunt & Summerh. - + - + - + + - 533 L. plantaginea Lindl. + + + + - + + - 534 L. platyrachis Hook.f. + - 535 L. pygmaea King & Pantl. + - 536 L. resupinata Ridl. + - + + + + + - 537 L. rupestris Griff. - - - + - - - - 538 L. somae Hayata + - 539 L. stricklandiana Rchb.f. + - - + - + + - 540 L. tigerhillensis A.P. Das & Chandra 541 L. torta Hook.f. - - - + - - - - 542 L. vestita Rchb.f. - + - - - - + - 543 L. viridiflora (Blume) Lindl. + + + + + + + + 544 Luisia antennifera Blume - - + - - - - - 545 L. brachystachys (Lindl.) Blume + + - + - - + - 136 Richardiana XII(3) - avril 2012 Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee Tableau 1 : suite N° Espèces _ _ _ _ _ ABCDE F G H 546 L. filiformis Hook.f. +._ + + _ + _ 547 L. jonesii J.J. Sm. _. + . 548 L. macrotis Rchb.f. . + . 549 L. microptera Rchb.f. . + . 550 L. psyché Rchb.f. + + I + _ + _ 7 551 L. trichorrhiza (Hook.) Blume + + _ + __ + _ 552 L. tristis (G. Frost.) Hook.f. + + I I ~ ~ + 7 553 Malaxis muscifera (Lindl.) Kuntze + . + . 554 M. porphyrea (Ridl.) Kuntze . + . 555 Micropera mannii (Hook.f.) Tang & F.T. Wang ++. + .. + . 556 M. obtusa (Lindl.) Tang & F.T. Wang + + . + _+ +. 557 M. rostrata (Roxb.) N. P. Balakr. + + I + + I I 7 558 M. pallida (Roxb.) Lindl. ~ I + I + I + I 559 Monomeria barbata Lindl. . 560 Mycaranthes floribunda (D. Don) S.C. Chen & J.J. Wood + + . + + + +_ 561 M. pannea (Lindl.) S.C. Chen & J.J. Wood + + I + + 4! + ~ 562 Myrmechis bakhimensis D. Maity, N. Pradhan & Maiti . + . 563 M. pumila (Hook.f.) Tang & F.T. Wang + _ + . . + . 564 Neogyna gardneriana (Lindl.) Rchb.f. + + + + + _ + _ 565 Neottia alternifolia (King & Pantl.) Szlach. + . + . 566 N. acuminata Schltr. . 567 N. brevicaulis (King & Pantl.) Szlach. . + . 568 N. dentata (King & Pantl.) Szlach. . + . 569 N. divaricata (Panigrahi & P. Taylor) Szlach. + . 570 N. karoana Szlach. . + 571 N. listeroides Lindl. _ 572 N. longicaulis (King & Pantl.) Szlach. I I I I I I + 7 573 N. mucronata (Panigrahi & J.J. Wood) Szlach. 574 N. ovata (L.) Bluff & Fingerh. _ 575 N. pantlingii (W.W. Smith) Tang & F.T. Wang : - I I I I I + 7 576 N. pinetorum (Lindl.) Szlach. . + . 577 N. tenuis (Lindl.) Szlach. . 578 Neottianthe cuculata (L.) Schltr. var. calcicola (W.W. Sm.) Soo _ 579 N. secundiflora (Kraenzl.) Schltr. . 580 Nephelaphyllum cordifolium (Lindl.) Blume - + - + -+ +. 581 N. nudum Hook.f ...... + . 582 N. pulchrum Blume var. sikkimensis Hook.f. . 583 Nervilia concolor (Blume) Schltr. + + + . . . + . 584 N. crociformis (Zoll. & Moritzi) Seidenf. . XII(3) - avril 2012 Richardiana 137 Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee Tableau 1 : suite N° Espèces A B C D E F G H 585 N.falcata (King & Pantl.) Schltr. - - + - - - - - 586 N. gammieana (Hook.f.) Pfitzer + - - - - - + - 587 N. hookeriana (King & Pantl.) Schltr. + - - + - + + - 588 N. infundibulifolia Blatt. & McCann + 589 N. juliana (Roxb.) Schltr. + + 590 N. khasiana (King & Pantl.) Schltr. - - - + - - - - 591 N. macroglossa (Hook.f.) Schltr. + - - - - - + - 592 N. plicata (Andrews) Schltr. - + + - - - + - 593 N. punctata (Blume) Makino + - 594 Oberonia acaulis Griff. + + + + + + + - 595 O. angustifolia Lindl. - - - + - - - - 596 O. anthropophora Lindl. + 597 O. bicornis Lindl. - + + + - - - - 598 O. brachystachys Lindl. + - 599 O. caulescens Lindl. + - - + - + + - 600 O. clarkei Hook.f. - - + + - - - - 601 O. emarginata King & Pantl. + - - - + - + - 602 O. ensiformis (Sm.) Lindl. + + + + + - + - 603 O.falcata King & Pantl. + - - + - - + - 604 O.falconeri Hook.f. + + - - - - + - 605 O. jenkinsiana Griff. ex Lindl. + + - + - - + - 606 O. katakiana A.N. Rao + 607 O. lobulata King & Pantl. + - 608 O. longïbracteata Lindl. - - + - - - - - 609 O. mannii Hook.f. - - - + - + - - 610 O. maxima C.S.P. Parish ex Hook.f. + - + - + + - - 611 O. mucronata (D. Don) Ormerod & Seidenf. + - + + - + + - 612 O. obcordata Lindl. + - - + - + + - 613 O. pachyphylla King & Pantl. + - 614 O. pachyrachis Rchb.f. ex Hook.f. + + + + - + + + 615 O. prainiana King & Pantl. 616 O. pyrulifera Lindl. + + + + + - + - 617 O. recurva Lindl. - - - + - - + - 618 O. ritaii King & Pantl. + - 619 O. rufilabris Lindl. + - - + - - + - 620 Odontochilus clarkei Hook.f. + - - - - - + - 621 O. crispus (Lindl.) Hook.f. - - - + - + + - 622 O. elwesii C.B. Clarke ex Hook.f. + - - + - + + - 623 O. grandiflorus (Lindl.) Benth & Hook.f. ex B.D. Jacks. + - + + + + + - 138 Richardiana XII(3) - avril 2012 Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee Tableau 1 : suite N° Espèces A B C D E F G H 624 0. lanceolatus (Lindl.) Blume + - - + + + + - 625 0. tetrapterus (Hook.f.) Av.Bhattacharjee & H.J.Chowdhery - - + - - - - - 626 0. tortus King & Pantl. + - - - - - + - 627 Oreorchis foliosa (Lindl) Lindl. + - 628 O.foliosa var. indica (Lindl.) N. Pearce & P.J. Cribb + - 629 O. micrantha Lindl. + - - - - - + - 630 Ornithochilus difformis (Wall, ex Lindl.) Schltr. + + + + + + + - 631 Otochilus albus Lindl. + + + + + + + + 632 O.fuscus Lindl. + - + + + + + - 633 O. lancilabius Seidenf. + - - + - - + - 634 O. porrectus Lindl. + + + + + + + - 635 Pachystoma pubescens Blume + + + + + - + - 636 Panisea apiculata Lindl. - - - - - + - - 637 P. demissa (D. Don) Pfitzer + + + + + + + - 638 P. tricallosa Rolfe + - + - + + + - 639 P. uniflora (Lindl.) Lindl. - - - - + - + - 640 Paphiopedilum charlesivorthii (Rolfe) Pfitzer - - - - - - + - 641 P.fairrieanum (Lindl.) Stein + - - - - - + - 642 P. hirsutissimum (Lindl. ex Hook.) Stein - - + + + + + - 643 P. insigne (Wall, ex Lindl.) Pfitzer - - + + - - - - 644 P. spicerianum (Rchb.f.) Pfitzer - + + - + - - 645 P. venustum (Wall, ex Sims) Pfitzer + - + + - - + - 646 P. villosum (Lindl.) Stein - - + - + - - - 647 P. wardii Summerh. + - 648 Papilionanthe bisioasiana (Ghose & Mukherjee) Garay - - - - - - + - 649 P. teres (Roxb.) Schltr. + + + + + + + + 650 P. uniflora (Lindl.) Garay + + - + - + + - 651 P. subulata (Willd.) Garay + - 652 P. vandarum (Rchb.f.) Garay - + + + + - + - 653 Pecteilis susannae (L.) Raf. + + + + - + + - 654 P. henryi Schltr. - - + - - - - - 655 Pelatantheria insectifera (Rchb.f.) Ridl. - + - - - - + + 656 Pennilabium proboscidcum A. S. Rao & J. Joseph - + - + + + + + 657 Peristylus ajfinis (D. Don) Seidenf. + + + - - + + - 658 P. constrictus (Lindl.) Lindl. - + - - - - + - 659 P. cubitalis (L.) Kraenzl. - - - + - - - - 660 P. densus (Lindl.) Santapau & Kapadia - - + + - + + - 661 P. elisabethae (Duthie) R.K. Gupta - - - + - - - - 662 P. fallax Lindl. + - - + - - + - XII(3) - avril 2012 Richardiana 139 Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee Tableau 1 : suite N° Espèces A B C D E F G H 663 P. goodyeroides (D. Don) Lindl. + - + - - - + - 664 P. gracilis Blume + - 665 P. hamütonianus (Lindl.) Lindl. - + - + + + + + 666 P. lacertifer (Lindl.) J.J. Sm. - - + + - - - - 667 P. mannii (Rchb.f.) Mukherjee - + + + - - + - 668 P. nematocaulon (Hook.f.) Banerji & P. Pradhan - - - + - + - - 669 P. orbicularis (Hook.f.) Agrawala, H.J. Chowdhery & S. Choudhury + - 670 P. parishii Rchb.f. - - - + - + + - 671 P. prainii (Hook.f.) Kraenzl. + - - - - - + - 672 P. pseudophrys (King & Pantl.) Kraenzl. - + - - - - + - 673 P. richardianus Wight + 674 P. superanthus J.J. Wood - + - - - + - - 675 P. tipuliferus (E.C. Parish & Rchb.f.) Mukerjee - - + - - - + - 676 Phaiusflavus (Blume) Lindl. + - + - - - + - 677 P. mishmensis (Lindl. & Paxton) Rchb.f. + - + - - - + - 678 P. nanus Hook.f. - - - + + + + + 679 P. tankervilleae (Banks) Blume + + + - - - + - 680 Phalaenopsis cornu-cervi (Breda) Blume & Rchb.f. - - + - - - - - 681 P. deliciosa Rchb.f. + + - - - - + - 682 P. deliciosa var. hookeriana (O. Gruss & Roellke) Christenson - + - + + + + + 683 P. fasciata Rchb.f. - - + - - - - - 684 P. mannii Rchb.f. + + - + + - + - 685 P. parishii Rchb.f. + - - - - - + - 686 P. pulcherrima (Lindl.) J.J.Sm. - + + + - - - - 687 P. taenialis (Lindl.) Christenson & Pradhan + + + - - - + - 688 Pholidota articulata Lindl. + - + - - - + - 689 P. convallariae (E.C. Parish & Rchb.f.) Hook.f. + - - - - - + - 690 P. imbricata Lindl. + + + + + + + + 691 P. pallida Lindl. + + - + + + - + 692 P. protracta Hook.f. + + + + + + + + 693 P. pygmaea H.J. Chowdhery & G.D. Pal + 694 P. recurva Lindl. + - 695 P. rubra Lindl. + - - - - + + - 696 P. wattii King & Pantl. + 697 Phreatia elegans Lindl. + - + - - - + - 698 P. matthewsii Rchb.f. - - + + - - - - 699 Pinalia acervata (Lindl.) Kuntze + - + + + + + - 700 P. leucantha Kuntze + - 701 P. arnica (Rchb.f.) Kuntze + + + + + + + - 140 Richardiana XII(3) - avril 2012 Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee Tableau 1 : suite N° Espèces A B C D E F G H 702 P. bipunctata (Lindl.) Kuntze + - - + - - - - 703 P. bractescens (Lindl.) Kuntze + + - - - + + - 704 P. excavata (Lindl.) Kuntze + + + + + + + - 705 P. graminifolia (Lindl.) Kuntze + + - 706 P. obesa (Lindl.) Kuntze - - - - + - - - 707 P. pumila (Lindl.) Kuntze + + - + - - + - 708 P. spicata (D. Don) S.C. Chen & J.J. Wood + + + + + + + - 709 P. stricta (Lindl.) Kuntze + + - + - + + - 710 Platanthera bakeriana (King & Pantl.) Kraenzl. + - - + + - + - 711 P. bhutanica K. Inoue - - - + - - + - 712 P. biermanniana (Kind & Pantl.) Kraenzl. + - 713 P. clavigera Lindl. + + - 714 P. cumminsiana (King & Pantl.) Renz + - 715 P. dyeriana (King & Pantl.) Kraenzl. + - - - - - + - 716 P. edgeworthii (Hook.f. ex Collett) R.K. Gupta + - 717 P. exelliana Soo + - 718 P. latilabris Lindl. + + - 719 P. leptocaulon (Hook.f.) Soo + + - 720 P. pachycaulon (Hook.f.) Soo + - 721 P. sikkimensis (Hook.f.) Kraenzl. + - 722 P. stenantha (Hook.f.) Soo + + - 723 P. urceolata (Hook.f.) R.M.Bateman + - - - - + + - 724 Pleione hookeriana (Lindl.) Rollisson + - + - - - + - 725 P. humilis (Sm.) D. Don + - + - - - + - 726 P. maculata (Lindl.) Lindl. + - + + + - + - 727 P. praecox (Sm.) D. Don + - + + + - + - 728 Podochilus cultratus Lindl. + + - - + - + + 729 P. khasianus Hook.f. + - - + - - + - 730 Polystachya concreta (Jacq.) Garay & H.R. Sweet + - + 731 Pomatocalpa armigerum (King & Pantl.) Tang & Wong + - - - + - + - 732 P. bambusarum (King & Pantl.) Garay + - 733 P. spicatum Breda + + - - - - + - 734 P. undulatum (Lindl.) J.J. Sm. + - - 735 Ponerorchis chusua (D.Don) Soo + - 736 P. puberula (King & Pantl.) Verm. + - 737 Porpax elwesii (Rchb.f.) Rolfe + - - + - - - - 738 P. fibuliformis (King & Pantl.) King & Pantl. - - - + + - + - 739 P. gigantea Deori - - + + - - - - 740 P. meirax (E.C. Parish & Rchb.f.) King & Pantl. - - - + - - - - XII(3) - avril 2012 Richardiana 141 Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee Tableau 1 : suite N° Espèces A B C D E F G H 741 Pteroceras teres (Blume) Holttum + - - - - - + - 742 Renanthera imschootiana Rolfe + - + - + + - - 743 Rhinerrhiza divitiflora (F. Muell. ex Benth.) Rupp - + 744 Rhomboda abbreviata (Lindl.) Ormerod - - - - + - + - 745 R. arunachalensis A. N. Rao + 746 R. lanceolata (Lindl.) Ormerod - - - + - + + - 747 R. longifolia Lindl. + - 748 Rhynchostylis gigantea (Lindl.) Ridl. + - + - - - - - 749 R. retusa (L.) Blume + + + + + + + + 750 Risleya atropurpurea King & Pantl. + - 751 Robiquetia spathulata (Blume) J.J. Sm. + - - - + - + - 752 R. succisa (Lindl.) Seidenf. & Garay + + - - - - + - 753 Saccolabiopsis pusilla (Lindl.) Seidenf. & Garay + - - + - - + - 754 Sarcoglyphis arunachalensis A.N. Rao + 755 Satyrium nepalense D. Don + + + + - - + - 756 Schoenorchis fragrans (E.C. Parish & Rchb.f.) Seidenf. & Smitinand - - + - - - - - 757 S. gemmata (Lindl.) J.J. Sm. + + + + + + + - 758 Seidenfadeniella rosea (Wight) C.S. Kumar + 759 Smitinandia micrantha (Lindl.) Holttum + - - + - + + - 760 Spathoglottis ixioides (D. Don) Lindl. + - - + - - + - 761 S. plicata Blume + + 762 S. pubescens Lindl. + - + - + - - + 763 Spiranthes sinensis (Pers.) Ames + + + + + + + + 764 Staurochilus ramosus (Lindl.) Seidenf. + - 765 Stereochilus hirtus Lindl. + - - - - - + - 766 S. ringens (Rchb.f.) Garay - + 767 Stereosandra javanica Blume + 768 Stigmatodactylus paradoxus (Prain) Schltr. + - 769 S. serratus (Deori) A.N. Rao - - - + - - - - 770 Sunipia andersonii (King & Pantl.) P.F. Hunt + 771 S. bicolor Lindl. + - + - - - + - 772 S. candida (Lindl.) P.F. Hunt + 773 S. cirrhata (Lindl.) P.F. Hunt + - - - - - + - 774 S. intermedia (King & Pantl.) Hunt. + - - - - - + - 775 S. jainii Hynn. & Malhotra + 776 S. scariosa Lindl. + - 777 Taeniophyllum arunachalense A.N. Rao & J. Lal + 778 T. crepidiforme (King & Pantl.) King & Pantl. + - - - - - + - 779 T. glandulosum Blume - - - + - - - - 142 Richardiana XII(3) - avril 2012 Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee Tableau 1 : suite N° Espèces A B C D E F G H 780 T. retrospiculatum (King & Pantl.) King & Pantl. 781 Tainia latifolia (Lindl.) Rchb.f. + + + + + + + - 782 Tainia megalantha (Tang & F.T. Wang) R.C. Srivast. & Av. Bhattacharjee 783 T. minor Hook.f. + - - - - + - 784 T. viridifusca (Hook.) Benth. ex Hook.f. - + + + - + + - 785 T. vorayana (Hook.f.) J.J. Sm. + - - - + - 786 Thelasis bifolia Hook.f. - - + - 787 T. khasiana Hook.f. - - - + - - - 788 T. longifolia Hook.f. + - - + - + - 789 T. pygmaea (Griff.) Lindl. + - + + - + - 790 Thrixspermum centipeda Lour. + + + + - 791 T. crassilabre (King & Pantl.) Ormerod + - - + - 792 T. musciflorum AS. Rao & J. Joseph + - - + - 793 T. pygmaeum (King & Pantl.) Holttum + - - - + - 794 T. trichoglottis (Hook.f.) Kuntze - + - + - 795 Thunia alba (Lindl.) Rchb.f. + + + + + - + + 796 T. alba var. bracteata (Roxb.) N. Pearce & P.J. Cribb 797 T. bensoniae Hook.f. - - - + - - - - 798 Tipularia cunninghamii (King & Prain) S.C.Chen, S.W.Gale & P.J.Cribb 799 T. josephi Rchb.f. ex Lindl. 800 Trias disciflora (Rolfe) Rolfe + - - - - 801 T. nasuta (Rchb.f.) Stapf. + - 802 T. oblonga Lindl. - - - + - 803 T. stocksii Benth. ex Hook.f. + - 804 Trichotosia dasyphylla (E.C. Parish & Rchb.f.) Kraenzl. - + - - + + - - 805 T. pulvinata (Lindl.) Kraenzl. + + - + - + - 806 T. velutina (Lodd. ex Lindl.) Kraenzl. + - - - - 807 Tropidia angulosa (Lindl.) Blume + - - + - - + - 808 T. curculigoides Lindl. + + + + - + - 809 T. pedunculata Blume + - - - - 810 Tuberolabium coarctatum (King & Pantl.) J.J. Wood 811 Uncifera acuminata Lindl. + + + + + - + - 812 U. lancifolia (King & Pantl.) Schltr. 813 U. obtusifolia Lindl. + + - + - + + - 814 Vanda alpina (Lindl.) Lindl. + - + + - - + - 815 V. bicolor Griff. + + - - + + - 816 V. coerulea Griff. ex Lindl. + + + - + + - - 817 V. coerulescens Griff. + - + - - - - 818 V. cristata Wall, ex Lindl. + + + + + + + - XII(3) - avril 2012 Richardiana 143 Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee Tableau 1 : suite N° Espèces A B C D E F G H 819 V. grifithii Lindl. + - 820 V. jainii A.S. Chauhan - - - + - - - - 821 V. liouvillei Finet - - + - - - - - 822 V. pumila Hook.f. + - + + - - + - 823 V. stangeana Rchb.f. + - + - - + - - 824 V. tessellata (Roxb.) Hook. ex G. Don - + - + - - - - 825 V. testacea (Lindl.) Rchb.f. + + + - - + + - 826 Vandopsis undulata (Lindl.) J.J. Sm. + + + + - - + - 827 Vanilla aphylla Blume - - + - - - - - 828 V. borneensis Rolfe - + 829 Vrydagzynea albida (Blume) Blume - + 830 Yoania japonica Maxim. - - + - - + - - 831 Y. prainii King & Pantl. + + - 832 Zeuxine affinis (Lindl.) Benth. ex Hook.f. + - - + - + + - 833 Z. bidupensis Aver. - - - + - - - - 834 Z. clandestina Blume + + 835 Z.flava (Wall, ex Lindl.) Trimen + - - + - + + - 836 Z. glandulosa King & Pantl. + - 837 Z. goodyeroides Lindl. + + - + - + + - 838 Z. gracilis Blume + - - + - - - - 839 Z. grandis Seidenf. + - 840 Z. lindleyana A.N. Rao + 841 Z. longilabris (Lindl.) Trimen + + 842 Z. membranacea Lindl. - + 843 Z. nervosa (Wall, ex Lindl.) Benth. ex Trimen + + + - - + + - 844 Z. pulchra King & Pantl. - - - + - - + - 845 Z. reflexa King & Pantl. + - 846 Z. strateumatica (L.) Schltr. + + + + + + + + A = Arunachal Pradesh, B = Assam, C = Manipur, D = Meghalaya, E = Mizoram, F = Nagaland, G = Sikkim, H = Tripura ci-contre - Planche I A : Anthogonium gracile - B : Cymbidium aloifolium - C : Dactylorhiza hatagirea - D : Dendrobium nobile - E : Goodyera hemsleyana - F : G. procera Photographies : Av. Bhattacharjee 144 Richardiana XII(3) - avril 2012 Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee Planche I XII(3) - avril 2012 Richardiana 145 Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee Bibliographie Abraham, A. & P. Vatsala, 1981 Introduction to orchids. Tropical Botanic Garden & Research Institute, Trivandrum. Balakrishnan, N.R, 1983. Flora of Jowai and vicinity Meghalaya 2. Botanical Survey of India, Howrah. Barua, I.C., 2001. Orchid Flora of Kamrup District , Assam (with illustrations). Bishen Singh Mahendra Pal Singh, Dehra Dun.Bora, P.J. & Y. Kumar, 2003. Floristic Diversity o f Assam. Daya Publishing House, New Delhi. Bose, T.K. & S.K. Bhattacharjee, 1980. Orchids of India. Naya Prokash, Calcutta. Bose, T.K., S.K. Bhattacharjee, P. Das & U.C. Basak, 1999. Orchids of India (Ed. rév.). Naya Prokash, Calcutta. Chauhan, A.S., 1996. Orchidaceae. In: Hajra, PK. (ed.), A Contribution to the Flora of Namdapha. Botanical Survey of India, Calcutta. Chauhan, A. 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XII(3) - avril 2012 Richardiana 147 Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee Planche II 148 Richardiana XII(3) - avril 2012 Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee Pradhan, M., 2006. 100 North East îndian Orchids. auto-publication, Gangtok. Rao, A.N., 1983. Studies in the family Orchidaceae of Arunachal Pradesh, India (thèse de doctorat). Université Andhra, Waltair. Rao, A. N., 1986. Orchid flora of Arunachal Pradesh. In S.P. Vij (éd.), Biology Conservation and culture of Orchids, pp. 323-349. East West Press Pvt. Ltd., New Delhi. Rao, A.N., 2007. Orchid flora of North East India - an up to date analysis. Bulletin of Arunachal Forest Research 23 (1&2): 6-38. 2009 Rao, A.N. & S.N. Hegde, 2004. A synopsis and novelties and new distributional records of orchids reported from the Orchid Research Centre, Tipi (Arunachal Pradesh) during 1981-2000. In K.S. Manilal & C. Sathish Kumar (éds.), Orchid Memories - A tribute to Gunnar Seidenfaden. 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Journal ofthe Orchid Society of India 4(1&2): 51-64. ci-contre Planche II A : Ponerorchis chusua - B : Vanda coerulea - C - Vanda tessellata - D : Zeuxine affinis - E - Zeuxine flava - F : Zeuxine strateumatica. Photographies : Av. Bhattacharjee XII(3) - avril 2012 Richardiana 149 Les orchidées du NE de l'Inde : Srivastava & Bhattacharjee Singh, K.P., S. Phukan & P Bujarbarua, 2001. Orchidaceae. In Singh, N.P. & Singh, D.K. (éds.), F loristic Diversity and Conservation Strategies in India 4:1736-1830. Botanical Survey of India, Calcutta. Soto Arenas, M.A. & P. Cribb, 2010. A new infrageneric classification and synopsis of the genus Vanilla Plum. ex Mill. (Orchidaceae: Vanillinae). Lankesteriana 9: 355-398. Srivastava, R.C., 1996. Orchidaceae. In Hajra, P.K. & Verma, D.M. (éds.), Flora of Sikkim. Flora of India, Ser.2. Botanical Survey of India, Calcutta, pp. 24-120. Tuyama, T., 1966. Orchidaceae. In Fl. Hara (comp.), The Flora of Eastern Himalaya. 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ISBN 978-0-9836747-0-2. 224 pages, nombreuses photographies en couleurs, format A4, couverture rigide. Anglais et portugais. Orchids of Brazil Orquideas do Brasil £ . . - W },* Dalton Holland Baptista Patricia A. Harding Americo Docha Neto 1 4. * ▼ . * ht V* L'objectif déclaré des auteurs est de publier une série de livres qui couvrira toutes les espèces d'orchidées qui poussent naturellement au Brésil, soit environ, d'après eux, 2000 à 2400 taxons. Le présent ouvrage est le premier de la série et il traite d'une partie de la sous-tribu des Oncidiinae, à savoir le groupe de genres apparentés à Trichopilia et une partie des genres apparentés à Gomesa. Le premier groupe comprend, dans cette présentation, quatre genres : Trichopilia , Leucohile, Psychopsis et Psychopsiella. Une clé d'identification des espèces de chaque genre est proposée puis chaque espèce est brièvement décrite et sa distribution géographique précisée. L’illustration est le plus souvent basée sur des photographies en couleurs, parfois remplacées par des dessins au trait. C'est un livre clairement destiné aux amateurs, à qui il donnera à coup sûr une idée déjà précise de la flore d'orchidées brésilienne. Il n'a toutefois pas d ambition taxinomique, ni dans la forme (absence de références sur la littérature pertinente) ni sur le fond. Dans le groupe Gomesa, par exemple, les genres retenus dans cette présentation ne correspondent pas à ceux récemment définis par F. de Barros et ses co-auteurs. Et d'un autre côté, les - Vjf.ç •: *•* Vi* «P‘V "▼K. '' ■ & v WQ ... * w Oncudiin Ali 1 # Atâfiaîtwsum fc jû 44^ Baptistoma Bfflsilidiuin j#* Campatcui * Camélia | 1$ ’ Coppttwu ■’-m *- ' Gomesa Hardi naia 4||. Lçucoby le Nilsdocidium Nobawitliacnsia a * Oniitbophoi a P, l>5yct»|«idia é-% Psÿchopsis Rodrtgtxsdop-Sis Trichopilia Associaçào Orquidôfila Piracicabana XII(3) - avril 2012 Richardiana 151 synonymies adoptées au niveau spécifique paraissent assez souvent fantaisistes, de nombreuses espèces clairement admises comme autonomes par la communauté scientifique se retrouvant ici traitées dans la même entité. De ce fait, l'illustration, qui se veut abondante, est très lacunaire : elles ne concernent, dans certains genres, qu'à peine la moitié des espèces reconnues. En conclusion, nous recommanderions ce livre aux néophites, qui y trouveront une première approche très abordable des orchidées brésiliennes. 152 Richardiana XII(3) - avril 2012 Instructions aux auteurs Sont pris en considération pour une publication dans Richardiana les articles relatifs à la connaissance scientifique et à la conservation des Orchidées et traitant de systématique, d'histoire, de géobotanique, de techniques de conservation, ainsi que les notes biographiques, les critiques d'ouvrages, et les actualités. Les manuscrits doivent être adressés à : Richardiana 2 rue des pervenches F-38340 VOREPPE (France) soit sous forme imprimée, soit sous forme d'un fichier informatique. Les figures pourront être réduites ou agrandies en fonction des contraintes éditoriales : elles doivent donc contenir leur(s) propre(s) échelle(s) interne(s) ; les légendes doivent être fournies séparément. Les textes imprimés sont destinés à être scannés et doivent donc être d'excellente qualité, utiliser une police de caractères standard et comporter des interlignes simples. Les noms scientifiques doivent être écrits en italiques. Les fichiers informatiques seront compatibles PC ou Mac et transmis soit sur CD-ROM, soit par messagerie électronique (adresse : redaction@richardiana.com). Tout article comprendra, outre le titre et le(s) nom(s) d'auteur(s), un résumé en français et en anglais, une liste de mots clés et la ou les adresse(s) du ou des auteur(s). Les noms d'auteurs et les titres des revues ne doivent pas être abrégés mais écrits in extenso. Les références, citées (conformément au Code international de nomenclature botanique) uniquement dans les résumés taxinomiques, ne seront pas reprises en bibliographie. Tout manuscrit sera soumis à la critique d'un membre au moins du Comité scientifique ou d'un expert. Les manuscrits peuvent être soumis en allemand, en anglais, en espagnol, en français ou en portugais. Toutefois seuls les articles en langue anglaise ou française seront reproduits en l'état : les articles soumis dans l'une des trois autres langues seront traduits en français, la traduction étant assurée par la rédaction. Sommaire du numéro XII (3) Une nouvelle espèce d 'Epidendrum (Orchidaceae) d’Espirito Santo (Brésil) Renato Ximenes Bolsanello On the occurrence of Pelatantheria insectifera (Orchidaceae) in Jim Corbett National Park, India Jeewan Singh Jalal, Pankaj Kumar, Amit Kotia & Gopal Singh Rawat H5 Les orchidées du Nord-Est de l'Inde : inventaire actualisé et conservation R.C. Srivastava & Avishek Bhattacharjee A lire OAKES AMES ORCHID UBRARY 2 5 2012 UBRARY raiana Volume XII(4) - juin 2012 Richardiana® est une revue trimestrielle francophone, consacrée aux Orchidées, et éditée par Tropicalia® - Jardin botanique de Lyon, Parc de la Tête d'Or, F-69006 LYON www.richardiana.com Directeur de la publication : Dr. Guy R. Chiron Edition : Roger Bellone et Guy Chiron Comité scientifique Prof. Georges Barale, Université de Lyon (France) Prof. Dr. Guido Braem, California Academy of Science (USA) Phillip Seaton, président de TOSG « Ex situ Conservation » (Grande Bretagne) Bien que les articles soient analysés par au moins un critique, les opinions scientifiques exprimées par les auteurs restent de leur seule responsabilité et ne sauraient engager la société éditrice. Copyright Tropicalia 2012 Tous droits de reproduction, par quelque moyen que ce soit, réservés. ISSN : 1626-3596 Commission paritaire : 0108G80496 Dépôt légal juin 2012 Impression : Imprimerie des Ecureuils - 38610 GIERES numéro achevé d'imprimer le 20 juin 2012 Abonnement 2012 Pour la France et les pays de l'Union européenne : 36 € pour 4 numéros. Pour les autres destinations : rajouter 3 € pour les frais d'expédition. 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La description originale, dans laquelle l'hypothèse d'une telle hybridation était soulevée mais non retenue, est donc corrigée. Abstract Taxonomie correction for Catasetum apolloi Benelli & Grade (Orchidaceae) - The taxonomie correction for Catasetum apolloi Benelli & Grade is necessary after an experiment proving its condition of natural hybrid between C. schmidtianum F.E.L. Miranda & K.G. Lacerda and C. longifolium Lindley. This work aims to amend the initial description where the natural hybridization was hypothesized. Resumo Nota de correçâo taxonômica de Catasetum apolloi Benelli & Grade (Orchidaceae) - A correçâo taxonômica de Catasetum apolloi Benelli & Grade se faz necessâria depois de experimento comprovando a sua condiçâo de hibrido natural entre C. schmidtianum F.E.L. Miranda & K.G. Lacerda e C. longifolium Lindley. Dessa forma, corrige-se a descriçâo inicial, onde a hipôtese de hibridaçâo natural foi levantada, sem a conclusâo adequada. a : manuscrit reçu le 15 avril 2012, accepté le 27 avril 2012, traduit du portugais par la rédaction. XII(4) - juin 2012 Richardiana 153 Correction taxinomique - Benelli & Grade Introduction Catasetum apolloi est une herbe épiphyte à pseudobulbes robustes, fusiformes et cylindriques, à feuilles longues, linéaires-lancéolées, acuminées et, vers la base, atténuées en un pseudopétiole canaliculé, rigides, érigées-étalées, récurvées, avec des nervures accentuées et à hampe florale pouvant atteindre 55 cm de longueur, portant plus d'une dizaine de fleurs sur ses deux tiers apicaux. Fleur à pédicelle étalé, droit ou légèrement arqué, long de 30 mm, avec, à la base, une bractée apprimée à réfléchie, concave. Sépales charnus, marron jaunâtre, les latéraux un peu obliques et davantage réfléchis. Pétales ovales, obtus ou aigus, également marron jaunâtre. Labelle épais charnu et rigide, sacciforme, avec la partie dorsale de la protubérance arrondie et les lobes latéraux fimbriés. Colonne épaisse, sans rostre, les marges du clinandre denticulées, sous le pseudostigmate saillant en angle, le dos arrondi, le devant un peu concave (Petini-Benelli & Grade, 2008). Décrit en 2008 comme espèce nouvelle de la région nord du Mato Grosso (Brésil), Catasetum apolloi est, de manière démontrée, un hybride naturel entre C. schmidtianum F.E.L. Miranda & K.G. Lacerda et C. longifolium Lindley. Toutefois, les observations initiales ne furent pas conclusives, ce qui a entraîné des expériences d'hybridation visant à obtenir des résultats qui puissent confirmer l'hypothèse "hybride naturel". Matériel et méthodes Le 11 octobre 2008 fut réalisée avec succès une pollinisation de Catasetum schmidtianum en utilisant une pollinie viable de C. longifolium. La capsule qui en est résultée fut semée le 6 mai 2009. Sur les 26 plantules obtenues, huit ont atteint le stade adulte et commencèrent à fleurir en janvier 2012. Sur les spécimens qui ont fleuri, des fleurs ont été détachées et analysées d'un point de vue morphologique, en les comparant avec les fleurs du spécimen type de C. apolloi, en culture chez l'un des auteurs (AG). Résultats et discussion La comparaison de la morphologie florale des huit plantes issues de l'hybridation manuelle a démontré la similitude de celles-ci avec Catasetum apolloi. Des petites variations dans la morphologie du labelle (Fig. 1) ont été 154 Richardiana XII(4) - juin 2012 Correction taxinomique - Benelli & Grade enregistrées, mais sans quelles soient suffisamment significatives pour écarter l'hypothèse de l'origine hybride naturelle de C. apolloi. Sur la base de ces résultats, et en accord avec l’article 50 du Code International de Nomenclature Botanique (2006), nous proposons la correction taxinomique : Catasetum x apolloi Benelli & Grade. Bibliographie International Code of Botanical Nomenclature , 2006. consultable sur http://ibot.sav.sk/icbn/main.htm. International Association for Plant Taxonomy. Consulté le 9 avril 2012. Petini-Benelli, A. & A. Grade, 2008. Anew species of Catasetum for the State of Mato Grosso, Brazil. Edinburgh Journal ofBotany 65 (1): 1-8. ph. Adarilda Petini-Benelli et Apolônia Grade O Catasetum apolloi é uma erva epffita com pseudobulbos robustos, fusiformes e cilmdricos, folhas longas, linear-lanceoladas, acuminadas e para a base atenuadas em pseudopecfolo canaliculado, rijas, eretopatentes recurvadas, com nervuras destacadas e haste floral com até 55 cm, sustentando mais de uma dezena de flores nos 2/3 finais. Flor com pedicelo patente, reto ou levemente arqueado, de 30 mm de comprimento e, na base, com brâctea apressa até reflexa, côncava. Sépalas carnosas, castanho-avermelhadas, sendo as laterais um pouco obliquas e mais reflexas. Pétalas ovaladas, obtusas ou aguçadas, igualmente castanho-avermelhadas. O labelo, espessamente carnoso e rijo, é saqüiforme com a parte dorsal da protuberância arredondada e os lobos laterais fimbriados. A coluna espessa erostrada, margens do clinândrio denticuladas, sob o pseudo-estigma salientado em ângulo, dorso arredondado, na face um tanto côncava. Descrito em 2008 como uma nova espécie para a regiâo norte de Mato Grosso, o Catasetum apolloi é, comprovadamente, um hibrido natural entre C. schmidtianum e C. longifolium. No entanto, as observaçôes iniciais nâo foram conclusivas, o que provocou a realizaçâo de experimentos de hibridaçào conduzida, visando obter um resultado que confirmasse a condiçâo de hibrido natural. XII(4) - juin 2012 Richardiana 155 Correction taxinomique - Benelli & Grade Em 11. X. 2008 foi realizada a polinizaçâo com sucesso de C. schmidtianum utilizando-se uma polfnea viâvel de C. longifolium. A capsula résultante foi semeada em 06.V.2009. Das 26 plântulas résultantes, oito atingiram a fase adulta e iniciaram floraçâo em Janeiro de 2012. Os espécimes que floresceram tiveram flores destacadas e morfologicamente analisadas, comparando-se com flores do espécime-tipo de Catasetum apolloi pertencente a uma das autoras (AG). A comparaçâo dos aspectos morfolôgicos das floraçôes das oito plantas résultantes da hibridaçâo provocada entre C. schmidtianum e C. longifolium comprovou a similaridade com C. apolloi. Pequenas variaçôes na morfologia do labelo foram registradas, no entanto, nâo apresentam significância que possibilité descartar a hipôtese de hibridaçâo natural apresentada. Com base nos resultados observados e no Art. 50 do Côdigo de Nomenclatura Botânica (2006), propôe-se a correçâo para Catasetum x apolloi Benelli & Grade. 1 : Biôloga, M.Sc. Ecologia e Conservaçâo da Biodiversidade. Pesquisadora associada ao Herbârio UFMT e ao Herbârio da Amazônia Méridional HERBAM.. Adresse mèl : ada.benelli@gmail.com. Auteur pour contact. 2 : Biôloga. Av. Jaime Campos, 945, Setor C - Alta Floresta - MT, CEP: 78580-000 - MT. 156 Richardiana XII(4) - juin 2012 Correction taxinomique - Benelli & Grade Fig. 1 : Catasetum xapolloi fleurs de diverses plantes obtenues par hybridation manuelle - ph. Adarilda Petini-Benelli sauf AG : Apolônia Grade XII(4) - juin 2012 Richardiana 157 Un nouvel Oeceoclades (Orchidaceae) de Tîle de La Réunion* Jean-Bernard Castillon1 Mots-clés/Keywords: espèce nouvelle, La Réunion, Oeceoclades cordylinophylla, O. maculata, O. pulchra. Résumé Un Oeceoclades , connu depuis des années à La Réunion mais non encore décrit, est proposé au rang d'espèce. Abstract A new Oeceoclades (Orchidaceae) from La Reunion Island - An Oeceoclades , known since many years but not yet described, is proposed at the species level. Le dernier livre, à peu près complet, sur les orchidées de La Réunion est celui de Bernet (2010). Un certain nombre de plantes illustrées dans ce livre n'ont pas été nommées à ce jour et on est en droit de penser qu'il existe encore sur l'île quelques espèces inconnues pour la science. Un Bulbophyllum nouveau (pourtant connu depuis longtemps sous des noms divers mais mal identifié) sera prochainement proposé. Le but de cette note est de signaler l'existence d'un Oeceoclades distinct des 37 espèces reconnues dans le genre. Cette orchidée, déjà connue de certains randonneurs amateurs de plantes sauvages depuis plusieurs années et cultivée au conservatoire Mascarin à Saint Leu, n'a jamais été nommée car, à ma connaissance, aucune plante n'avait été vue en fleurs. J'ai eu l'occasion cette année d'observer chez un ami un spécimen fleuri ; ce dernier, récolté en août 2011 sur une touffe tombée lors d'un éboulement le long d'un sentier dans les hauts de la ville du Port, a été mis en culture et a a : manuscrit reçu le 15 avril 2012, accepté le 4 mai 2012. 158 Richardiana XII(4) - juin 2012 Un nouvel Oeceoclades de La Réunion - Castillon fleuri, dans le sud de l'île, pour la première fois le 29 février 2012. J'ai le plaisir de nommer cette nouvelle espèce dans les lignes qui suivent. Oeceoclades lavergneae J-B Castillon, sp. nov. Typus : La Réunion, falaises de la côte ouest, en forêts, en particulier le long de la Rivière des Galets, ait : 700 m, collecteur inconnu, 08/2011, fl. en culture 31/03/2012, J. B Castillon n°52 [Holotype : P ; Isotype : REU]. Floris forma et generale albo-viride colore , O. cordylinophyllae (Rchb.f) Garay & Taylor cognata est sed, labelli lateralibus lobis non striatis , erectis petalibus , minore statura cum dissimilibus marmoratisque foliis, praecipue differt. Etymologie : cette orchidée est dédiée à Mademoiselle Véronique Lavergne qui l'a découverte il y a quelques années sur un versant de falaise bordant la Rivière des Galets. Description : plante vivant en touffes de 13 pseudo-bulbes environ dans une épaisseur de terre sur rocher, habitant les forêts semi-sèches des hauts de la ville du Port, de 30-40 cm de hauteur, à rhizomes souterrains de 3-4 mm de diamètre et munis d'une gaine jaune paille, émettant de façon aléatoire des nouvelles pousses ; pseudo-bulbes en ligne ou en disposition circulaire, espacés de 1-2 cm, vert sombre ou noirâtres, ovés et 3-5 gones, hauts de 3 cm et épais de 1,8 cm, recouverts de gaines fibreuses blanchâtres, les fibres disparaissant avec l'âge. Feuilles vertes, à limbe bigarré, 1-2 par pseudo-bulbe mais le plus souvent 2 ; pétiole canaliculé, long de 6-9 cm et épais de 3 mm, articulé à 2-3 cm de la base ; limbe plan mince, rigide mais non coriace, elliptique allongé aigu, de dimension assez variable : 6 x 1,5 cm pour les petites feuilles et 18 x 2,5 cm pour les plus grandes, marbré de vert sombre et de vert plus clair sur la face supérieure, présentant sur la face inférieure uniformément verte une nervure bien visible. Inflorescence non ramifiée, longue de 30-40 cm, de couleur vert brun mais vert plus clair sous le rachis ; pédoncule long de 25-35 cm et épais de 2 mm, portant 5 gaines apprimées longues de 17 mm vers le bas et de 7 mm plus haut, l'espacement entre les gaines étant de 1,5 cm vers le bas et jusqu'à 10 cm plus haut ; présence d'une bractée stérile au-dessous des premières fleurs ; rachis long de 5-6 cm. Fleurs, environ 13 par hampe, d'une grosseur moyenne de 15-20 mm, l'espacement entre les fleurs étant très variable ; XII(4) - juin 2012 Richardiana 159 Un nouvel Oeceoclades de La Réunion - Castillon G 25 mm 5 mm 1 cm 5 mm 160 Richardiana XII(4) - juin 2012 Un nouvel Oeceoclades de La Réunion - Castillon boutons dressés et fleurs ouvertes horizontales, de couleur dominante verdâtre ; bractée florale aiguë, rougeâtre, de 5 mm de long, appliquée contre le pédicelle ; ovaire pédicellé arqué 15 x 1 mm, le pédicelle faisant à peu près 5 mm. Tépales portant au dos une fine nervure vert-rose ; sépale médian vert à base rougeâtre, plus ou moins elliptique, long de 1 cm, large de 2 mm à la base puis de 4 plus haut et se terminant en pointe arrondie ; sépales latéraux verts, plus arqués mais de taille et de forme plus ou moins identiques au sépale médian, à extrémités espacées d'environ 20 mm ; pétales verts, dressés, elliptiques, semblables au sépale médian mais légèrement plus larges. Labelle quadrilobé à disque portant 2 cals blancs mais roses sur les bords, triangulaires, hauts de 1,5 mm, se touchant presque à la base en dessinant un tout petit sinus et divergents plus haut ; lobes latéraux dressés, espacés de 6 mm, rectangulaires arrondis, 8x5 mm, non pourvus de stries verticales mais à marges de couleur rose-violet ; les lobes du milieu divergents, blancs mais présentant une macule allongée violacée à la base, rectangulaires et arrondis à l'extrémité, 5 x 2-4 mm ; distance entre les extrémités des lobes médians 12 mm ; éperon rose à la base, de couleur générale vert marron, d'abord cylindrique puis scrotiforme, 6x4 mm. Colonne verte, incurvée, munie d'une marge violette, plus épaisse à la base et se rétrécissant vers l'anthère, terminée par deux marques violettes vers le haut et munie à la base d'un labre trapézoïdal arrondi, convexe en-dessus et un peu concave en-dessous, longue de 5 mm, large de 2,5 mm et de 1 mm d'épaisseur ; anthère blanchâtre, conique arrondie, haute de 1 mm et large à la base de 1,25 mm ; pollinie ovoïde, jaune paille 0,8 x 0,5 mm. Fruit non vu. Fig. 1. Fig.l : Oeceoclades lavergneae page ci-contre A : plante in situ; © photo Jacques Dielen - B : plante entière et feuille marbrée - C : pédoncule - D : grappe de fleurs - E : fleur de face et de profil - F : pièces florales - G : colonne : vues diverses - H : anthère - I : exemple d'un départ de feuilles avec gaines XII(4) - juin 2012 Richardiana 161 Un nouvel Oeceoclades de La Réunion - Castillon Cette orchidée fleurit sur la nouvelle pousse. La hampe florale apparaît en même temps que la pousse qui se compose de 2 (1) départs de feuille ; petit à petit, le pétiole, recouvert de 3 gaines rougeâtres, multinervées, amples, qui s'allongent, s'allonge avec les feuilles ; la hampe est déjà longue de 30 cm alors que les gaines recouvrent encore le pétiole ; quand la hampe fleurit, le pseudo-bulbe ne fait que quelques millimètres et il arrive à maturité plus d'un mois après la floraison. Cette plante se différencie de Oeceoclades maculata (Lindley) Lindley par son long pétiole et de O. pulchra (Thouars) P.J.Cribb & M. A. Cléments par ses pseudo-bulbes hétéroblastiques. La fleur, par la couleur générale et la forme, rappelle O. cordylinophylla (Reichenbach f.) Garay & P. Taylor, des Comores et du nord de Madagascar, mais les différences morphologiques, en particulier la forme de la feuille, les marbrures du limbe foliaire et les pétales érigés, séparent nettement les deux espèces. Cette orchidée parait très rare avec seulement une station connue accessible, mais il en existe probablement d'autres le long des falaises bordant la Rivière des galets. Remerciements Je remercie mon ami Patrice Bernet pour son aide dans l'illustration de ce nouvel Oeceoclades. Bibliographie Bernet, P, 2010. Orchidées de la Réunion. Naturae Amici éditions, Entre- Deux, La Réunion. ph. Patrice Bernet et Jacques Dielen 1 : Pharmacien, Professeur des Universités à la retraite, 41 Rue J. Albany, 97430 Tampon, La Réunion jb.castillon@wanadoo.fr 162 Richardiana XII(4) - juin 2012 Une ou deux espèces dans le concept Bulbophyllum imbricatum (Orchidaceae) T Roger Bellone* Mots clés/keywords : Afrique / Africa, analyse de parcimonie / parsimony analysis, Bulbophyllum imbricatum , Bulbophyllum linderi, Bulbophyllum leucorhachis, synonymie / synonymy, taxinomie / taxonomy. Résumé Plusieurs noms sont, très souvent, placés dans la synonymie de Bulbophyllum imbricatum. L'analyse des caractères morphologiques et de la distribution géographique des entités représentées par ces noms montre qu'il existe en réalité deux groupes distincts que l'on doit séparer au niveau spécifique : B. imbricatum Lindley et B. leucorhachis. (Rolfe) Schlechter. Abstract One or two species within the Bulbophyllum imbricatum concept? - Several names are usually placed in the synonymy of Bulbophyllum imbricatum. The analysis of morphological characters and distribution of the entities linked to these names shows that they fall into two different groups. Both groups should be given a spécifie status under the names Bulbophyllum imbricatum Lindley and B. leucorhachis. (Rolfe) Schlechter. Introduction Lorsqu'il établit le genre Bulbophyllum , Thouars (1822) proposa d'emblée les noms et les dessins détaillés de 16 espèces. Très vite, le genre apparait alors comme l'un des plus grands groupes d'Orchidaceae. Avant même la fin du 19e siècle les botanistes en comptaient plus de 300 (Rolfe, 1898), et près de 1 200 moins d'un siècle plus tard (Vermeulen, 1987). Aujourd'hui plus de 2 000 espèces ont été décrites de manière valide et leur distribution dans le monde couvre quelque 90 régions tropicales et subtropicales. a : manuscrit reçu le 29 janvier 2012, accepté le 24 avril 2012. XII(4) - juin 2012 Richardiana 163 Bulbophyllum imbricatum - Bellone Cette importance numérique et géographique du groupe a conduit très tôt les taxinomistes à rassembler les espèces dans des sections. Mais, pour bien des plantes de ces sections, les variations morphologiques interspécifiques sont souvent si importantes que les critères distinctifs retenus ne permettent pas toujours de dresser une liste fiable des synonymes de chaque espèce. Tel est le cas d'une plante observée dans une zone assez étroite d'Afrique de l'ouest, nommée Bulbophyllum linderi par Summerhayes (1935) et généralement considérée comme synonyme de B. imbricatum depuis la révision taxinomique des espèces d'Afrique continentale proposée par Vermeulen (1987). L'auteur y classe les Bulbophyllum de cette région africaine dans onze groupes. Le groupe 5 rassemble sur l'espèce Bulbophyllum imbricatum, décrite par Lindley (1841), toutes les plantes ayant des inflorescences en racème spiciforme avec rachis aplati. Ces plantes appartiennent pour la plupart (mais pas toutes) à l'ancien genre Megaclinium établi également par Lindley (1826), mais ramené au rang de section de Bulbophyllum par Summerhayes (1935). Lindley avait basé sa description de ce genre sur une plante très variable de Sierra Leone envoyée par M. G. Don à la Société royale d'horticulture de Londres en 1822, et qu'il avait nommée Megaclinium falcatum [aujourd'hui Bulbophyllum falcatum (Lindley) Reichenbach f.]. Ce sont donc des caractères très peu nombreux (racème spiciforme au rachis aplati) que Vermeulen a retenus pour définir l'espèce B. imbricatum. Il estime d'ailleurs que les autres caractères ne sont pas pertinents : dans une note de sa révision (Vermeulen, 1987, p. 105), il écrit en effet : « Les formes des parties florales sont très homogènes chez Bulbophyllum imbricatum mais des variations considérables sont présentes dans les dimensions de chaque partie, le nombre de feuilles par pseudobulbe, la forme du rachis et les couleurs des fleurs. » « Le nom linderi Summerh. s'applique plutôt à des plantes frêles aux pseudobulbes unifoliés et aux fleurs de couleur crème. Ces plantes n'existent qu'en Sierra Leone, au Liberia et en Côte d'ivoire. Elles coexistent avec des plantes bifoliées aux fleurs pourpres. » En conclusion, Vermeulen place donc Bulbophyllum linderi parmi les synonymes de B. imbricatum. Certains auteurs ont suivi cette approche (Szlachetko & Olszewski, 2001 ; 164 Richardiana XII(4) - juin 2012 Bulbophyllum imbricatum - Bellone Szlachetko & Kowalkowska, 2007 ; Szlachetko, 2008) tandis que d'autres s'en sont écartés (Summerhayes, 1968 ; Adam, 1981 ; Perez-Vera, 2003). Ayant eu l'occasion d'observer des plantes en fleurs de chacun des deux groupes, j'ai résolu d'éclaircir cette question. Matériel et méthodes Le matériel exploité dans le cadre de cette étude est de trois types. Le premier consiste en des plantes vivantes de ma collection. Elles ont été collectées en Afrique de l'ouest voici quelques années. Les deux spécimens utilisés ici proviennent respectivement de Côte d'ivoire (RB 336) et de République Centrafricaine, ou RCA (RB 803). Le deuxième matériel utilisé comprend les types des noms publiés dans ce complexe, auxquels j'ai pu avoir accès. Les publications originales des noms concernés ainsi que les quelques descriptions secondaires disponibles dans la littérature constituent la troisième classe de matériel. La méthode adoptée consiste à faire l'analyse comparative des caractères morphologiques et des distributions géographiques de toutes ces entités afin de définir des affinités à l'intérieur de ce complexe " Bulbophyllum imbricatum sensu Vermeulen". Cette analyse a été menée selon deux approches : la première, subjective, est basée sur mon appréciation des différences morphologiques entre tous ces spécimens. Dans la seconde, une analyse de parcimonie a été exécutée à l'aide de l'ensemble de programmes PHYLIP (Felsenstein, 1989, 1993), composé de SEQBOOT version 3.57c, MIX version 3.572c et CONSENSE version 3.56c, à partir d'une matrice des 14 caractères discrets les plus discriminants. J'ai adopté la méthode de parcimonie Wagner (Kluge & Faris, 1969) puisque les états ancestraux ne sont pas connus. Le test de bootstrap a été fait avec 100 réplications. Résultats 1 - Description originale et distribution géographique de chaque entité. Les diverses descriptions sont reproduites dans l'ordre chronologique de publication des noms. Notons au préalable que la liste des synonymes publiée dans WCSP (2012, dernière consultation le 22/01/2012) comporte par erreur un taxon, Megaclinium gillianum De Wildeman, lequel n'existe pas dans les "Annales du Musée du Congo" citées en référence. XII(4) - juin 2012 Richardiana 165 Bulbophyllum imbricatum - Bellone Bulbophyllum imbricatum Lindley Edwards' s Botanical Register 27: t. 37 (1841). Phyllorchis imbricata (Lindley) Kuntze, Revisio Generum Plantarum 2: 677 (1841) ; Megaclinium imbricatum (Lindley) Rolfe, in Oliver & suc. (eds.), Flora of Tropical Africa 7: 37 (1897). Plante - Erigée à tiges comportant des gaines distantes les unes des autres. Rachis - Fusiforme subquadrangulaire légèrement comprimé. Bractées florales - Ovales, obtuses, imbriquées, peu parcheminées. Bouton floral - Cornu, pubescent. Sépale dorsal linéaire ; sépales latéraux brièvement obliques ; pétales filiformes pubescents. Labelle - Ovale à base pectinée. Type - Sierra Leone, Loddiges s.n. (K ? - je ne suis pas parvenu à le localiser). Dans une note suivant la diagnose l'auteur observe plus particulièrement que les fleurs sont « de couleur remarquable, d'un pourpre riche et sombre » et que la plante présente des formes proches de celles des Megaclinium. Bulbophyllum strobiliferum Kraenzlin Mittheilungen von Forschungsreisenden und Gelehrten aus den Deutschen Schutzgebieten 2: 155 (1889). Megaclinium strobiliferum (Kraenzlin) Rolfe, in Oliver & suc. (eds.), Flora of Tropical Africa 7: 38 (1897). Pseudobulbes - Bifoliés triangulaires comprimés ; à deux faces latérales, la troisième (moins large) concave, le long de laquelle passe le pédoncule floral ; pseudobulbes hauts de 4 cm, larges de 2,5-3 cm. Feuilles - Longues de 15-16 cm, larges de 3 cm, oblongues lancéolées obtuses. Inflorescence - Pédoncule épais vigoureux (1 seul spécimen observé, haut de 32 cm), arqué, obtus ; rachis couvert d'écailles en forme de tuiles serrées, sur 7-8 cm, charnu, comprimé, fusiforme et s'épaississant vers l'apex. Epi distique, avec des fleurs cartilagineuses, pourpres, de 1 cm de diamètre. Bractées florales densément imbriquées depuis la base d'un rachis très arqué, larges, ligulées. Sépale dorsal érigé, sensiblement triangulaire, long, acuminé, glabre, avec l'intérieur plus ou moins pubescent ; sépales latéraux 166 Richardiana XII(4) - juin 2012 Bulbophyllum imbricatum - Bellone ovales, arrondis et pubescents à la base, se rétrécissant rapidement en apex, acuminés et courbés en arrière. Pétales linéaires sensiblement de la longueur des sépales, pubescents. Labelle - Avec épichile triangulaire, aigu, à base courbe, fimbrié, ailé latéralement en forme de capuchon ; anthère court en avant du gynostème ; cavité stigmatique large. Type - Cameroun, Braun s. n. (B, détruit). Megaclinium triste Rolfe Bulletin of Miscellaneous Information Kew 1894: 362 (1894). Bulbophyllum triste (Rolfe) Schlechter, Botanische Jahrbücher für Systematik, Pflanzengeschichte und P flanzengeo graphie 38: 17 (1905), nom. illeg., non Bulbophyllum triste Reichenbach f.. Annales Botanices Systematicae 6(2): 253. 1861 Pseudobulbes - Oblongs, triangulaires, obtus ; bifoliés. Feuilles - Linéaires-oblongues, obtuses, coriaces. Inflorescence - Hampe allongée, tubuleuse, à 11 entrenoeuds. Rachis sub¬ comprimé, épais, charnu, obscurément crénelé. Bractées approximativement ovales, obtuses, concaves. Fleurs - Veloutées. Sépale dorsal linéaire-subulé, aigu, récurvé ; sépales latéraux ovales-falcif ormes, sub-obtus. Pétales subulés falcif ormes et recourbés. Labelle - Base aux cotés pectinés, apex étroit, obtus, recourbé vers l'intérieur. Colonne - Courte, à marge finement dentée. Type - Afrique de l'ouest, sans localisation précise, Godefroy Lebeuf s. n. (K, 242400 !) - Fig. 1. Bulbophyllum stenorhachis Kraenzlin Botanische Jahrbücher für Systematik , Pflanzengeschichte und P flanzengeo graphie 22: 25 (1895). Rhizome - Portant des pseudobulbes séparés les uns des autres. Pseudobulbes - Ovoïdes triangulaires (à faces ovales), hauts de 7 cm, bifoliés. Feuilles - Linéaires à linéaires-oblongues, obtuses, longues de 20 cm. XII(4) - juin 2012 Richardiana 167 Bulbophyllum imbricatum - Bellone CuLT. IN HORT. BOT. REG. KEW., A 190 . U, ROYAL BOÎANIC GARDENS KEW illlflliil K000242397 ROYAL B0TAN1C GARDE NS KEW fflllilillil K000242399 S CULT. IN HORT. BOT. REG. KEW., A sfis li Qcu\ , _ Ai *-*- A. C& OUu>v 94. fitegac liai ara triste, /&>//- tusanguli* dipbyliis, foiiis iuieari-obkmgtJi obtusis coriaceta, «capot *îJoogatni Tigiim tabulons nd II toctis, racki subcompreso* cmw «mas « obtusaagula obscure crenulsta tieabridtila, brute» approximatif» lato or»li s ob tu si s coneavia palentibus, Sorflwi vdutiuis, sapait > poslK-c liiHiari-subulaU) acuto recuira iatenüihn* lato faicato-oTatis subobtiuiis, potsslis subitlaîb» (klcato-recunrb, iubol'o bau lato pecllnato apice anguatc ribtuso r pch no intégra, colnnuia lxreri marginal* dentibus bruvibus. Fîau.— -Not knovn. P te.udokulbi 1 ^-2 poil, longs. Folia 3-5 poil. long*, |-l poli, lata Xi' api j»cd, aUi. Rachis 5 Ho. lata. 3 Ko. enuwa. itrttctnr -4 bu. long», -4 lin. Iota*. $ejKtl*m posficuin » lin. tanguai ; latéral ta 3 lin 1*1 R. P clair* 4 li«. tanga, l.uhtUui n 1 lin. longue». A very distinct ipocks, allied to Megacl inî t*m leucorm-his. Rol/t* (Æeic JiniUtin, Kt&I, p, 198), having » nunilnr thickened rachis with rouuded obscurcir crcnulote mirgias, wkich, however, >» bbckt&h in uoloor and the Howcffl rtimilar, inatcad of heing wbite and ycllow respect iealy And lira details of structure in tbo two are naturoliy quiw» d idc rem Iti tb« présent ono the flowt-rs are veleety, and the petnk qui U btack, etcapi nt tbeir tins, where a few light grec» tu&rking» omir. The sapai* and petain are alao b&roxl and wpotted with black an a light gr* •:> gruutid, though the markings greaüy prepooderate o*er the grouui coJour. lu or uii. àoc- toj .1x3/. Sei^7 5*j Fig. 2 : type de Bulbophyllum laurentianum 170 Richardiana XII(4) - juin 2012 Bulbophyllum imbrication - Bellone Megaclinium congolense De Wildeman Annales du Musée du Congo (Belge). Botanique , V, 1: 21 (1903). Bulbophyllum congolense (De Wildeman) De Wildeman, Plantae Bequaertianae 1: 82 (1921). Rhizome - Tige rampante, assez épaisse, atteignant 7-8 mm de diamètre, à racines nombreuses, à bulbes distants de 15-30 mm. Pseudobulbes — Triangulaires, à angles aigus, saillants, parfois munis d'une quatrième côte incomplète, de 3,5-4,5 cm de haut et de 2,5-3 cm de large, portant deux feuilles au sommet, celles-ci caduques (inconnues pour les échantillons que nous possédons en herbier, précise l'auteur). Inflorescence — Pédoncule dressé de 25-30 cm de long, muni de gaines scarieuses, brunâtres, tronquées obliquement, de 12 mm de long ; rachis épais, de 10-16 cm de long, de 11-12 mm de large et de 6 mm d'épaisseur environ. Bractées triangulaires ovales, sub-aiguës, de 7 mm de large à la base et de 5-6 mm de long. Fleurs - En mauvais état. Type - République Démocratique du Congo, route des Caravanes, E. Laurent, s. n. 1892 (BR holo., 8809742 !) - Fig. 3. Dans des observations suivant la diagnose, l'auteur estime notamment que la plante serait voisine de Bulbophyllum laurentianum Kraenzlin. Il note cependant que, contrairement à ce dernier taxon, « sur huit bulbes que nous avons pu examiner, un seul présente quatre côtés et encore cette quatrième côte est incomplète ». Megaclinium gilletii De Wildeman Annales du Musée du Congo (Belge). Botanique, V, 1: 22 (1903). Bulbophyllum gilletii (De Wildeman) De Wildeman, Plantae Bequaertianae 1: 86 (1921). Rhizome - Tige rampante pouvant atteindre 5 mm de diamètre, à racines nombreuses et à bulbes distants de 4-5 cm. Pseudobulbes - Aplatis ou obscurément triangulaires, à angles aigus, de 4- 5 cm de haut et de 17 mm de large, munis de bractées basilaires et portant trois feuilles au sommet. Feuilles - 8-10 cm de long et 13-20 mm de large, glabres. Inflorescence - Pédoncule dressé long de 25 cm environ, muni de gaines scarieuses, brunâtres, tronquées obliquement, de 8-9 mm de longueur ; rachis XII(4) - juin 2012 Richardiana 171 Bulbcrphyllum imbricatum - Bellone ôsstmm&S and imagad Africa n Plan! initiative 2004 TYFl HCIO ANICI BRUXELLENS Herb. Horti Bot. Nat. 8eig. (BR) * 8R - S.P. 880 974 Votclogue ^ (ojçjc, SoP^SeX. 5^ -4 : Ul/boi) Cited in: FAC/ O/J ùoU*-C££>C [Z) ï 2>^[^55L) Fig. 3 : type de Megaclinium congolense 172 Richardiana XII(4) - juin 2012 Bulbophyllum imbricatum - Bellone d'environ 12 cm de longueur, de 6 mm de largeur et de 1 mm d'épaisseur ; bractées triangulaires-ovales, obtuses, de 4-5 mm de largeur à la base et de 4 mm de longueur. Fleurs - En mauvais état. Type - République Démocratique du Congo, vallée de la Djuma, Gillet, 1902, 2773b (BR holo., 8809735 !) - Fig. 4. Dans des observations suivant la diagnose, l'auteur dit que cette plante est voisine de Megaclinium congolense et, par suite, de M. laurentianum. Elle s'en différencie essentiellement par le nombre de feuilles, 3. Observons ici que Vermeulen, dans sa rédaction du genre Bulbophyllum dans Geerinck (1992, p.348), estime que ce spécimen 2773b doit être considéré « comme une monstruosité » à cause de ses pseudobulbes trifoliés. Bulbophyllum kamerunense Schlechter Botanische Jahrbücher für Systematik, Pflanzengeschichte und Pflanzengeographie 38: 15 (1905). Plante - Epiphyte jusqu'à 45 cm de hauteur avec petites racines filiformes, souples et légères ; rhizome rampant, allongé, cylindrique. Pseudobulbes - Séparés, ovoïdes, triangulaires, 3,5-4 cm de haut, 2-2,2 cm de diamètre à la base ; bifoliés. Feuilles - Erigées, oblongues-ligulées, obtuses, apex brièvement bilobé, longues de 8-9 cm, larges de 2 cm au milieu, coriaces, pétioles apparents. Inflorescence - Erigée, longue, avec des bractées engainantes à la base des entrenoeuds. Rachis falciforme sub-flexible, comprimé, très épais, non ailé. Fleurs - Sessiles érigées. Sépale dorsal lancéolé, acuminé, long de 0,5 cm ; sépales latéraux falciformes, acuminés, larges à la base, réfléchis à l'apex, sensiblement aussi larges que longs en leur centre. Pétales falciformes, filiformes, aigus. Labelle - Petit, base ovale à sub-carrée-ovale ; apex ligulé acuminé recourbé. Colonne - Courte, subulée, extrémité érigée, dentée (sous les stélidies). Capsule - Oblongue, sessile, longue de 1,3 cm, large de 0,6 cm au milieu. Type - Cameroun, sans localisation, Schlechter 12430 (B, détruit). Schlechter a accompagné son protologue d'une planche botanique reproduite ici (Fig. 5). XII(4) - juin 2012 Richardiana 173 Bulbophyllum imbricatum - Bellone 3 J. J- VefSHiU î en . ï«e* />>■*. g • rH U va» Ou CD G eb CM B eb Jh a» S o N •rH X Jh • 43 a •rH Q- W "QJ O G O va» • rH 'o m-h •rH Pû QJ B o N • rH X J-H QJ J-H 3 g U nD <03 LO O a» B o N • rH X Jh Jh Jh S g U LD CD <03 QJ en 03 X <03 V X! 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Faces externes des pièces florales Bulbophyllum imbricatum - Bellone 5-i 23 1d 0J G G •2-, G o •i-H U G OS CD Ol G -Ol bO O X 'Ol U G G O ai m-h • jh O) ^ 5h -ts a, c 5-1 OS G O. 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'?Q'?r? ??111?111111?? ??111?1??1?0?? 1?000000?0?0?? ??????0??1??11 ??000?0000?0?? ?1111???????11 ??111?11?011?? ?1111?110111?? ??000?0?00???? 0?000?1000?0?? ?11111?11111?? 11111111111111 00000000000000 A : espacement maximum entre pseudobulbes sur le rhizome de plus (1) ou moins (0) de 1,5 cm - B : pseudobulbes très (1) ou peu /très peu (0) aplatis - C : pseudobulbes unifoliés (0) ou bi / trifoliés (1) - D : inflorescence longue de plus (1) ou moins (0) de 20 cm - E : inflorescence plus longue (1) ou plus courte /égale (0) que les feuilles - F : gaines stériles de l'inflorescence longues de plus (1) ou moins (0) de 5 mm - G : longueur maximale du rachis de plus (1) ou moins (0) de 8 cm - H : largeur du rachis de plus (1) ou moins (0) de 8 mm - I : couleur dominante du rachis pourpre (1) ou non (0) - J : fleur à dominante pourpre (1) ou autre [blanc, ivoire, jaune, vert, noir] (0) - K : couleur des fleurs hétérogènes, parsemée de taches (1) ou homogène (0) - L : sépale dorsal long de plus (1) ou moins (0) de 8 mm - M : sépales latéraux pubescents (1) ou glabres (0) - N : pétales pubescents (1) ou glabres (0). 188 Richardiana XII(4) - juin 2012 Bulbophyllum imbricatum - Bellone Discussion Observons tout d’abord que les caractères de Bulbophyllum imbricatum tels qu'ils sont donnés par Lindley en 1841 sont très partiels, notamment parce que rien n'est dit sur leurs pseudobulbes et sur leurs feuilles. L'essentiel de la description porte sur les fleurs, mais reste assez sommaire. Toutefois, leur couleur est précisée dans une note où Lindley indique qu'elle est d'un « pourpre remarquable ». De l'ensemble des descriptions ci-dessus se dégagent deux sous-ensembles de plantes, respectivement caractérisées par: a) - pseudobulbes unifoliés, peu espacés, peu ou pas aplatis ; plantes globalement de petite taille ; inflorescence courte, rachis court, relativement frêle, blanchâtre ; fleurs petites, peu nombreuses, de couleur uniforme claire (de l'ivoire au jaune pâle) ; sépales et pétales glabres, ces derniers étant le plus souvent filiformes. b) - pseudobulbes bifoliés, bien espacés, nettement aplatis ; plantes nettement plus robustes et plus grandes que celles du groupe précédent ; inflorescence longue, rachis long, vigoureux, pourpre foncé ; fleurs nombreuses, nettement plus grandes et plus vigoureuses que celles du groupe précédent, comportant des taches de diverses formes et à dominante pourpre sombre, se détachant parfois sur un fond discret jaune ; sépales et pétales grands et vigoureux, fortement pubescents en ce qui concerne les sépales latéraux et les pétales. L'analyse de parcimonie confirme cette observation, avec des valeurs de bootstrap significatives pour des caractères discrets. Dans le premier ensemble on trouve Bulbophyllum leucorhachis et B. linderi. Une difficulté supplémentaire a surgi au sujet de B. leucorhachis depuis que Summerhayes (1935) a cru pouvoir indiquer que Rolfe avait commis une erreur dans la description de son espèce en la décrivant comme unifoliée alors que l'examen du type montre un pseudobulbe bifolié - ce qui n'est pas vérifié par un examen attentif de la figure 5. En outre Rolfe (1898), sur la base d'un autre spécimen de B. leucorhachis , confirme le caractère unifolié de son espèce. Il n'y a aucune raison de mettre en doute cette observation. Il s'agit probablement d'une erreur d'interprétation de Summerhayes. Le spécimen RB 336 entre clairement dans ce sous- ensemble. Dans le sous-ensemble (b), se regroupent toutes les autres entités, ainsi que le spécimen RB 803. Il semble également qu'il y ait un consensus général XII(4) - juin 2012 Richardiana 189 Bulbophyllum imbricatum - Bellone depuis longtemps sur le fait que Bulbophyllum imbricatum appartient à ce sous-groupe (Schlechter, 1906 ; Summerhayes, 1968 ; Adam, 1981 ; Perez- Vera, 2003). La distribution géographique (Fig. 11) est nettement différente pour les plantes du groupe (a) et celles du groupe (b). Les premières n'ont été observées que dans une région limitée : sud de la Guinée, Sierra Leone, Liberia et Côte d'ivoire. Les secondes se trouvent dans une région considérablement plus vaste qui s'étend jusqu'en République Centrafricaine et en République Démocratique du Congo. Mauritanie Sénégal kv*.. Gambie / Burkina Faso Bénin Liberia Angola Niger \ Soudan Tchad Sierra Leone Guinée-Equatoriale Sao Tomé Principe ^ Fig. 11 : distribution géographique de Bulbophyllum imbricatum et B. leucorhachis Conclusion Le nom correct pour l'entité (b) est donc Bulbophyllum imbricatum Lindley. Synonymes hétérotypiques : Bulbophyllum strobiliferum Kraenzlin Bulbophyllum stenorhachis Kraenzlin 190 Richardiana XII(4) - juin 2012 Bulbophyllum imbricatum - Bellone Bulbophyllum laurentianum Kraenzlin ex De Wildeman & T. Durand Megaclinium congolense De Wildeman Megaclinium gilletii De Wildeman Bulbophyllum kamerunense Schlechter Megaclinium ledermannii Kraenzlin Megaclinium hebetatum Kraenzlin Megaclinium triste Rolfe Quant à l’entité (a), c'est sous le nom de B. leucorhachis (Rolfe) Schlechter qu'elle doit être désignée. Synonyme hétérotypique : Bulbophyllum linderi Summerhayes. Remerciements Je remercie les herbiers BR, HBG et K pour la mise à disposition d'images des types illustrés dans cet article. Je remercie également Guy Chiron pour son aide dans la recherche des diagnoses des orchidées en cause et pour ses conseils lors de la préparation de cette étude. Bibliographie Adam, J. -G., 1981. Flore descriptive des Monts Nimba (Côte d'ivoire , Guinée, Libéria). 5e partie, Orchidaceae. CNRS, Paris. Chiron, G., 1996. A la découverte des orchidées ivoiriennes. Orchidées, Culture & Protection, 24: 6-14. Felsenstein, J., 1989. PHYLIP - Phylogenu Inference Package (version 3.2). Cladistics 5 : 164-166. Felsenstein, J., 1993. PHYLIP (Phylogenu Inference Package) version 3.5c. Distribué par Fauteur, Université de Washington, Seattle, Department of Genetics. Kluge, A. G. & J. S. Farris, 1969. Quantitative phyletics and the évolution of anurans. Systematic Zoology 18: 1-32. Lindley, J., 1826. Megaclinium falcatum. Edwards' s Botanical Register 12 : t.989 Lindley, J., 1841. Miscellaneous notices. Edwards' s Botanical Register 27 : 37. Perez-Vera, F., 2003. Les orchidées de Côte d'ivoire. Parthénope et IRD, Mèze (France). Rolfe, R. A., 1898. Orchidaceae in Flora of Tropical Africa. Lovell Reeve & CO, Londres. Schlechter, R., 1906. Orchidaceae africanae. Botanische jahrbücher für Systematik, Pflanzengeschichte und Pflanzengeographie 38: 144-165 [156]. XII(4) - juin 2012 Richardiana 191 Bulbophyllum imbricatum - Bellone Summerhayes, V.S., 1935. Bulletin of Miscellaneous Information, Kew, 1935. Summerhayes, V.S., 1968. Orchidaceae. In Hutchinson & Dalziel, Flora of West Tropical Africa, Crown Agents, Londres, pp. 180-276. Szlachetko, D. L., 2008. Orchidaceae oflvory Coast. CSIC, Madrid. Szlachetko, D. & A. Kowalkowska, 2007. Inventaire préliminaire de la flore d'orchidées de Guinée, Afrique occidentale. Richardiana, VII (4), 174-184. Szlachetko, D.L. & T.S. Olszewski, 2001. Orchidaceae. Vol.2, in Achoundong & Morat, Flore du Cameroun. MINREST, Youndé. Thouars, A. Aubert Du Petit-, 1809. Mémoires sur les plantes orchidées des îles australes d'Afrique. Bulletin des sciences par la Société philomatique, avril 1809, in Annales des sciences et des Arts, 1809: 336-337. D. Colas, Paris. Thouars, A. Aubert Du Petit-, 1822. Histoires particulières des plantes orchidées receuillies sur les trois îles australes d'Afrique, de France, de Bourbon et de Madagascar. L'auteur, A. Bertrand libraire, Treuttel & Wurtz, libraires, Paris. Vermeulen, J. J., 1987. Orchid Monographs. Vol.2, A taxonomie Révision of the Continental African Bulbophyllinae. E. J. Brill, Leiden, New York, Kobenhavn, Kôln. Vermeulen, J. J., 1992. Genre Bulbophyllum. In D. Geerinck, Flore d'Afrique centrale. (Zaïre, Rwanda, Burundi). Orchidaceae (seconde partie), pp. 307-374. Wildeman, E. de, 1903. Anales du Musée du Congo. Botanique, Série V. Etudes de la flore du Bas- et du Moyen Congo. Spineux & C°, Bruxelles. WCSP, 2012. World Checklist of Selected Plant Families. mis à disposition par les Royal Botanic Gardens, Kew. Publié sur Internet à l'adresse http: / / apps.kew.org/wcsp/ Photographies page 193 : R. Bellone * : 120 impasse de la chapelle. Boulevard Coua de Can, F-83550 VIDAUBAN adresse mèl roger.bellone@orange.fr Planche page ci-contre 1- rachis de Bulbophyllum imbricatum RB803 - 2- rachis de B. leucorhachis RB336 - 3- fleurs de RB803 (à gauche) et de RB336 (à droite) - 4- colonne et labelle de RB803 (à gauche) et RB336 (adroite) 192 Richardiana XII(4) - juin 2012 Bulbophyllum imbricatum - Bellone XII(4) - juin 2012 Richardiana 193 On the distribution of Zeuxine lindleyana, an endemic orchid of India3 Anant Kumar1, Avishek Bhattacharjee1,2 & P. Venu1 Key words/mots-clés: Buxa, distribution, endemism, West Bengal/ Bengale occidental. Abstract Zeuxine lindleyana A. N. Rao, an endemic orchid of India, is now reported from the Buxa Wildlife Sanctuary, West Bengal, India. This constitutes a new distributional record of the species from the State and first secured collection for CAL. A detailed description, including an illustration and an in situ photograph, is provided to facilitate the identification of this rare terrestrial orchid. Résumé De la distribution géographique de Zeuxine lindleyana, une orchidée endémique d'Inde - Zeuxine lindleyana A. N. Rao est ici enregistrée pour le Bengale occidental (Inde), dans le Buxa Wildlife Sanctuary. Ceci représente une observation nouvelle de l'espèce dans cet état et constitue la première collecte sûre pour CAL. Une description détaillée et des illustrations (planche botanique et photographie in situ) sont proposées afin de faciliter l'identification de cette orchidée terrestre à distribution limitée et à occurrence rare. Introduction The genus Zeuxine Lindley is represented by about 80 species (Xinqi et al, 2009) distributed from Tropical Africa to Central Asia and West Pacific (Govaerts et al, 2012), out of which 18 species (Bhattacharjee & Sabapathy, 2007) are found in India. One of the authors (AK) collected a few specimens a : manuscrit reçu le 19 avril 2012, accepté le 18 mai 2012. 194 Richardiana XII(4) - juin 2012 Zeuxine lindleyana - Kumar et al. of a terrestrial orchid during the floral documentation of the Buxa Wildlife Sanctuary, Jalpaiguri, West Bengal, India. These plants were subsequently identified as Zeuxine lindleyana A. N. Rao, a species hitherto only known from Arunachal Pradesh and Odisha. Zeuxine lindleyana is closely allied to Z. strateumatica (L.) Schlechter but can be distinguished (Fig. 1 A & B) by its thinner, single-lobed, white labellum which is lacking any callus or appendage inside the basal sac. In contrast, the labellum of Z. strateumatica is thicker, distinctly 3-lobed, yellow and adorned by two calli, one on either side inside the basal sac. Zeuxine lindleyana A. N. Rao in Arunachal Forest News 6(1): 34. 1988; S. Misra in Journal of the Orchid Society of India 3 (1 & 2): 65. 1990; H.J. Chowdhery, Orchid flora of Arunachal Pradesh : 695, t. 421. 1998; N. Pearce & P.J. Cribb, The Orchids ofBhutan : 115. 2002; S. Misra, Orchids of Orissa : 310. 2004; S. Misra, Orchids of India: 320. 2007. Types: W/Kameng Dist., Tipi (in the lawn of Orchid Centre), ca. 200 m, 2.2.83, A.N. Rao 6496 - A [holotype: Orchid Herbarium Tipi! (OHT - acronym not listed in Index Herbariorum); A.N. Rao 6496 - B (isotype: OHT!); W Kameng dist., Tipi, 25-1-83, A.N. Rao 6145, 6146 (paratypes: OHT!); W Kameng Dist., Tipi (in the lawn of Orchid Centre), ca. 200 m, 2.2.83, A.N. Rao 6500 - A & B (paratypes: OHT!); Udayagiri, Ganjam, 19 Jan 1900, C.A. Barber 1125 (paratype: MH!). Terrestrial herbs, 3-25 cm tall. Rhizome vertical to sub-horizontal, 1-6 cm long, 2-4 mm thick, dull greenish-brown, rooting at nodes. Roots fleshy, O. 5-4 cm long, with minute root hairs. Stem terete, erect, 2-19 cm long, pinkish-green, glabrous. Leaves 3-10, linear to linear-oblanceolate, 1.5-6 x 0.2-0. 5 cm, grass-like, crowded towards apex or slightly scattered, green, turning to reddish-brown during maturity, acuminate at apex, entire at margins, clasping stem with sheathing base, 1-veined. Inflorescence a terminal spike, 3-to many flowered, glabrous; peduncle 1-4 (7) cm long, with 1-3 sheaths; sheaths oblong-lanceolate, 1.7-2. 5 x 0. 2-0.4 cm, pink to pinkish-green, acuminate at apex, clasping, glabrous; rachis 1.5-6 cm long. Floral bracts ovate-lanceolate, 0.6-2 x 0.3-0. 5 cm, longer than ovary, pale green with pinkish tinge, acuminate at apex, margins sometimes hyaline, 1 XII(4) - juin 2012 Richardiana 195 Zeuxine lindleyana - Kumar et al. or 3-veined. Flowers 0.8-1. 2 cm long, resupinate. Sepals free, most often pale green at base, white flushed with pink in distal half, sparsely gland- dotted, glabrous; dorsal sepal ovate, concave, 3.7-7 x 1.7-3 mm, forming a hood with the petals, sub-acute at apex, 3-veined; latéral sepals ovate- lanceolate, sometimes oblique, 3-5 x 1-2 mm, acute at apex, sometimes with 2 médian thin undulated lamellae, 1 or 2-veined. Petals ovate-lanceolate, 3.5-5 x 0.9-1. 5 mm, white, acute at apex, sparsely gland-dotted, glabrous, 2 or 3-veined. Labellum entire, ovate-lanceolate, 3-5 x 1.5-2. 5 mm (when spread), cymbiform with saccate base without any callus or appendage, white with greenish tinge at base, pinkish tinge towards apex, acute (in live specimens) to sub-acute (when spread) at apex, slightly undulate at distal half margins, sparsely gland-dotted, 3-veined. Column 2-2.5 mm long, brownish-red on ventral side, without any wings; rostellum ca. 0.4 mm long, white, bifid, acute to acuminate at apex, slightly incurved. Stigma 2- Fig. 1: A. Zeuxine lindleyana ; B. Z. strateumatica 111. Anant Kumar [A] & Avishek Bhattacharjee [B] 196 Richardiana XII(4) - juin 2012 Zeuxine lindleyana - Kumar et al. lobed, lobes well separated. Anther 2-loculed, oblong-ovate to sub- cordate, 1.2-1. 8 x 0.8-1. 2 mm, abruptly acuminate at apex, orange-yellow; pollinarium 2-2.5 mm long; pollinia 2, oblong-ovate to obclavate, ca. 1 mm long, dull yellowish-white, sectile, bifid; caudicles ca. 0.3 mm long; tegula linear-oblong to spathulate, 0.8-1. 2 mm long, semi-transparent; viscidium ca. 0.2 x 0.2 mm, sub-orbicular to elliptic-orbicular, white to hyaline. Ovary oblong-elliptic to fusiform, 5-8 x 1-3 mm, pale green, sometimes with pinkish tinge, twisted, glabrous. (Fig. IA & 2). Flowering & Fruiting: January-February; March-May ( fide Chowdhery, 1998). Habitat: the species is found growing on moist, loamy soil in open places among grasses and herbs at 200 to 800 m. Distribution: INDIA: Arunachal Pradesh, Odisha and West Bengal; endemic. The species is cited in Pearce & Cribb (2002), but the authors clearly mentioned that it is reported from West Kameng district of Arunachal Pradesh and not from Bhutan. Specimens examined: INDIA: Arunachal Pradesh: Lower Subansiri District, Itanagar, 25.02.1992, H.J. Chowdhery 1727 [Herbarium of BSI APRC, Itanagar (ARUN) - acronym not listed in Index Herbariorum]. West Bengal: Jalpaiguri District, Buxa Wildlife Sanctuary, Kumargram Range, Hathinala, 21.02.2012, A. Kumar 55864 (4 specimens, CAL). Acknowledgements The authors wish to express their gratitude to Dr. Paramjit Singh, Director of the Botanical Survey of India, Kolkata for providing research facilities. They also wish to thank the Forest Department of West Bengal Government for granting the necessary permission and for supporting their field work. They are also indebted to Mr. D.K. Sah, Artist, BSI, Howrah for drawing the illustration. Literature cited Bhattacharjee, A. & C.M. Sabapathy, 2010. A new species of Zeuxine Lindl. (Orchidaceae) from India. Taiwania 55(4): 342-345. Chowdhery, H.J. 1998. Orchid flora of Arunachal Pradesh. Bishen Singh Mahendra Pal Singh, Dehra Dun. XII(4) - juin 2012 Richardiana 197 Zeuxine lindleyana - Kumar et al. Fig. 2 - Zeuxine lindleyana A.N. Rao A. Habit; B. Inflorescence; C. Flower; D. Bract; E. Dorsal sepal; F. Latéral sepal; G. Petal; H. Labellum; I. Labellum (side view); J. Column; K. Anther; L. Pollinarium (A. Kumar 55864, CAL) - 111. D.K. Sah. 198 Richardiana XII(4) - juin 2012 Zeuxine lindleyana - Kumar et al. Govaerts, R., R Bernet, K. Kratochvil, G. Gerlach , G. Carr, P. Alrich, A.M. Pridgeon, J. Pfahl, M.A. Campacci, D.H. Baptista, H. Tigges, J. Shaw, P. Cribb, A. George, K. Kreuz, J. Wood, 2012. World Checklist of Orchidaceae. Facilitated by the Royal Botanic Gardens, Kew. Published on the Internet; http: / / apps.kew.org/wcsp/ Retrieved 2012-04-18. Pearce, N. R & PJ. Cribb. 2002. The Orchids of Bhutan. In: Flora of Bhutan 3(3). Royal Botanic Garden, Edinburgh and Royal Government of Bhutan, Thimpu. Xinqi, C., S.W. Gale, PJ. Cribb & P. Ormerod, 2009. Zeuxine Lindl. In: Z.Y. Wu, P.H. Raven & D.Y. Hong (eds.), Flora of China 25 (Orchidaceae), pp. 56 - 57. Science Press, Beijing, and Missouri Botanical Garden Press, St. Louis. e genre Zeuxine Lindley est représenté par 80 espèces environ, distribuées depuis l'Afrique tropicale jusqu'à l'Asie Centrale et le Pacifique Ouest. Dix huit espèces se rencontrent en Inde. L'un des auteurs (AK) a collecté quelques spécimens d'une orchidée terrestre au cours du travail de documentation florale du Buxa Wildlife Sanctuary, Jalpaiguri, Bengale occidental, Inde. Ces plantes ont été par la suite identifiées comme Zeuxine lindleyana A. N. Rao, une espèce jusqu'ici connue seulement de Arunachal Pradesh et de Odisha. Elle est apparentée à Z. strateumatica (L.) Schlechter, dont elle se différencie par son labelle blanc, unilobé, plus fin, sans cal ni appendice à l'intérieur du sac basal, tandis que Z. strateumatica est plus épais, nettement trilobé, jaune et orné de deux cals à l'intérieur du sac basal. Description : herbacée terrestre haute de 3-25 cm ; rhizome vertical à sub¬ horizontal, long de 1-6 cm, épais de 2-4 mm, marron verdâtre, avec racines aux nœuds ; racines charnues, longues de 0,5-4 cm, avec de minuscules poils-racines ; tige cylindrique, dressée, longue de 2-19 cm, vert rosâtre, glabre ; feuilles 3-10, linéaires à linéaires-oblancéolées, 1,5-6 x 0,2-0,5 cm, semblables à de l'herbe, regroupées en partie apicale de la tige ou légèrement dispersées, vertes, virant au marron rougeâtre à maturité, acuminées à l'apex, à marges entières, entourant la tige de leur base engainante, uninervées ; inflorescence en épi terminal, 3 à plusieurs fleurs, glabre, pédoncule long de 1-4 (7) cm, avec 1-3 gaines ; gaines XII(4) - juin 2012 Richardiana 199 Zeuxine lindleyana - Kumar et al. oblongues lancéolées, l,7-2,5 x 0,2-0,4 cm, roses à vert rosâtre, acuminées à l'apex, serrées, glabres ; rachis long de 1,5-6 cm ; bractées florales ovales lancéolées, 0,6-2 x 0,3-0,5 cm, plus longues que l'ovaire, vert pâle avec une nuance rosâtre, acuminées à l'apex, marges parfois hyalines, uni ou trinervées ; fleurs longues de 0,8-l,2 cm, résupinées ; sépales libres, souvent vert pâle à la base, blanc lavé de rose en partie distale, avec des glandes dispersées, glabres, le dorsal ovale, concave, 3,7-7 x 1,7-3 mm, formant une capuche avec les pétales, sub-aigu à l'apex, triveiné ; sépales latéraux ovales lancéolés, parfois obliques, 3-5 xl-2 cm, aigu à l'apex, parfois avec deux lamelles médianes fines et ondulées, uni ou bi-veinés ; pétales ovales lancéolés, 3,5-5 x 0,9-l,5 mm, blancs, aigus à l'apex, avec des glandes dispersées, glabres, bi ou tri-veinés ; labelle entier, ovale lancéolé, 3-5 x l,5-2,5 mm étalé, cymbiforme avec une base en sac sans cal ni appendice, blanc avec une teinte verdâtre à la base, et une teinte rosâtre vers l'apex, aigu (chez les spécimens vivants) à sub-aigu (étalé) à l'apex, à marges légèrement ondulées en partie distale, avec des glandes éparses, tri-veiné ; colonne longue de 2-2,5 mm, rouge brunâtre sur les côtés ventraux, sans aile, rostellum environ 0,4 mm de longueur, blanc, bifide, aigu à acuminé à l'apex, un peu incurvé ; stigmate bilobé, lobes bien séparés ; anthère à 2 loci, oblongue ovale à sub-cordée, 1,2-1,8 x 0,8-l,2 mm, brusquement acuminée à l'apex, jaune orange ; pollinarium long de 2-2,5 mm ; pollinies 2, oblongues ovales à obclaviformes, longues d'environ 1 mm, blanc jaunâtre terne, sectiles, bifides ; caudicules de 0,3 mm de longueur environ ; tegula linéaire oblongue à spatulée, longue de 0,8-1, 2 mm, semi- transparente ; viscidium de 0,2 x 0,2 mm environ, sub-orbiculaire à elliptique orbiculaire, blanc à hyaline ; ovaire oblong elliptique à fusiforme, 5-8 x 1-3 mm, vert pâle, parfois avec une teinte rosâtre, torsadé, glabre (Fig. IA & 2). Floraison en janvier-février, fructification en mars-mai. Habitat : sols humides de terreau dans des endroits ouverts, dans l'herbe, à 200-300 m d'altitude. 1 : Central National Herbarium, Botanical Survey of India, A.J.C.B. Indian Botanic Garden, Howrah - 711 103. 2 : auteur pour correspondance - E-mail : avibsi@rediffmail.com 200 Richardiana XII(4) - juin 2012 Instructions aux auteurs Sont pris en considération pour une publication dans Richardiana les articles relatifs à la connaissance scientifique et à la conservation des Orchidées et traitant de systématique, d'histoire, de géobotanique, de techniques de conservation, ainsi que les notes biographiques, les critiques d'ouvrages, et les actualités. Les manuscrits doivent être adressés à : Richardiana 2 rue des pervenches F-38340 VOREPPE (France) soit sous forme imprimée, soit sous forme d'un fichier informatique. Les figures pourront être réduites ou agrandies en fonction des contraintes éditoriales : elles doivent donc contenir leur(s) propre(s) échelle(s) interne(s) ; les légendes doivent être fournies séparément. Les textes imprimés sont destinés à être scannés et doivent donc être d'excellente qualité, utiliser une police de caractères standard et comporter des interlignes simples. Les noms scientifiques doivent être écrits en italiques. Les fichiers informatiques seront compatibles PC ou Mac et transmis soit sur CD-ROM, soit par messagerie électronique (adresse : redaction@richardiana.com). Tout article comprendra, outre le titre et le(s) nom(s) d'auteur(s), un résumé en français et en anglais, une liste de mots clés et la ou les adresse(s) du ou des auteur(s). Les noms d'auteurs et les titres des revues ne doivent pas être abrégés mais écrits in extenso. Les références, citées (conformément au Code international de nomenclature botanique) uniquement dans les résumés taxinomiques, ne seront pas reprises en bibliographie. Tout manuscrit sera soumis à la critique d'un membre au moins du Comité scientifique ou d'un expert. Les manuscrits peuvent être soumis en allemand, en anglais, en espagnol, en français ou en portugais. Toutefois seuls les articles en langue anglaise ou française seront reproduits en l'état : les articles soumis dans l'une des trois autres langues seront traduits en français, la traduction étant assurée par la rédaction. Sommaire du numéro XII (4) 153 Catasetum apolloi Benelli & Grade (Orchidaceae) : correction taxinomique Adarilda Petini-Benelli & Apolônia Grade 158 Un nouvel Oeceoclades (Orchidaceae) de l'île de La Réunion Jean-Bernard Castillon 163 Une ou deux espèces dans le concept Bulbophyllum imbricatum (Orchidaceae) ? Roger Bellone On the distribution of Zeuxine lindleyana, an endemic orchid of India Anant Kumar, Avishek Bhattacharjee & P. Venu AMES 9/18/12 Rie hafd îana Volume XII(5) - septembre 2012 Richardiana® est une revue trimestrielle francophone, consacrée aux Orchidées, et éditée par Tropicalia® - Jardin botanique de Lyon, Parc de la Tête d'Or, F-69006 LYON www.richardiana.com Directeur de la publication : Dr. Guy R. Chiron Edition : Roger Bellone et Guy Chiron Comité scientifique Prof. Georges Barale, Université de Lyon (France) Prof. Dr. Guido Braem, California Academy of Science (USA) Phillip Seaton, président de TOSG « Ex situ Conservation » (Grande Bretagne) Bien que les articles soient analysés par au moins un critique, les opinions scientifiques exprimées par les auteurs restent de leur seule responsabilité et ne sauraient engager la société éditrice. Copyright Tropicalia 2012 Tous droits de reproduction, par quelque moyen que ce soit, réservés. ISSN : 1626-3596 Dépôt légal : septembre 2012 Impression : Imprimerie des Ecureuils - 38610 GIERES numéro achevé d'imprimer le 12 septembre 2012 Tarifs A compter du volume 13, Richardiana fait l’objet d’une publication électronique. Chaque numéro est disponible au formet PDF, en accès libre et gratuit, sur le site http:/ / www.richardiana.com. Chaque volume, une fois complet, est également disponible en version imprimée, au tarif habituel, à savoir : Pour la France et les pays de l'Union européenne : 36 € par volume. Pour les autres destinations : rajouter 3 € pour les frais d'expédition. 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Résumé Cinq populations de Stanhopea hernandezii situées au centre de son aire de répartition dans les états du Morelos et de Mexico, au Mexique, ont été suivies et observées entre 2006 et 2008 afin de déterminer l'amplitude écologique de l'espèce. Cet article présente les résultats de la corrélation entre les données issues du recensement et la variation des facteurs écologiques entre stations. L'état de conservation des populations est également détaillé. Des propositions pour une meilleure préservation de l'espèce sont faites. Abstract Contribution to ecology and in-situ conservation of Stanhopea hernandezii (Orchidaceae) - Between 2006 and 2008, five populations of Stanhopea hernandezii located at the center of the species distribution area in Morelos and Mexico States, Mexico, hâve been observed and analyzed ail year round in order to détermine the extent of the ecological amplitude of the species. This article présents the results of the corrélation between the census data and the ecological factors variations between stations. The conservation status of these populations is reviewed. Proposais for the species conservation improvement are made. a : manuscrit reçu le 22 février 2012, manuscrit révisé accepté le 26 avril 2012. XII(5) - septembre 2012 Richardiana 201 Stanhopea hernandezii - Faria Resumen Cinco poblaciones de Stanhopea hernandezii ubicadas en el centro de su area de distribuciôn en los estados de Morelos y México, en el pais de Mexico, fueron seguidas y analizadas entre 2006 y 2008 al fin de determinar la amplitud ecolôgica de la especie. Este artfculo présenta los resultados de la correlaciôn entre los datos de su censo y la variaciôn de los factores ecolôgicos entre estaciones. El estado de conservaciôn de las poblaciones esta también detallado. Propuestas estân enumeradas para mejorar la conservaciôn de la especie. Introduction Espèce emblématique de l'orchidoflore mexicaine au point d'illustrer la couverture de Las Orquideas de Mexico (Soto et al, 2005), Stanhopea hernandezii (Kunth) Schlechter occupe une place historique et presque mythique dans l'orchidologie contemporaine puisqu'elle figure parmi les premières espèces d'orchidées du Nouveau-Monde connues en Europe grâce aux illustrations de Francisco Hernandez (1628). Les circonstances de l'épopée de Hernandez, alors mandaté par le roi d'Espagne Philippe II en 1569, ainsi que le parcours taxinomique complexe de Stanhopea hernandezii à travers les siècles qui suivirent ont été largement étudiés par R. Jenny et ses recherches, conjuguant histoire, botanique et taxinomie, ont mis fin aux discussions et aux imbroglios synonymiques qui affectent souvent les espèces du genre Stanhopea J.Frost ex Hooker (Jenny, 1993 ; 2010). Les caractères morphologiques de la plante et de ses inflorescences ont aussi été décrits et dessinés par M.A. Soto (2002) et de nombreuses photos et dessins dans la littérature illustrent ses fleurs et leur variabilité. A ces travaux fondamentaux s'ajoutent conseils et notes de culture et étude ethnobotanique (Tournebize, 2010) pour tenter d'éclaircir le mythe. Cependant, peu de publications portent sur l'étude de Stanhopea hernandezii dans son biotope. Endémique des états de México, du Morelos et de deux localités adjacentes des états de Michoacân et de Guerrero (fig.l), seul un aperçu macroscopique de son écologie est délivré dans la littérature alors 202 Richardiana XII(5) - septembre 2012 Stanhopea hernandezii - Faria qu'elle est une des rares espèces du genre à adopter un mode de vie lithophyte. Pour cause, l'inaccessibilité de certaines de ses stations, la réduction progressive des populations et la floraison éphémère et hypothétique demandent persévérance, patience et énergie pour mener à terme toute investigation in situ sur l'espèce. Ce manque de données, générique aux Stanhopeinae, empêche de corroborer certains résultats de laboratoire ou de lever certaines interrogations taxinomiques et phylogénétiques (Gerlach, 2010). Cet article se propose d'approfondir les connaissances sur l'espèce dans son habitat à travers l'étude de sa valence aux facteurs climatiques et topographiques et l'observation des relations interspécifiques remarquables. Etat de conservation, altérations et menaces sont également évoqués. Méthodologie Le choix des zones explorées a été déterminé par recoupement des données disponibles dans la littérature relatives à la distribution de Stanhopea hernandezii avec la géographie, la topographie et la pluviométrie des états de México et du Morelos, mais aussi sur la base des stations connues, indiquées par les biologistes, les cultivateurs et amateurs d'orchidées ou même les habitants locaux qui cultivent l'espèce dans leur patio et en connaissent les stations. Google Earth a été mis à profit pour délimiter les stations et rendre l'exploration d'une zone exhaustive malgré la fragmentation naturelle ou artificielle d'une population et la topographie particulièrement accidentée de ses stations. Les sentiers et les lits de rivières ont permis de pénétrer la végétation mais parfois le chemin a dû être ouvert par ses propres moyens. Les données géographiques des espaces colonisés par l'espèce ont été relevées, à savoir l'altitude, la topographie et l'orientation. A ces données ont été corrélés la taille des colonies, leur densité, la répartition spatiale des spécimens, leurs modes de vie et les principales associations végétales. Le comptage du nombre d'individus a été réalisé surtout en saison sèche lorsque les plantes détonent sur leur environnement, facilitant considérablement leur repérage et leur dénombrement. Aucun artifice n'a été utilisé lorsque les colonies étaient accessibles, en revanche, Stanhopea XII(5) - septembre 2012 Richardiana 203 Stanhopea hernandezii - Faria hernandezii formant des plantes volumineuses, les jumelles ainsi que la visualisation d'agrandissements photographiques ont permis une analyse et une estimation des colonies inaccessibles et éloignées. La dynamique des populations a également été évaluée en fonction de la proportion de jeunes individus et de capsules mais aussi par la présence et le comportement de son pollinisateur, Eufriesea coerulescens (Soto, 2003), lors des floraisons. La croissance de Stanhopea hernandezii étant sympodiale, l'âge des plantes a été estimé en fonction de la taille et du nombre de pseudobulbes mais aussi en fonction de la proportion de pseudobulbes dépourvus de leur feuille, révélateur du vieillissement d'un spécimen. Toute altération flagrante d'une population ou de son milieu a été notifiée en appréciant visuellement les dégâts occasionnés sur l'intégrité des plantes ou sur leur cycle biologique. Enfin, les observations de terrain ont été mises à profit pour actualiser l’inventaire de l’orchidoflore des municipios visités. L'identification des espèces a été réalisée à l'aide de diverses publications (Espejo Serna et al., 1998 ; 2002 ; Soto et al. , 2005 ; Hagsater et al., 1990 ; 1993 ; 2003 et 2008). Ainsi, cinq populations formant le centre de distribution de l'espèce ont été observées et suivies entre 2006 et 2008 lors d'une quarantaine de sorties sur le terrain réparties dans Tannée. Il s'agit des populations des municipios de Temascaltepec et Ocuilan dans l'état de México et celles des municipios de Cuernavaca, Tepoztlan et Tlayacapan dans l'état du Morelos (fig. 1). Populations et régions étudiées Etat de México - Dans cet état, la population du municipio de Temascaltepec a été observée le long du rio Temascaltepec et de son affluent le rio La Comunidad également nommé rio Verde depuis le lieu-dit Cieneguillas (19°06'03"N, 99°57'16"0) à 2 320 mètres d'altitude jusqu'au point de coordonnées (19°01'56"N, 100°04'10"0) en aval du village de Temascaltepec à 1 650 mètres d'altitude. Cette zone se caractérise par une température moyenne entre 16 et 19°C selon l'altitude, des précipitations entre 1 200 et 1 500 mm par an, un climat tempéré à semi-chaud, sub-humide à régime pluviométrique estival, les mois sans pluie s'échelonnant de novembre à mai. Le sol est formé majoritairement de roches sédimentaires mais aussi volcaniques (INEGI). 204 Richardiana XII(5) - septembre 2012 Stanhopea hernandezii - Faria DU NIORELO ETAT de MEXICO MORELOS C~ MICHOACAN GUERRERO 15 30 km Stations connues de Stanhopea hernandezii Stations retenues pour cette étude Villages et villes principales 20 km Fig. 1 : carte de distribution de Stanhopea hernandezii XII(5) - septembre 2012 Richardiana 205 Stanhopea hernandezii - Faria La topographie est marquée par un encaissement prononcé du lit de la rivière formant de nombreux méandres et canyons étroits souvent inaccessibles (fig. 2). Une multitude de petits ruisseaux et torrents de montagnes pérennes se déversent avec tumulte dans la rivière principale et engendrent une forte humidité tout au long de l'année. Les pins et chênes sont dominants, ils forment dans les alentours du canyon des forêts tempérées souvent mixtes et, dans les zones les plus enclavées et peu exposées au soleil, des forêts mésophytiques de ravins caractérisées par une humidité plus élevée permettant le développement d'une flore épiphyte très riche. 85 espèces d'orchidées ont été ainsi reportées pour le seul municipio de Temascaltepec (détail en annexe). Les colonies de la région de Chalma en bordure de l'état du Morelos, municipio d'Ocuilan, état de México, ont aussi été étudiées depuis les premiers escarpements rocheux en aval du lieu-dit 'el puente' à la sortie d'Ocuilan (18°59'00"N, 99°25'26"0) à 2 270 mètres en suivant les deux lignes de crêtes est et ouest de part et d'autre de la faille traversée par le rio Chalma jusqu'au village de Chalma à 1 680 mètres, ainsi que depuis le village de San Ambrocio Chalmita à 1 800 mètres d'altitude jusqu'aux fonds des vallées formées par la rivière Acahualtzingo et ses affluents vers l'est jusqu'à 2 200 mètres d'altitude. Les moyennes de températures et les volumes de précipitations sont identiques à ceux de la station de Temascaltepec. La topographie est cependant différente et plus complexe. La faille qui s'étend d'Ocuilan à Chalma sur 5 km se divise en deux lignes de crêtes nord-sud pseudo-parallèles et largement séparées par plusieurs centaines de mètres, la faille forme de grandes falaises aux flancs plus ou moins abrupts et irréguliers atteignant jusqu'à 400 mètres de dénivelé. Le réseau hydrographique superficiel est moins développé que dans la région de Temascaltepec et les zones humides riches en épiphytes plus rares, mais la source au pied du cyprès géant 'el ahuehuete', devenu un lieu sacré de pèlerinage, témoigne d'un réseau aquifère souterrain. Un premier recensement réalisé lors de cette étude a dénombré 34 espèces d'orchidées dont une vingtaine d'espèces épiphytes (détail en annexe). A Test de San Ambrocio Chalmita, les montagnes prennent la forme de pitons rocheux, pseudo-tabulaires, à roche sédimentaire fortement travaillée par l'érosion. Ordonnés de manière chaotique et fantaisiste, ils confèrent à cette zone une beauté certaine. 206 Richardiana XII(5) - septembre 2012 Stanhopea hernandezii - Faria La zone abrite davantage d'essences que dans la région de Temascaltepec parmi lesquelles le fameux cyprès des marais 'el ahuehuete'. Taxodium mucronatum Tenore ou des cèdres, Juniperus flaccida Schlechtendal, hôtes, entre autres, des Laelia autumnalis (Lexarza) Lindley qui abondent dans la région. La forêt tropicale basse caducifoliée apparaît au fond des vallées sous 1 800 mètres. Etat du Morelos - Un peu plus à l'est, dans le municipio de Cuernavaca, le nord-ouest a été exploré depuis la 'colonia del bosque' à la sortie de Cuernavaca jusqu'à l'élevage de truites le long de la route qui relie Chalma à Cuernavaca à 2 300 mètres d'altitude (18°59'03"N, 99°19'23"0). Cette zone présente encore une fois les mêmes caractéristiques climatiques que celles des stations évoquées précédemment. La topographie se caractérise par de longs, larges et profonds ravins de plusieurs kilomètres, orientés NO-SE, pseudo-parallèles et convergeant vers le volcan Zempoala. De nombreux cours d'eau drainent les pluies qui s'abattent sur les flancs des montagnes et maintiennent une humidité constante favorisant, dans ces contrées accidentées, l'établissement de forêt mésophiles. La roche est ici de nature extrusive en raison de l'activité volcanique qui débuta au pliocène et se poursuivit jusqu'au pléistocène. L'orchidoflore est très riche puisque 99 espèces d'orchidées pour le seul municipio de Cuernavaca (détail en annexe) ont été recensées mais l'urbanisation galopante de cette zone a considérablement réduit ces chiffres (Espejo Serna et al. , 2002). Encore plus à l'est, le long du corridor biologique Chichinautzin, apparaissent les montagnes du massif de Tepoztlan dans le municipio du même nom (fig. 3). Les flancs de ces montagnes ont été observés en empruntant le chemin qui mène à la Pyramide du Tepozteco, depuis le camp scout à 1 730 mètres (18°59'46"N, 99°05'08"0) jusqu'au village de San Juan Tlacatenco, ainsi qu'en empruntant divers sentiers des pitons nord du massif. Les caractéristiques topographiques se rapprochent de celles de la région de Chalma, pitons rocheux et montagnes de roches sédimentaires travaillés par l'érosion sont recouverts d'une végétation principalement constituée de pins et de chênes à partir de 2 000 mètres d'altitude et de forêts tropicales basses caducifoliées sous les 2 000 mètres. Cactées et succulentes recouvrent les flancs des falaises. Cependant, bien XII(5) - septembre 2012 Richardiana 207 Stanhopea hernandezii - Faria que soumises à des températures similaires à celles des stations précédentes, ces montagnes reçoivent moins de précipitations avec une moyenne entre 1 000 et 1 200 mm par an. Enfin, dans le municipio de Tlayacapan, les montagnes 'El Sombrerito' et 'Las Mariposas' forment la zone de protection intégrale appelée « Las Mariposas » à la limite est du corridor biologique Chichinautzin. L'exploration a eu lieu depuis les flancs nord du cerro 'El Sombrerito' jusqu'au col à 2 050 mètres d'altitude (18°58'10"N, 99°01'00"0) au fond de la petite vallée au sud-ouest du village de San José. La topographie de la zone est similaire au massif de Tepozteco mais la zone reçoit des précipitations encore inférieures avec moins de 1 000 mm de pluie par an. Ces faibles pluies associées à l'absence de rivière pérenne permettent le développement d'une flore épiphyte peu exigeante en eau, principalement constituée de broméliacées comme Tillandsia caput-medusae E.Morren, T. fasciculata Swartz, T. plumosa Baker, T. recurvata (L.) L. ou T. usneoides (L.) L. Résultats Population du municipio de Temascaltepec - La région de Temascaltepec concentre la plus importante population, estimée entre 1 000 et 1 200 spécimens. Elle s'étale entre 1 700 mètres et 2 200 mètres d'altitude dans les canyons et gorges formés par le Rio la Comunidad et le Rio Temascaltepec. L'essentiel de l'effectif se rencontre entre 1 950 et 2 200 mètres d'altitude et les colonies les plus importantes se concentrent à la limite altitudinale supérieure. Au-delà de 2 200 mètres et sans transition, plus aucun spécimen ne s'établit. Sous 1 950 et jusque 1 700 mètres, les effectifs sont dégressifs et confinés aux abords immédiats de la rivière apportant fraîcheur et humidité. Les plantes investissent les versants des canyons orientés plein nord, nord- est ou nord-ouest dans les zones les plus humides, souvent moussues, enclavées, peu ou pas ensoleillées, abritant des forêts mésophytiques de ravins. Quelques individus, végétativement moins développés mais plus florifères, peuvent se rencontrer en situation plus exposée. A 2 200 mètres, les colonies sont particulièrement denses, formées de plusieurs dizaines d'individus sur quelques mètres carrés recouvrant alors totalement rochers et talus. Les plantes de Stanhopea hernandezii constituent 208 Richardiana XII(5) - septembre 2012 Stanhopea hernandezii - Faria alors la principale biomasse et, s'entremêlant les unes aux autres, elles sont difficiles à délimiter et à dénombrer. Entre 2 200 et 1 950 mètres, la densité des colonies reste importante mais plus faible. Mode de vie et associations végétales - Le mode de vie de cette population est rupicole pour plus de 95% des individus. L'épiphytisme de l'espèce - sont considérées comme épiphytes des plantes poussant sans contact avec le sol, sur d'autres végétaux qu'elles utilisent comme simples supports - se manifeste dans la plage altitudinale médiane et inférieure aux abords immédiats des cours d'eau, à hauteur d'homme, entre la base des troncs et jusqu'à 2 mètres du sol sur chênes ou d'autres essences à écorce épaisse et rugueuse ou crevassée. Les spécimens épiphytes éloignés des cours d'eau sont exceptionnels. A 2 200 mètres, quelques spécimens pouvant être qualifiés de semi- terrestres s'établissent dans l'humus et la mousse des éboulis rocheux sur un plan quasi horizontal obligeant les inflorescences, à géotropisme positif, à se redresser pour permettre l'épanouissement des fleurs. Dans cet habitat très humide, l'association avec des bryophytes, des polypodes comme Polypodium madrense J. Smith, P. polypoides var. aciculare Weath, et d'autres ptéridophytes est systématique. Les mousses sont parfois si prolifiques qu'elles recouvrent complètement les pseudobulbes voire même le pétiole des feuilles ne laissant émerger que les limbes (fig. 4). Plus en aval, cette association avec les mousses se réduit progressivement au fur et à mesure du réchauffement et de l'assèchement du milieu en raison de la diminution de l'altitude mais les individus rupicoles accrochés aux roches sans aucune association végétale ni humus à leurs racines sont ici exceptionnels. Les espèces d'orchidées partageant le même habitat sont nombreuses. On peut citer Bletia reflexa Lindley, Bletia purpurata A. Richard & Galeotti, Dichaea squarrosa Lindley, Epidendrum anisatum Lexarza, Prosthechea michuacana (Lexarza) W.E.Higgins, P. varicosa (Bateman ex Lindley) W.E.Higgins, Maxillaria lexarzana Soto Arenas & F.Chiang, Oncidium graminifolium (Lindley) Lindley, Isochilus bracteatus (Lexarza) Espejo & Lôpez-Ferrari et Rhynchostele cervantesii (Lexarza) Soto Arenas & Salazar subsp. cervantesii qui ici est parfois saxicole. A noter également la présence d'une succulente, Echeveria secunda Booth ex Lindley et d'une carnivore, Pinguicula moranensis Kunth sur les mêmes éboulis rocheux. XII(5) - septembre 2012 Richardiana 209 Stanhopea hernandezii - Faria Dynamisme et reproduction de la population - Cette population est peuplée d'individus dont l'âge est estimé entre 8 et 15 ans pour l'essentiel de l'effectif. Très peu de jeunes plantes ont été observées et elles représentent moins de 1% de la population. D'autre part, aucune capsule n'a été observée durant trois saisons consécutives dans les colonies au-dessus de 1 950 mètres et les restes asséchés de capsules plus anciennes étaient rares. Paradoxalement, sous 1 950 mètres, les fécondations sont relativement plus fréquentes. Le faible dynamisme de ces colonies, pourtant denses et nombreuses, peut être dû à de nombreux facteurs : disparition du pollinisateur Eufriesia coerulescens , appauvrissement génétique de la population, saturation du milieu par l'espèce, carence d'inductions florales, etc... mais l'observation de nombreuses inflorescences survenues aux mois de juin et juillet 2007 a balayé toutes ces hypothèses. En effet, alors que les boutons floraux étaient encore en formation, ils ont été systématiquement sectionnés à hauteur de l'ovaire quelques jours avant éclosion et seuls deux inflorescences parvinrent à s'épanouir pour une colonie comprenant plusieurs dizaines d'individus. La floraison des espèces du genre Stanhopea ne durant que quelques jours, la probabilité que différents spécimens parviennent à fleurir simultanément dans un périmètre restreint permettant alors une fécondation croisée, plus fertile qu'une autofécondation et garantissant la pérennité d'une population, devient donc inéluctablement infime. L'origine de ces méfaits est inconnue, mais ils sont sans doute imputables aux rats qui pullulent dans la région. Il resterait à en comprendre la cause. En effet, les boutons floraux étaient simplement sectionnés sans être consommés. La lourde fragrance des fleurs et ses composés chimiques seraient-ils incommodants pour ces rongeurs ? Davantage d'investigations seraient nécessaires pour comprendre et endiguer ce phénomène qui, à terme, menace la pérennité de cette population. Cependant, les deux seules inflorescences qui ont pu être observées étaient accompagnées d'un balai incessant de plusieurs Eufriesia coerulescens confirmant la présence du pollinisateur dans la région. Ce cas de dégradation n'est pas isolé, j'ai pu observer en Nouvelle-Calédonie de larges populations de Gonatostylis vieillardii (Reichenbach f.) Schlechter dont les inflorescences étaient systématiquement dévorées par les rats. 210 Richardiana XII(5) - septembre 2012 Stanhopea hernandezii - Faria Altérations et menaces - Outre une reproduction sexuée perturbée, deux autres facteurs mettent à mal cette population aux mois les plus secs de l'année. Les forêts sont souvent victimes d'incendies qui se déclenchent au mois de mai et, bien qu'ils atteignent rarement les abords des rivières encore suffisamment humides pour stopper la propagation des flammes, certaines colonies sont parfois touchées. Ces incendies de forêts ne seraient pas aussi néfastes pour la biodiversité de la région si les actions de reboisement qui s'en suivent ne se limitaient pas à un reboisement par des pins dispensés par PROBOSQUE. Les chênes, principaux hôtes de la flore épiphyte, sont ainsi supplantés et la zone incendiée ne retrouve plus sa biodiversité originelle. D'autre part, Stanhopea hernandezii est un des rares végétaux à conserver ses feuilles vertes durant la saison sèche hormis les agaves et autres succulentes (fig. 5). Les plantes se repèrent donc facilement au milieu d'une végétation désolée qui n'a pas reçu une goutte de pluie depuis six mois et les éleveurs de bétail de la région coupent leurs feuilles au mois de mai pour nourrir le bétail faute de fourrage. Durant les mois succédant la saison sèche de 2007, plusieurs colonies auparavant saines ont ainsi été retrouvées, dégarnies de leurs feuilles coupées à hauteur du pétiole. Cette mutilation n'est pas dramatique en soi puisqu'elle ne concerne que quelques colonies facilement accessibles mais elle affaiblit les plantes qui, plus vulnérables, contractent et entretiennent des maladies cryptogamiques. Ces maladies sont incontrôlables dans la nature et peuvent disparaitre spontanément comme contaminer l'ensemble d'une population lors d'un stress ou d'un affaiblissement ponctuel (saison sèche ou pluvieuse plus marquée, pollutions diverses, déforestation, attaque parasitaire, etc...). 11 serait préférable que les plantes soient purement et simplement prélevées par les éleveurs plutôt que mutilées. Ce même processus infectieux frappe les populations de Laelia speciosa (Kunth) Schlechter, au Mexique également, dont les derniers pseudobulbes fleuris d'une plante sont prélevés pour alimenter les marchés locaux (Halbinger & Soto, 1997). Population du municipio d'Ocuilan - Ici encore, l'espèce est abondante avec une population estimée entre 500 et 600 individus. Elle s'étale entre 1 850 m et 2 250 mètres d'altitude depuis les premiers éboulis rocheux à XII(5) - septembre 2012 Richardiana 211 Stanhopea hernandezii - Faria 2 250 mètres en sortie du village d'Ocuilan jusqu'aux abords du Rio Acahualtzingo à 1 850 mètres d'altitude à l'est de San Ambrocio Chalmita. Les colonies les plus peuplées et les plus denses se situent à 2 000 mètres d'altitude à l'est de San Ambrocio Chalmita. Des dizaines de plantes se succèdent sans discontinuité sur plusieurs mètres au sommet de formations rocheuses pseudotabulaires formant de larges couronnes saillantes, inaccessibles, assimilables à des corniches végétales (fig. 6). Au-dessus des 2 000 mètres et jusqu'à la limite altitudinale de l’espèce, de petites colonies plus clairsemées d'une dizaine d'individus, parfois plus, sont accrochées aux flancs des grandes falaises qui jalonnent les crêtes jusqu'au village d'Ocuilan (fig. 7). Sous 2 000 mètres et jusqu'à 1 850 mètres, seuls quelques individus isolés ont été rencontrés, le plus souvent aux abords des rivières. Encore une fois, les plantes colonisent exclusivement les versants orientés nord, plus humides. L'établissement systématique sur des pentes orientées nord, alors que ces falaises, en accordéon, présentent de larges et nombreuses pentes orientées tous azimuts, démontre bien que cette orientation est un facteur-clé, relevant d'une exigence vitale stricte de l'espèce et n'est pas dû à une limite topographique de la station. A contrario, Euchile citrina (Lexarza) Withner, ici très rare et à la limite de son aire de distribution, ne s'établit que sur quelques chênes accrochés aux pentes orientées plein sud. Mode de vie et associations végétales - Cette population est également essentiellement rupicole et les individus épiphytes font ici figure d'exception, seuls deux cas ont été observés sous les 2 000 mètres d'altitude dans des conditions similaires à la région de Temascaltepec. Le long des grandes falaises exposées aux vents où aucune canopée n'apporte ni ombre ni humidité, l'espèce s'établit au milieu d'une flore xérophyte comprenant de beaux spécimens de Laelia autumnalis mais aussi quelques espèces typiques des régions semi-arides et des forêts sèches mexicaines comme Agave dasylirioides Jacobi & Bouché, A. horrida Lemaire ex Jacobi, Senecio praecox (Cavanilles) de Candolle (palo loco), Opuntia velutina F.A.C. Weber, Sedum frutescens Rose et Tillandsia usneoides (fig. 8 et 9). 212 Richardiana XII(5) - septembre 2012 Stanhopea hernaridezii - Faria A 2 000 mètres, à l'est de San Ambrocio Chalmita, les formations rocheuses où s'établissent les colonies les plus grandes et les plus denses sont de dimensions plus faibles, moins abruptes et de grands arbres parviennent à s'enraciner. Ils forment un couvert végétal qui apporte fraîcheur et humidité au sous-bois permettant le développement de différentes espèces de polypodes, lichens et mousses qui tapissent la roche et s'entremêlent aux Stanhopea. Ces végétaux, en plus de réguler l'humidité et de retenir l'humus, jouent aussi un rôle mécanique en permettant une meilleure fixation des autres espèces rupicoles plus volumineuses et plus lourdes. En effet, les plus imposants spécimens dépourvus de toute association végétale se détachent naturellement de la roche lors des fortes pluies estivales. Laelia autumnalis, également rupicole, suit la même règle. Dynamisme et reproduction de la population - De nombreuses jeunes plantes jalonnent les colonies à l'est de San Ambrocio Chalmita, les capsules et les restes d'anciennes capsules sont fréquents et les abeilles pollinisatrices nombreuses à virevolter autour des fleurs. Aucune perturbation ne semble troubler le renouvellement naturel de cette population, contrairement à la station de Temascaltepec. Altérations et menaces - La dimension sacrée des lieux et sa topographie fantaisiste imposent le respect du peuple mexicain qui chérit cette région. Elle a ainsi conservé une grande partie de sa biodiversité mais n'est pas exempte de toute dégradation. Certaines essences, comme les cèdres et les chênes, sont utilisées pour la confection de charbon par les paysans les plus démunis qui en tirent quelques revenus, et les coupes, sans jamais être excessives, restent régulières. La transformation de la forêt en parcelles cultivables, bien que limitée, affecte également les zones les plus accessibles et a détruit certaines colonies de Stanhopea mais c'est surtout l'exploitation illégale, à grande échelle, par des réseaux organisés, qui représente la plus grande menace. Dans le parc national de Zempoala à quelques kilomètres plus au nord, des représailles mortelles envers les écologistes défendant le parc ont même eu lieu en 2007. Stanhopea hernandezii est peu collecté dans la région. Cependant, comme l’espèce est très localisée, la transformation en parcelle cultivable de quelques ares ou la coupe de quelques arbres peuvent suffire à anéantir de XII(5) - septembre 2012 Richardiana 213 Stanhopea hernandezii - Faria grandes colonies et seules les plantes accrochées aux grandes falaises semblent affranchies de cette menace (fig. 10). Certaines espèces d'orchidées sont d'ailleurs déjà en cours d'extinction dans cette zone, comme Hintonella mexicana Ames très sensible à la dégradation de son environnement, Liparis greenwoodiana Espejo dont les quelques plantes rencontrées en 2007 ont été détruites depuis ou encore Euchile citrina, naturellement rare dans cette station et menacée par l'extension des cultures vivrières. Populations de l'état du Morelos - La situation des populations de l'état du Morelos est très différente de celle des populations de l'état de México. La croissance exponentielle des populations humaines dans l'état a accru considérablement les pressions démographiques sur l'habitat de l'espèce. Urbanisation et déforestation en ont considérablement réduit l'effectif. Dans le municipio de Cuernavaca, au nord-ouest de la ville à l'éternel printemps, l'extension désordonnée des faubourgs a atteint la forêt mésophile abritant les colonies de Stanhopea hernandezii et seules quelques plantes ont trouvé refuge le long des talus formés par l'ouverture de la route à travers la roche. Cette quasi-disparition de l'espèce dans cette station s'ajoute à la longue liste des espèces d'orchidées autrefois présentes dans cette station et qui en disparaissent progressivement (Espejo Serna et al, 2002). Dans la région de Tlayacapan, la situation n'est guère plus réjouissante. La biologiste R. Cerros Tlatilpa (1998) répertoria 21 espèces d'orchidées mais la transformation de la forêt tropicale basse caducifoliée aux pieds des pitons rocheux en champs de nopales et l'établissement de cultures vivrières dans les premiers terrains parfois très pentus du massif ont eu raison de l'orchidoflore dont il ne reste que de rares spécimens fortement compromis (détail en annexe). Selon R. Cerros Tlatilpa, Stanhopea hernandezii, autrefois abondante, aurait complètement disparu de ce municipio, mais, après d'intenses recherches et un examen minutieux de chaque piton rocheux, une dernière colonie d'une trentaine d'individus a été rencontrée à 2 000 mètres d'altitude sur une pente verticale orientée nord, au sein d'une forêt mixte de pins et de chênes. Cette (re)découverte, dans la station la plus sèche de l'espèce avec moins de 1 000 mm de précipitations et aucune 214 Richardiana XII(5) - septembre 2012 Stanhopea hernandezii - Faria rivière pérenne, nous permet d'évaluer la valence écologique de l'espèce. Dans un milieu beaucoup plus sec que dans ses autres stations, cette dernière colonie s'agrippe sur une roche friable et verticale sans aucune autre association végétale (fig. 11). Enfin, dans le massif de Tepozteco, de larges colonies de Coatzonte Coxochitl - dénomination de Stanhopea hernandezii en nahuatl par les Aztèques qui cultivaient l'espèce avant l'arrivée des espagnols - auraient été trouvées à proximité de la pyramide de Tepozteco au début du XXème siècle sans savoir si ces plantes s'y sont établies naturellement ou ont été amenées par les Aztèques. Aujourd'hui, l'espèce est encore présente dans le massif à partir de 1 950 mètres en forêt de chênes et de pins au sommet de quelques pitons, formant des colonies denses en corniche identiques à celles des pitons à l'est de Chalma (fig. 5). La population est estimée à environ 200 individus mais l'espèce reste rare et extrêmement localisée en comparaison aux autres espèces rupicoles de Sedum L., Mammillaria Haworth et Agave L. abondantes et régulièrement réparties ici. Aucun spécimen épiphyte n'a été observé dans ces stations mais le stade avancé de dégradation ne permet pas d'en tirer des conclusions. Dynamisme et reproduction des populations - Les colonies du municipio de Tlayacapan et de Cuernavaca ne sont plus viables. Comme énoncé précédemment, les populations doivent présenter suffisamment d'individus pour augmenter les chances de fécondation croisée garantissant un brassage génétique et, sans réhabilitation des écosystèmes et réintroduction de spécimens, les survivants de ces populations sont condamnés d'autant plus que leur habitat continue à se détériorer. Un prélèvement de quelques spécimens de ces stations pour une conservation ex situ de toute la diversité génétique de cette espèce à coloration variable est pleinement justifié. Cet échantillonnage est d'autant plus fondé qu'aucune étude de variabilité n'a été menée et encore moins recoupée avec la distribution de l'espèce. Conclusion Le recoupement des différentes données relatives aux cinq stations étudiées nous permet de nuancer et d'enrichir les connaissances sur l'écologie de l'espèce et d'en définir les facteurs limitants. XII(5) - septembre 2012 Richardiana 215 Stanhopea hernandezii - Faria L'analyse de la répartition altitudinale démontre que Stanhopea hernandezii occupe typiquement une plage d'altitude réduite, entre 1 950 mètres et 2 250 mètres. Au-delà des 2 250 mètres, l'espèce disparaît brusquement et, sous les 1 950 mètres, les effectifs se réduisent graduellement jusqu'à 1 700 mètres où sa présence est anecdotique et confinée aux abords des rivières apportant fraicheur et humidité. Cette plage altitudinale bénéficie d'une température moyenne située entre 16 et 18°C et correspond à la frontière entre les forêts tropicales basses et caducifoliées du bassin du Rio Balsas et les pineraies et forêts de sapins des hauteurs de la ceinture volcanique transversale. Rupicole, l'espèce s'établit spontanément dans les zones où le relief est particulièrement accidenté, caractérisé par des roches extrusives ou sédimentaires travaillées par l'érosion, formant éboulis, pitons pseudo¬ tabulaires, ravins ou profonds canyons. Elle colonise systématiquement des escarpements orientés nord, nord-est ou nord-ouest, le plus souvent dans des zones enclavées au sein de forêts identifiées comme mésophytiques ou, dans ses stations plus sèches, au sein de forêts mixtes de pins et de chênes. Elle tolère également des zones plus ouvertes comme les pentes quasi- verticales de grandes falaises bien qu'elle y soit moins prolifique. De répartition agrégative, elle forme des colonies plus ou moins denses où il est parfois difficile de délimiter les individus sur les rochers les plus saturés. Les colonies sont localisées et comptent dans quelques rares cas plus d'une centaine d'individus mais elles restent typiquement inférieures à une trentaine de spécimens. Regroupées, ces colonies forment des populations réduites à quelques individus pour les stations les plus dégradées de l'état du Morelos à plus d'un millier d'individus pour la population de Temascaltepec. Sa faible plage de répartition altitudinale indique des exigences en température strictes, en revanche ses exigences en eau et en humidité sont plus larges comme en témoigne la plage de précipitations moyennes annuelles de ses stations, qui se situent entre 900 et 1 500 mm ainsi que la variation de la flore qui partage son habitat. L'espèce peut aussi bien être dépourvue de toute association végétale dans ses stations les plus sèches, s'intégrer à une flore xérophyte ou encore s'établir dans les zones les plus humides et moussues. 216 Richardiana XII(5) - septembre 2012 Stanhopea hernandezii - Faria Néanmoins, son occurrence est favorisée par la présence d'une canopée apportant fraîcheur et humidité au sous-bois permettant le développement de mousses, polypodes et lichens qui, s'entremêlant aux Stanhopea, leur apportent non seulement des nutriments et une régulation hydrique mais aussi une meilleure fixation à la roche. Par conséquent, les éboulis rocheux à fort dénivelé et dissimulés sous une couverture forestière abritent les colonies les plus grandes et les plus denses contrairement aux grandes falaises verticales exposées aux vents qui ne concentrent que de petites colonies éparses. L'épiphytisme ne représente qu'un pourcentage très faible estimé à 2 ou 3% de l'effectif total. Il s'observe surtout dans la station de Temascaltepec, où l'espèce est la plus prolifique, et se manifeste aux abords immédiats des cours d'eau entre la base des troncs et jusqu'à 2 mètres du sol sur chênes ou d'autres essences à écorce épaisse et rugueuse ou crevassée (fig. 12). Son pollinisateur, Eufriesia coerulescens, compte encore largement parmi les écosystèmes de ses stations et permet une régénération pérenne des populations de Temascaltepec, Chalma et de Tepoztlan, bien que des troubles, avec pour origine probable les rats, aient été notés dans les plus grandes colonies de la station de Temascaltepec. En revanche, la survie des populations des régions de Cuernavaca et de Tlayacapan est fortement compromise en raison des effectifs devenus trop faibles. Au vu des limites écologiques résumées ici, toute tentative de réintroduction ou de repeuplement dans les stations où l'espèce se raréfie pourra s'appuyer sur les recommandations suivantes afin de sélectionner les meilleures zones et maximiser les chances de réintroduction : 1- plage altitudinale comprise entre 1 950 et 2 250 mètres, 2- éboulis ou pitons rocheux orientés nord, nord-est ou nord-ouest, 3- dénivelé important entre 50° et 80°, grandes falaises verticales exposées aux vents à éviter, 4- présence de chênes et de pins enracinés dans les éboulis rocheux formant une couverture végétale, 5- présence de rivières tumultueuses ou torrents de montagne dans un rayon de 50 mètres, mais sans crachin direct d'une chute d'eau sur les plantes. XII(5) - septembre 2012 Richardiana 217 Stanhopea hernandezii - Faria 6- présence de mousses et polypodes en association sur les roches, 7- roches fissurées ou friables sans préférence sur leur origine sédimentaire ou extrusive, 8- disposition des plantes à la jonction entre les pentes pseudo-verticales et pseudo-horizontales des escarpements rocheux (en corniche), 9- réintroduction par colonies de 5 à 10 jeunes individus de souches différentes espacés de 40 à 50 cm. Contrairement à d'autres espèces mexicaines du même genre comme Stanhopea oculata (Loddiges) Lindley et S. tigrina Bateman ex Lindley, S. hernandezii a peu souffert de collectes destinées à alimenter les collections locales ou internationales, ce qui lui permit d'être encore largement présente dans son habitat jusqu'à la fin du XXème siècle, mais les menaces qui pèsent sur l'espèce se sont depuis diversifiées et intensifiées. L'explosion démographique des états centraux du Mexique, conjuguée aux problèmes socio-économiques et politiques du pays, a accéléré la transformation des forêts et leur exploitation à différentes échelles. L'établissement de cultures vivrières dans les zones accidentées et propices au développement de Stanhopea hernandezii mais aussi à beaucoup d'autres espèces ne parvient pas à être endigué et le développement d'une urbanisation incontrôlée en périphérie des grandes villes continue de réduire toujours plus son habitat. A cela s'ajoutent les altérations directes comme les incendies de forêts, les quelques collectes, les mutilations entraînant le développement de maladies cryptogamiques ou encore l'introduction d'espèces animales nuisibles déséquilibrant les écosystèmes et perturbant le cycle reproductif des populations. L'espèce n'intègre aucune catégorie de la norme officielle de protection de l'environnement NOM-059-SEMARNAT-2010 remise à jour en décembre 2010 (Bulletin Officiel, 2010) mais son aire de distribution restreinte, la diversification et la multiplication des facteurs altérant son habitat et ses populations, sa distribution extrêmement localisée et agrégative, sa dépendance à un pollinisateur spécifique et la nette réduction des effectifs de l'état du Morelos incitent à reconsidérer son statut. L'intégration de l'espèce à la catégorie des espèces sujettes à protection spéciale « Pr » dans la norme ci-dessus semble plus appropriée et permettrait une adéquation avec son statut au sein de la norme IUCN où l'espèce apparaît déjà dans la catégorie des espèces dites « vulnérables » (Walter & Gillet, 1998). 218 Richardiana XII(5) - septembre 2012 Stanhopea hernandezii - Faria Préserver toute la diversité génétique de l'espèce à travers un programme de conservation ex situ est aujourd'hui parfaitement justifié et il faut poursuivre les études portant sur son écologie comme protéger ses stations. D'autres espèces, encore plus sténoèces, et cantonnées à la même biorégion comme Ponera dressleriana Soto Arenas et Stelis nigriflora (L.O. Williams) Pridgeon & M.W. Chase ou encore Rhynchostele cervantesii subsp. cervantesii et Oncidium tigrinum Lexarza, menacées d'extinction, demandent des actions similaires. Cette étude n'est donc qu'une première étape dans l'amélioration des connaissances sur Stanhopea hernandezii dans son biotope et ouvre la voie vers d'autres travaux complémentaires. Il serait particulièrement intéressant d'étendre cette étude aux populations en limite périphérique de son aire de répartition et de corréler les résultats. Des données relatives à la variabilité de ses fleurs intrinsèque à ses populations et entre populations font également défaut et pourraient, pour conclure, être recoupées avec sa distribution et ses variations écologiques. Conclusion Al correlacionar los diferentes datos relativos a las cinco poblaciones estudiadas podemos enriquecer los conocimientos sobre la ecologfa de la especie y définir sus factores limitantes. El anâlisis de su reparto altitudinal demuestra que Stanhopea hernandezii se encuentra tfpicamente en un rango reducido entre 1950 msnm y 2250 msnm. Arriba de 2250 msnm, la especie desaparece bruscamente, y bajo los 1950 msnm, los especfmenes se reducen gradualmente hasta los 1700 msnm en donde la presencia de la especie es anecdôtica y restringida a las orillas de los nos que brindan frescura y humedad. Este rango altitudinal esta sometido a una temperatura mediana entre 16 y 18°C y corresponde a la frontera entre los bosques tropicales bajos caducifoliados de la cuenca del Rio Balsas y los pinares o bosques de abetos en las alturas del eje volcânico transversal. Rupfcola, la especie se establece en donde el relieve esta muy accidentado, caracterizado por rocas igneas extrusivas o sedimentarias trabajadas por la érosion y formando pedregales, pitones, barrancas y acantilados profundos. Coloniza sistemâticamente las barrancas orientadas al norte, noreste u noroeste. XII(5) - septembre 2012 Richardiana 219 Stanhopea hernandezii - Faria frecuentemente en las zonas enclavadas con bosques identificados como mesofiticos de barrancas o, en sus estaciones las mas secas, con bosques templados de pinos y encinos. También toléra zonas mas abiertas como las paredes verticales de grandes acantilados pero sin desenvolverse en colonias muy numerosas. De reparticiôn agregativa, forma colonias mas o menos densas donde a veces es diffcil de delimitar los individuos en las rocas las mas saturadas. Las colonias estân localizadas y cuentan tfpicamente menos de treinta individuos pero en algunos casos raros, puede contar hasta cien especfmenes o mas. Reagrupadas, estas colonias forman populaciones reducidas a algunos individuos por las estaciones mas degradadas del Estado de Morelos y hasta mas de mil individuos en la estaciôn de Temascaltepec. Su débil rango de reparto altitudinal indica exigencias estrictas en temperatura, en revancha sus exigencias en agua y en humedad son mas extensas, como lo indica la variaciôn de las precipitaciones medianas anuales entre 900 mm y 1500 mm segün sus estaciones y la variaciôn de la flora que comparte su habitat. La especie también puede desenvolverse sin ninguna asociaciôn végétal conviviendo en sus estaciones mas secas, o integrândose a una flora mas xerofftica contando con algunos représentantes de los bosques secos o semiâridos mexicanos, o aun establecerse en las zonas muy hümedas, musgosas y saturadas de agua. Sin embargo, su ocurrencia esta favorecida por la presencia de un dosel forestal brindando frescura y humedad al sotobosque lo que permite el desarrollo de musgos, polipodios y lfquenes que mezclândose con las Stanhopeas, les brinda nutrimientos, una regulaciôn hfdrica y también una mejor fijaciôn sobre las rocas. Los pedregales con un desnivel importante bajo una capa forestal contienen las colonias mas grandes y densas contrariamente a los largos y grandes acantilados verticales expuestos a los vientos que solo concentran pequenas y escasas colonias. El epifitismo solo représenta un porcentaje muy débil estimado a 2 o 3% de los especfmenes. Se observa principalmente en la estaciôn de Temascaltepec donde la especie es la mas prolffica y ocurre entre el rango mediano e inferior de su reparticiôn altitudinal (entre 1700 hasta 2000 msnm) a las orillas de los arroyos. Las plantas se establecen entre la base de los troncos hasta 2 métros de altura sobre los encinos u otros ârboles de câscara gruesa y rugosa o agrietada (fig. 12). Su polinizador, Eufriesia coerulescens, es todavfa frecuente en sus estaciones y permite una regeneraciôn perenne de las poblaciones de Temascaltepec, Chalma y Tepoztlan, pero se han notado perturbaciones en las mas grandes colonias de Temascaltepec con origen probable de ratas. Sin embargo, las poblaciones de los municipios de Cuernavaca y Tlayacapan estân condenadas porque su habitat sigue siendo cada vez mas degradado y sus efectivos estân muy reducidos. Para una tentativa de reintroducciôn o repoblamiento de sus estaciones dégradas podrân basarse en las siguientes recomendaciones para elegir los lugares ôptimos: 220 Richardiana XII(5) - septembre 2012 Stanhopea hernandezii - Faria 1. rango altitudinal entre 2000 y 2200 msnm 2. pedregal o pitones rocosos orientados norte, noreste u noroeste 3. desnivel importante entre 50 y 80 grados, evitar los altos y anchos acantilados verticales expuestos al viento 4. presencia de encinos o pinos arraigados en los pedregales formando una capa boscosa 5. presencia de nos o arroyos a menos de 50 métros, pero evitar la llovizna directa de una cascada sobre las plantas 6. presencia de musgo y polipodios en asociacion 7. rocas fisuradas o friables sin tomar en cuanta su origen sedimentaria o fgneas extrusivas 8. disposiciôn de las plantas en la junciôn entre las laderas verticales y horizontales arriba de las rocas (en cornisa) 9. reintroducciôn por colonias de 5 a 10 individuos con 50 a 60 cm de espacio entre cada planta Al contrario de otras especies mexicanas del mismo género como Stanhopea oculata y S. tigrina, S. hernandezii sufriô pocas recolectas destinadas a ampliar las colecciones locales o internacionales de orqufdeas lo que le permitiô que se encuentre aun numerosa en su habitat hasta el final del siglo veinte, pero desde las ultimas décadas, las amenazas y alteraciones se han diversificado e intensificado. La explosion demogrâfica de los estados centrales mexicanos conjugada a los problemas socio-econômicos y polfticos acelerô la transformaciôn de los bosques y su explotaciôn a diferentes niveles. El desarrollo de las culturas de subsistencias en zonas accidentadas y propicias a Stanhopea hernandezii como a muchas otras especies es diffcil controlar de la misma forma que el desarrollo urbano a la periferia de las grandes ciudades que reduce cada vez mas su habitat. A eso, se anaden las alteraciones directas como los incendios forestales, las recolectas de plantas, las mutilaciones favoreciendo el desarrollo de enfermedades criptogâmicas o la introducciôn de animales perjudiciales, desequilibrando los ecosistemas y perturbando el ciclo reproductivo de las poblaciones. La especie no integra la norma oficial mexicana de protecciôn ambiental NOM-059- SEMARNAT-2010 actualizada en 2010 (Diario Oficial, 2010) pero su area de distribuciôn reducida, la diversificaciôn y la multiplicaciôn de los factores alterando su habitat, su reparticion extremamente localizada y agregativa, su dependencia a un solo polinizador y la reducciôn importante de las poblaciones del estado de Morelos incita a reconsiderar su estatuto. La inclusion de Stanhopea hernandezii en la categorfa "Pr" - primera categorfa de riesgo, especies que podrfan encontrarse amenazadas por factores que inciden negativamente en su viabilidad, por lo que se XII(5) - septembre 2012 Richardiana 221 Stanhopea hernandezii - Faria détermina la necesidad de propiciar su recuperaciôn y conservaciôn de poblaciones de especies asociadas - en la norma mexicana parece mas adecuado y permitirfa coordinar su estatuô con la norma IUCN en donde ya aparece en la categorfa de las especies vulnérables (Walter & Gillet, 1998). Hoy es claramente justificado preservar toda la diversidad genética de la especie con un programa de conservaciôn ex-situ y continuar las investigaciones sobre su ecologfa como protéger sus estaciones. También necesitan acciones similares otras especies endémicas de la misma bioregiôn y todavfa mas estenoecias como Ponera dressleriana y Stelis nigriflora o Rhynchostele cervantesii subsp. cervantesii y Oncidium tigrinum, declaradas como amenazadas en la norma NOM-059- SEMARNAT -2010. Este trabajo consiste en una primera etapa en mejorar los conocimientos ecolôgicos de la especie y abre la via a trabajos complementarios, séria particularmente interesante extender este trabajo incluyendo las poblaciones del limite periférico de su area de distribuciôn y comparar resultados. Hace también falta un estudio de variabilidad de sus flores en una misma poblaciôn y entre las diferentes poblaciones y se podrfa, en conclusion, cruzar los datos relativos a los diferentes estudios. Remerciements Je tiens à remercier les biologistes Alejandro Flores Palacio et Rosa Cerros Tlatilpa de EUniversité Autonome de l'Etat du Morelos pour leurs précieuses indications sur l'orchidoflore de l'état de Morelos, Jésus Hernandez, étudiant en biologie à l'Université Nationale Autonome de México, pour son aide lors des sorties in situ ainsi que ma femme Rosabel Faria et mon père Fernand Faria pour leurs diverses contributions. Bibliographie Cerros Tlatilpa, R. & A. Espejo Serna, 1998. Contribuciôn al estudio florfstico de los cerros El Sombrerito y las Mariposas en el municipio de Tlayacapan, Morelos, Mexico. Poblibotanica 8: 29-44. Espejo Serna, A., J. Garcia Cruz, A. R. Lopez Ferrari, R. Jimenez Machorro & L. Sanchez Saldana, 2002. Orquideas del estado de Morelos, Herbario AMO- UAMI, México D.F, 332 pp. 222 Richardiana XII(5) - septembre 2012 Stanhopea hernandezii - Faria Espejo Serna, A. & A. R. Lopez Ferrari, 1997. Las Monocotiledôneas Mexicanas, una sinopsis flonstica 1. Lista de referencia. Parte VIL Orchidaceae 1 , CONABIO, UAM-I, CNFM, México D.F, 90 pp. Espejo Serna, A. & A. R. Lopez Ferrari, 1998. Las Monocotiledôneas Mexicanas , una sinopsis flonstica 1. Lista de referencia. Parte VIII. Orchidaceae 2, CONABIO, UAM-I, CNFM, México D.F, 115 pp. Gerlach, G., 2010. El aroma floral de las Stanhopeas de México. Lankesteriana 9(3): 431-442. Hâgsater, E., M.A. Soto Arenas, G.A. Salazar Chavez, R. Jiménez Machorro, M. Lopez Rosas & R.L. Dressler, 2005. Las orqmdeas de México, Instituto Chinofn, México D.F, 304 pp. Hâgsater, E. & G.A. Salazar, 1990. Icônes Orchidacearum, Fascicle 1 : Orchids of Mexico, Part 1, AMO, Mexico D.F., 100 pl. Hâgsater, E. & M.A. Soto Arenas, 2005. Icônes Orchidacearum, Fascicle 5/6 : Orchids of Mexico, Part 2&3, Herbario AMO, Mexico D.F., 200 pl. Hâgsater, E. & M.A. Soto Arenas, 2008. Icônes Orchidacearum, Fascicle 10 : Orchids of Mexico, Part 4, Herbario AMO, Mexico D.F., 100 pl. Halbinger, F. & M. A. Soto- Arenas, 1997. Laelias of Mexico Orquidea (Méx.) 15: 1-160. Hector Ochoterena, F., 1974. Originen y edad del Tepozteco. Boletin del Instituto de Geografia 8: 41-54. Jenny, R., 2010. The Stanhopea Book, Ast& Jakob, Vetsch AG, Berne, 496 p. Laguna Cerda, A., M.A. Rosales Lopez. & D. Escobedo Lopez, 2005. Actualizaciôn del listado florfstico del municipio de Temascaltepec, Estado de México, intégrant le projet "Etudes et développement durable de Forquidoflore de l'état de México". Thèse de doctorat, Toluca, UAEM. Mancebo, F., 2004. Quel futur pour Huitzilac, municipio rural aux portes de Mexico. Entre contraintes urbaines et environnementales. La Géographie, Acta Geographica, n°1512 : 47-65 pp. Pulido-Esparza, V.A., A. Espejo-Serna & A. R. Lôpez-Ferrari, 2004. Diagnostico de la riqueza de especies y del nivel de endemismo de las XII(5) - septembre 2012 Richardiana 223 Stanhopea hernandezii - Faria monocotiledôneas del corredor biolôgico Chichinautzin, Thèse de Doctorat en Biologie de V.A. Pulido-Esparza, México D.F, UAMIZ. Secretaria de Medio Ambiente y Recursos Naturales (SEMARNAT), 2010 : 'NORMA Oficial Mexicana NOM-059-SEMARNAT-2010', Diario oficial de la Federaciôn (30 de Diciembre de 2010), 1-30 pp. Tournebize, R., 2010. Périple parmi des Hommes et des Orchidées : L'Amérique aztèque des Oncidium cebolleta et Stanhopea hernandezii, http://kovidara.chez.eom/doc/l.pdf. photographies de l'auteur. 1 : 17 rue Victor Hugo, 70290 Champagney (France) - fariaedd@gmail.com 224 Richardiana XII(5) - septembre 2012 Stanhopea hernandezii - Faria XII(5) - septembre 2012 Richardiana 225 Stanhopea hernandezii - Faria 226 Richardiana XII(5) - septembre 2012 Stanhopea hernandezii - Faria Fig. 6 Fig. 7 Fig. 9 XII(5) - septembre 2012 Richardiana 227 Stanhopea hernandezii - Faria Fig. 10 Fig. 11 Fig. 12 228 Richard iana XI1(5) - septembre 2012 Stanhopea hernandezii - Faria Annexe Notes sur l'orchidoflore des municipios de Temascaltepec, Ocuilan (état de Mexico), Cuernavaca, Tepoztlân et Tlayacapan (Morelos). Au total, 155 espèces ont été reportées de ces cinq municipios, la sous-tribu ou tribu la plus représentée est celle des Laeliinae avec 29 espèces suivie des Spiranthinae (25), Malaxidinae (20), Oncidiinae (19), Bletiinae (14), Haberiinae (14), Pleurothallidinae (9), Cranichidinae (7), Corallorhizinae (5), Goveniinae (3), Maxillariinae (2), Zygopetalinae (1), Bulbophyllinae (1), Arpophyllinae (1), Triphoreae (1), Goodyerinae (1), Ornithocephalinae (1), Cypripedioideae (1) et Stanhopeinae (1). 99 espèces sont reportées du municipio de Cuernavaca, suivi de Temascaltepec (85), Tepoztlân (69), Ocuilan (34) et Tlayacapan (29). Dans le municipio de Temascaltepec, les recensements précédents avaient identifiés 731 espèces (Matuda, 1971 ; Tapia, 1984 ; Laguna Cerda et al, 2005). 12 nouvelles espèces pour ce municipio ont été observées lors des sorties in-situ pour la présente étude portant le décompte à 85. Ces nouvelles espèces, principalement terrestres, sont Bletia roezlii Reichenbach f., Hexalectris brevicaulis L. O. Williams, Habenaria entomantha (Lexarza) Lindley, H. filifera S.Watson, H. jaliscana S.Watson, H. novemfida Lindley, H. virens A. Richard & Galeotti, Malaxis maianthemifolia Schlechtendal & Chamisso, Prosthechea cretacea (Dressler & G.E.Pollard) W.E.Higgins, Sarcoglottis pauciflora (A. Richard & Galeotti) Schlechter, Sarcoglottis schaffneri (Reichenbach f.) Ames et Schiedeella llaveana (Lindley) Schlechter. Le recensement de l'orchidoflore de ce municipio semble aujourd'hui exhaustif pour les espèces épiphytes et lithophytes mais encore incomplet pour les espèces terrestres comme en témoigne les onze espèces reportées ici. De futures investigations dans les pinèdes et forêts tempérées supérieures 1 75 espèces ont été comptabilisées lors de la dernière actualisation de l'orchidoflore du municipio de Temascaltepec (Laguna Cerda et al, 2005) mais deux taxons n'ont pas été retenus ici ramenant le décompte à 73 espèces. Il s'agit de Bletia reflexa Lindl pour être un synonyme de Bletia neglecta Sosa également reporté, ainsi que Encyclia mocino, cette dénomination ne renvoyant à aucune référence taxinomique. XII(5) - septembre 2012 Richardiana 229 Stanhopea hernandezii - Faria i à 2 300m, non visitées lors de cette étude, devraient compléter la liste dans les sous-tribus Malaxidinae, Spiranthinae et autres terrestres. Dans le municipio d'Ocuilan, seules les espèces les plus abondantes étaient connues de la région et ces investigations ont permis d'étoffer le nombre d'espèces reportées de ce municipio en le portant à 34. Bien que faible par rapport aux autres stations décrites ici, de nombreuses espèces d'intérêt botanique comme horticole ont été rencontrées. Retenons Ponera dressleriana Soto Arenas qui était jusqu'ici uniquement reporté des pitons rocheux du massif du Tepozteco et était donc considéré comme endémique de l'état du Morelos ou encore Habenaria gonzalez-tamayoi Garcia Cruz, R.Jiménez & L. Sanchez, récemment décrite en 1995 à partir d'un spécimen du municipio de Puente de Ixtla, Morelos, et dont on ne connaissait jusqu'ici encore aucune autre station. Enfin, Stelis xerophila (Schlechter) Soto Arenas a été rencontré levant le doute sur la présence de cette espèce dans ces régions centrales du Mexique. Ce Stelis se rencontre le long de la Sierra Madré Occidental et une seule collecte jugée douteuse (Morelos, Oestlund 2678, AMES!) en attestait auparavant sa présence (Soto, 2003). Les investigations futures révéleront sans doute la présence d'autres espèces, la topographie accidentée favorisant la multiplication des biotopes et un confinement des espèces les plus sténoèces à leur niche écologique. Les recensements des espèces des municipios du Morelos sont quant à eux beaucoup plus exhaustifs et aboutis. Ils ont d'ailleurs donné lieu à la publication d'un ouvrage qui leur est dédié (Espejo Serna et al., 2002) mais aujourd'hui, la tendance est malheureusement plutôt au décompte du nombre d'espèces encore sauvages en raison de la dégradation des espaces naturels. Ainsi, sur les 99 espèces reportées du municipio de Cuernavaca, 8 sont considérées comme éteintes et 39 sont en déclin ou en cours d'extinction. Idem pour l'état de Tlayacapan où la situation est encore plus critique avec 13 espèces considérées comme exterminées soit 45% de la diversité en orchidées de ce municipio. La table suivante récapitule les espèces reportées pour chaque municipio sur la base des collectes et recensements précédents, dirigés principalement par A. Espejo Cerna pour l'état du Morelos et A. Laguna Cerda pour le municipio de Temascaltepec ainsi que sur la base des observations et enregistrements personnels. 230 Richardiana XI1(5) - septembre 2012 - Stanhopea hernandezii - Faria PU H G O en • rH os 5-h QJ TJ en • rH O S il jy O O QJ .y ^ 9-1 o • r*k d .su • r-k U QJ "QJ T3 5-h "QJ .O T3 O- en * r*rk u “ r-k C O K eu S 5 21 0h • V 0 PU O H •rH H— > U • V G OS • rH H-H U X 03 QJ > V 03 T3 0 5-i en QJ T 5-h G ol s P4 K S G 05 5-h bJO QJ U -QJ Oh en QJ en H-> 0 eu "QJ U "QJ 5-H Oh en QJ 5-1 • rH OS H-» 0 QJ > G ^ qj T3 n3 O C QJ S O QJ t* tu H*'» 1 - \ r! i— ' 1i u 2 - « a en . — s • rH •• G «I o en 0 QJ G O en 5-1 O "QJ 03 JU O U • rH X 03 en X 03 en QJ "C O • r-k • ru u • r«4 K S ? 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CS • r-H» *H^k -Si S 232 Richardiana XII(5) - septembre 2012 Stanhopea hernandezii - Faria tü H ^ o VQJ -CD q3 S -2 Ui -(D 03 CD V _1 _ » C CD U C CD c d 'QJ S-H Oh 03 ^ C/3 QJ CD U QJ 73 cyo Sh O CD • rH 03 P S-H g O S-h cj U £ CD g CL £1 QJ CD 01 C O 03 U _ £ N 03 CD CD £ QJ H CD Si S -CD CD CD U c 0J bJD •fH X CD CD qj CD O) 73 c O CD • rH 03 S-H C CD CD CD QJ UH es O 73 O) CD C a» CD -H * J X & CL C QJ C ^ •S g QJ 73 X Un '-71 CD X CD X Si X c - O C CL 0/ £ £ JD HH X S I Ë £ M s U O 73 es CT1 • rH C C5 UH Sh O on C CD CL O CL B C 0 CD 3 CD Sh , 03 QJ CD CD G UH «D Sh O "UH CD Sh Qj" Sh 0 0 -7 Csl 0 CD CD 13 * T-4 Sh CD * *-H» Sh. U CD eu Jj B 03 X «a i 03 « • rH "x rf • rH eu £ • rH £ 8 U •H P< •rH 5 XII(5) - septembre 2012 Richardiana 233 Bulbophyllinae (1) _ _ Bulbophyllum nagelii L.O. Rare, en forêts mésophytiques de ravin à Temascaltepec TEM, Williams comme à Cuernavaca. Ep,fl : IX-XI, 2000-2200 m. CUER\ Stanhopea hernandezii - Faria lo a » G N • I-H X »- JD 2 u O U w P U Sx. es 00 CO G •rH Dh a3 CO O) "G c/i 4— > «D 5m O D CO JD • rH X Gh O co -O) c/i -t-i «D 5m O Mm CO «D 5m O 04 G 5h O Gh mÏ< a» x P4 P X u • rH (P < es CO o -SX "S -SX es N ’rt * r-4 'Tm> O d os G 1 ° U & ^ & rO ^ W frj g P S H (J H D V S O) o £ ° r3 ^ Gi On! 3 K * '& Cu SS Ç— s >* 5m O O O O CO Gng a § V ^ B e s g O X < ^ £ % P4 -2 -S s CS •a K -2 2 U / Pl w P U QJ c/i aj O G co QJ Oj g <£ 3 u •Hf ^ G ^ G 4-» O QJ '-‘M X co QJ -QJ 5m O aj co QJ G -M ^ CD G CD en 4-> G CD G <&> G 5h 0/ O H en en X CD G G O» 73 en „ JS S en o CD V*H en 3 ^ O en en O» en CD Ph G 03 G en 73 £ X S G 03 CD en CD G «L» rG u a ) 73 en (D 4-H X •rH g en 4-> <0J u O (D H S O U * • G G PP 03 G Vh CD G en CD W 73 X a» hJ s K es eu Pu CS u. PC r— s • r-4 7S eu PU u. 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Les manuscrits doivent être adressés à : Richardiana 2 rue des pervenches F-38340 VOREPPE (France) soit sous forme imprimée, soit sous forme d'un fichier informatique. Les figures pourront être réduites ou agrandies en fonction des contraintes éditoriales : elles doivent donc contenir leur(s) propre(s) échelle(s) interne(s) ; les légendes doivent être fournies séparément. Les textes imprimés sont destinés à être scannés et doivent donc être d'excellente qualité, utiliser une police de caractères standard et comporter des interlignes simples. Les noms scientifiques doivent être écrits en italiques. Les fichiers informatiques seront compatibles PC ou Mac et transmis soit sur CD-ROM, soit par messagerie électronique (adresse : redaction@richardiana.com). Tout article comprendra, outre le titre et le(s) nom(s) d'auteur(s), un résumé en français et en anglais, une liste de mots clés et la ou les adresse(s) du ou des auteur(s). Les noms d'auteurs et les titres des revues ne doivent pas être abrégés mais écrits in extenso. Les références, citées (conformément au Code international de nomenclature botanique) uniquement dans les résumés taxinomiques, ne seront pas reprises en bibliographie. Tout manuscrit sera soumis à la critique d'un membre au moins du Comité scientifique ou d'un expert. Les manuscrits peuvent être soumis en allemand, en anglais, en espagnol, en français ou en portugais. Toutefois seuls les articles en langue anglaise ou française seront reproduits en l'état : les articles soumis dans l'une des trois autres langues seront traduits en français, la traduction étant assurée par la rédaction. 6543 040 Sommaire du numéro XII (5) / 201 Contribution à l'étude de l'écologie et à la conservation in-situ de Stanhopea hernandezii (Orchidaceae) Edouard Faria t? .